Le président sortant de Côte d`Ivoire Laurent Gbagbo joue "le pourrissement" en se maintenant au pouvoir, a estimé mercredi la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, en se disant "préoccupée" par la volonté de Guillaume Soro de s`installer à la Primature. "Gbagbo est en train de jouer le pourrissement de la situation et il se dit que la communauté internationale finira par s`effriter ou par céder", a jugé la ministre lors d`une audition devant la commission des Affaires étrangères de l`Assemblée nationale. "Il faut que les choses se passent en douceur, que M. Gbagbo parte dans des conditions qui soient dignes (...), il faut surtout éviter que le sang ne coule et il faut permettre à la Côte d`Ivoire de repartir le plus vite possible" sur la voie du rétablissement économique, a-t-elle ajouté. "Il faut maintenir la pression, voire l`augmenter notamment par le fait que la seule signature bancaire valable pour l`Etat ivoirien c`est désormais celle de M. (Alassane) Ouattara", victorieux de l`élection pour la quasi-totalité de la communauté internationale, a fait valoir la ministre. Elle a aussi affirmé être "préoccupée par la volonté de M. Soro, Premier ministre désigné par M. Ouattara de s`installer à la Primature (vendredi) et demain (jeudi) d`essayer de récupérer une possibilité de communication" en prenant le contrôle de la télévision d`Etat RTI.
M. Soro "avait déjà dit qu`il voulait aller à la Primature lundi, ce qu`il n`a pas fait", a-t-elle noté, en appelant à "éviter tout ce qui pourrait être de nature à créer de la violence". "En tout cas, il n`est pas question que les forces impartiales interviennent dans une affaire comme celle ci", a souligné Michèle Alliot-Marie, en évoquant implicitement les forces militaires de l`ONU et française déployées dans le pays.
M. Soro "avait déjà dit qu`il voulait aller à la Primature lundi, ce qu`il n`a pas fait", a-t-elle noté, en appelant à "éviter tout ce qui pourrait être de nature à créer de la violence". "En tout cas, il n`est pas question que les forces impartiales interviennent dans une affaire comme celle ci", a souligné Michèle Alliot-Marie, en évoquant implicitement les forces militaires de l`ONU et française déployées dans le pays.