La volonté du peuple est la volonté de Dieu. Laurent Gbagbo fait penser à Magloire 1er. Adepte d’une secte, le héros du film "Au nom du Christ" de Roger Gnoan M’bala, lauréat de "l’Etalon de Yéninga" au Fespaco en 1993, Magloire se targue de l’onction divine ( ?) – qui n’existe que dans son esprit –. Imbu donc de cette onction, celui qui dit détenir son pouvoir de Dieu ( ?) convie des fusiliers à lui décocher des tirs en public. Malheureusement, au premier coup de feu, Magloire passe de vie à trépas. Selon les critiques, Laurent Gbagbo et Magloire 1er se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Leur point de ressemblance réside dans leur propension à faire croire que leur pouvoir vient de Dieu. Bien vrai, « c’est Dieu qui donne le pouvoir », comme Gbagbo le raconte à qui veut l’entendre. Mais, l’adage grec ne dit-il pas "Vox populi vox Dei !" C’est-à-dire "la voix du peuple est la voix de Dieu." Effectivement, le 28 novembre dernier, le peuple ivoirien, dans sa grande majorité s’est exprimé. En donnant 54,10% de ses suffrages à Alassane Ouattara, pour l’élire comme le Président de la République, si la voix du peuple est celle de Dieu, n’est-ce pas là que Dieu a décidé de donner le pouvoir à Ouattara ? C’est en cela que Laurent Gbagbo étonne plus d’un. En proférant des propos tels que « Je ne laisserai jamais ADO diriger le pays », « S’il doit diriger, il devra passer sur mon corps", Gbagbo démontre qu’il ne conçoit pas de perdre un jour le pouvoir qu’il n’a pas eu selon les normes démocratiques. Cela est également symptomatique de la trop haute idée qu’il a de sa personne. C’est-à-dire, un homme qui réduit la vie de la nation ivoirienne à sa seule personne : le démiurge, l’Alpha et l’Oméga, en somme celui qui fait la pluie et le beau temps. Mais, ce que le chef de la refondation oublie, c’est qu’avant lui, la Côte d’Ivoire a été dirigée par des présidents qui ont bâti la nation. Tout comme après lui, il y en aura qui mettront en pratique la politique de développement que lui, en dix ans n’a pas été capable de mettre en route.
Comme le dit l’éminent Avocat et écrivain burkinabè, Me Frédéric Pacéré Titinga, pour construire une nation, le dirigeant doit faire comme la termitière pour « ajouter la terre à la terre.» Les Ivoiriens, en élisant Ouattara, savent qu’il est l’homme qui ajoutera la pierre idoine à la construction de la Côte d’Ivoire. Et puis, si la voix du peuple est celle de Dieu, et que le peuple, c’est-à-dire Dieu, a donné sa voix à Ouattara, d’où vient-til que Gbagbo ne veuille pas entendre cette voix ? La voix de Dieu, Celui-là même qui donne le pouvoir ?
Jean- Antoine Doudou
Comme le dit l’éminent Avocat et écrivain burkinabè, Me Frédéric Pacéré Titinga, pour construire une nation, le dirigeant doit faire comme la termitière pour « ajouter la terre à la terre.» Les Ivoiriens, en élisant Ouattara, savent qu’il est l’homme qui ajoutera la pierre idoine à la construction de la Côte d’Ivoire. Et puis, si la voix du peuple est celle de Dieu, et que le peuple, c’est-à-dire Dieu, a donné sa voix à Ouattara, d’où vient-til que Gbagbo ne veuille pas entendre cette voix ? La voix de Dieu, Celui-là même qui donne le pouvoir ?
Jean- Antoine Doudou