La marche annoncée et effectuée sur le siège de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (Rti) à Cocody par des militants du Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), le jeudi dernier 16 décembre 2010, a influencé les activités économiques.
Hier, jeudi 16 décembre 2010, entre 7 heures et 8 heures, la fluidité routière extraordinaire observée de Cocody-Palmeraie à Marcory-Zone 4 C en disait long sur la psychose de la population relativement à la marche du Rhdp sur la Rti. En effet, en temps ordinaire, à ces heures, des embouteillages ininterrompus traumatisent les automobilistes qui parcourent ce tronçon. Hier, parce que des centaines automobilistes ont préféré se terrer chez eux du fait de la marche, les quelques uns qui sont sortis se sont certainement permis des pirouettes dignes de Michèle Mouton (pilote de rallye française qui a remporté quatre rallyes en mondial). Autre chose, les transporteurs de façon générale n'ont pas travaillé. « Le matin, on a commencé à travailler. Par la suite, on a constaté que les mouvements devenaient violents. On tirait partout. Je crois même qu'il y a eu des morts.
On a donc décidé de mettre nos chauffeurs et nos véhicules à
l'abri. Au moment (ndlr : jeudi 16 décembre 2010 à 12 H 30) où je vous parle, il n'y pas de transport à Abidjan », a confié le président national de la Coordination des Gares routières de Côte d'Ivoire (Cngrci), M. Touré Adama, au téléphone. Dans les faits, la décision a été appliquée parce que les véhicules de transport communément appelés « wôro-wôrô » et « gbaka » étaient presque invisibles dans la circulation. Quelques chauffeurs de transport courageux ont été aperçus sur le boulevard principal menant à Bingerville, aux carrefours Marcory et Koumassi sur le boulevard Giscard d'Estaing. Du coup, les personnes qui sont sorties malgré tout et qui attendaient ces moyens de transport pour se rendre sur leur lieu de travail étaient nombreuses à attendre. Elles ne pouvaient pas, non plus, compter sur la Société de transports abidjanais (Sotra) dont les autobus étaient aussi rares dans la circulation.
« Les bus
de la Sotra sont sortis très tôt le matin. Mais la circulation des engins dépend de l'environnement qui prévaut. Dans certaines communes, l'activité de la Sotra a baissé du fait de la tension. C'est donc normal que les bus soient rares. D'ailleurs, malgré toutes les précautions prises, des bus ont été endommagés, un machiniste a été poignardé », a expliqué une source proche de la Sotra. Ces problèmes de transport ajoutés à la psychose créée par les mouvements des manifestants vers la Rti ont causé un préjudice certain aux administrations publique et privée. La plupart des services n'ont pas fonctionné faute d'agents. Au Plateau, les vigiles, une fois encore (après les évènements liés aux proclamations des résultats de la présidentielle), ont surveillé des immeubles vident de leurs occupants. A Port-Bouët, cette inactivité a également touché l'abattoir où presque tous les box étaient fermés.
Selon des sources fiables, de façon générale, les commerces n'ont pas ouvert parce que leurs propriétaires craignaient des débordements et des pillages. Au total, une fois encore, l'environnement socio-économique en Côte d'Ivoire est impacté par la crise post-électorale.
Hermance K-N
Hier, jeudi 16 décembre 2010, entre 7 heures et 8 heures, la fluidité routière extraordinaire observée de Cocody-Palmeraie à Marcory-Zone 4 C en disait long sur la psychose de la population relativement à la marche du Rhdp sur la Rti. En effet, en temps ordinaire, à ces heures, des embouteillages ininterrompus traumatisent les automobilistes qui parcourent ce tronçon. Hier, parce que des centaines automobilistes ont préféré se terrer chez eux du fait de la marche, les quelques uns qui sont sortis se sont certainement permis des pirouettes dignes de Michèle Mouton (pilote de rallye française qui a remporté quatre rallyes en mondial). Autre chose, les transporteurs de façon générale n'ont pas travaillé. « Le matin, on a commencé à travailler. Par la suite, on a constaté que les mouvements devenaient violents. On tirait partout. Je crois même qu'il y a eu des morts.
On a donc décidé de mettre nos chauffeurs et nos véhicules à
l'abri. Au moment (ndlr : jeudi 16 décembre 2010 à 12 H 30) où je vous parle, il n'y pas de transport à Abidjan », a confié le président national de la Coordination des Gares routières de Côte d'Ivoire (Cngrci), M. Touré Adama, au téléphone. Dans les faits, la décision a été appliquée parce que les véhicules de transport communément appelés « wôro-wôrô » et « gbaka » étaient presque invisibles dans la circulation. Quelques chauffeurs de transport courageux ont été aperçus sur le boulevard principal menant à Bingerville, aux carrefours Marcory et Koumassi sur le boulevard Giscard d'Estaing. Du coup, les personnes qui sont sorties malgré tout et qui attendaient ces moyens de transport pour se rendre sur leur lieu de travail étaient nombreuses à attendre. Elles ne pouvaient pas, non plus, compter sur la Société de transports abidjanais (Sotra) dont les autobus étaient aussi rares dans la circulation.
« Les bus
de la Sotra sont sortis très tôt le matin. Mais la circulation des engins dépend de l'environnement qui prévaut. Dans certaines communes, l'activité de la Sotra a baissé du fait de la tension. C'est donc normal que les bus soient rares. D'ailleurs, malgré toutes les précautions prises, des bus ont été endommagés, un machiniste a été poignardé », a expliqué une source proche de la Sotra. Ces problèmes de transport ajoutés à la psychose créée par les mouvements des manifestants vers la Rti ont causé un préjudice certain aux administrations publique et privée. La plupart des services n'ont pas fonctionné faute d'agents. Au Plateau, les vigiles, une fois encore (après les évènements liés aux proclamations des résultats de la présidentielle), ont surveillé des immeubles vident de leurs occupants. A Port-Bouët, cette inactivité a également touché l'abattoir où presque tous les box étaient fermés.
Selon des sources fiables, de façon générale, les commerces n'ont pas ouvert parce que leurs propriétaires craignaient des débordements et des pillages. Au total, une fois encore, l'environnement socio-économique en Côte d'Ivoire est impacté par la crise post-électorale.
Hermance K-N