On le savait populiste et propagandiste à souhait. Il se révèle aujourd’hui, en tout cas à ceux qui ne le connaissaient pas ou du moins croyaient bien le connaître, un assoiffé du pouvoir. Qui n’aime pas le pouvoir, direz-vous ? C’est vrai, le pouvoir est enivrant, au point que quand on l’a, on imagine difficilement le perdre.
Mais, quand celui qui détient le pouvoir se croit investi d’une mission divine et surtout qu’il a droit de vie et de cité sur ses administrés, cela devient inquiétant, pour ne pas dire dangereux. C’est justement le cas avec Laurent Gbagbo. Comme tout mauvais perdant, l’homme conteste depuis quelques jours sa défaite pourtant incontestable, car l’écart entre lui et Alassane Ouattara, le président élu démocratiquement, est de huit points. Il se serait arrêté là, on aurait compris qu’il digère mal son revers dans les urnes. Là encore, il devrait s’en prendre à lui-même, car au lieu d’expliquer son programme de gouvernement aux électeurs durant la campagne entre les deux tours de la présidentielle, il a cru bon de rabâcher leurs oreilles avec la désormais vieille et ennuyeuse rengaine de la guerre, saupoudrée d’une bonne dose de mensonges et de contrevérités, qui puaient, bien entendu, la manipulation.
On se souvient cette boutade, tristounette, du sieur Sokoury Bohui, M. Election de Gbagbo, qui déclarait sur les antennes de RFI (Radio France Internationale), peu après la proclamation des résultats du 1er tour, que le monde entier verrait que Laurent Gbagbo est « le propriétaire de la Côte d’Ivoire ».
Même le père de la nation, Félix Houphouët-Boigny, qui a bâti ce pays dont on est tous fiers, y compris Laurent Gbagbo lui-même, n’a jamais tenu ces propos aussi déshonorants et humiliants pour les Ivoiriens.
En décidant donc de s’accrocher à son fauteuil présidentiel, Laurent Gbagbo ne fait pas que de la résistance, quoiqu’il aime beaucoup ce terme, il étale aussi sur la place publique son égocentrisme. En témoignent les propos rapportés par le célèbre hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans sa livraison de cette semaine, parue le 12 décembre dernier.
On y découvre un homme à l’ego surdimensionné qui pense que tout le destin de la Côte d’Ivoire dépend de lui. C’est lui et lui seul, qui doit être le président qui doit conduire le pays à la paix et au développement. Peu importe la volonté et l’expression du peuple ! C’est lui Laurent Gbagbo, le Président qu’il faut à la Côte d’Ivoire. Envers et contre tous. Au mépris des principes démocratiques, même les plus élémentaires, qui exigent qu’on se plie au résultat des urnes. Sans plus !
De toute évidence, le chef des frontistes veut se substituer au peuple, qui, lui, a choisi de confier son destin à Alassane Ouattara, le président qu’il pense à même de le sortir de la misère. Parce que las des dix années de gestion chaotique du pouvoir de Laurent Gbagbo.
Quand on va une élection, comme le dit si bien l’humoriste Aga Lawal, il y a deux cas : soit on gagne, soit on perd. Et cela, Laurent Gbagbo le sait très bien, mieux que quiconque, lui l’ « enfant des élections ».
Il a perdu. Qu’il l’accepte avec un peu d’honneur. Il n’en sera que grandi.
Y. Sangaré
Mais, quand celui qui détient le pouvoir se croit investi d’une mission divine et surtout qu’il a droit de vie et de cité sur ses administrés, cela devient inquiétant, pour ne pas dire dangereux. C’est justement le cas avec Laurent Gbagbo. Comme tout mauvais perdant, l’homme conteste depuis quelques jours sa défaite pourtant incontestable, car l’écart entre lui et Alassane Ouattara, le président élu démocratiquement, est de huit points. Il se serait arrêté là, on aurait compris qu’il digère mal son revers dans les urnes. Là encore, il devrait s’en prendre à lui-même, car au lieu d’expliquer son programme de gouvernement aux électeurs durant la campagne entre les deux tours de la présidentielle, il a cru bon de rabâcher leurs oreilles avec la désormais vieille et ennuyeuse rengaine de la guerre, saupoudrée d’une bonne dose de mensonges et de contrevérités, qui puaient, bien entendu, la manipulation.
On se souvient cette boutade, tristounette, du sieur Sokoury Bohui, M. Election de Gbagbo, qui déclarait sur les antennes de RFI (Radio France Internationale), peu après la proclamation des résultats du 1er tour, que le monde entier verrait que Laurent Gbagbo est « le propriétaire de la Côte d’Ivoire ».
Même le père de la nation, Félix Houphouët-Boigny, qui a bâti ce pays dont on est tous fiers, y compris Laurent Gbagbo lui-même, n’a jamais tenu ces propos aussi déshonorants et humiliants pour les Ivoiriens.
En décidant donc de s’accrocher à son fauteuil présidentiel, Laurent Gbagbo ne fait pas que de la résistance, quoiqu’il aime beaucoup ce terme, il étale aussi sur la place publique son égocentrisme. En témoignent les propos rapportés par le célèbre hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans sa livraison de cette semaine, parue le 12 décembre dernier.
On y découvre un homme à l’ego surdimensionné qui pense que tout le destin de la Côte d’Ivoire dépend de lui. C’est lui et lui seul, qui doit être le président qui doit conduire le pays à la paix et au développement. Peu importe la volonté et l’expression du peuple ! C’est lui Laurent Gbagbo, le Président qu’il faut à la Côte d’Ivoire. Envers et contre tous. Au mépris des principes démocratiques, même les plus élémentaires, qui exigent qu’on se plie au résultat des urnes. Sans plus !
De toute évidence, le chef des frontistes veut se substituer au peuple, qui, lui, a choisi de confier son destin à Alassane Ouattara, le président qu’il pense à même de le sortir de la misère. Parce que las des dix années de gestion chaotique du pouvoir de Laurent Gbagbo.
Quand on va une élection, comme le dit si bien l’humoriste Aga Lawal, il y a deux cas : soit on gagne, soit on perd. Et cela, Laurent Gbagbo le sait très bien, mieux que quiconque, lui l’ « enfant des élections ».
Il a perdu. Qu’il l’accepte avec un peu d’honneur. Il n’en sera que grandi.
Y. Sangaré