Au nord comme au sud de la zone qui sépare les ex-belligérants de Côte d`Ivoire, les forces fidèles à Laurent Gbagbo et celles qui soutiennent Alassane Ouattara sont en alerte, alors que la crise politique menace de déboucher sur une reprise des hostilités.
Quelques incidents autour ou à l`intérieur de cette bande qui a
matérialisé, après le coup d`Etat raté de septembre 2002, la partition du pays
en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord tenu par l`ex-rébellion des
Forces nouvelles (FN), ont eu lieu ces derniers jours.
Mais, avec les affrontements de jeudi à Abidjan près du Golf hôtel, où sont
retranchés Ouattara et les siens, ils signifient que la lutte entre les deux
hommes qui se disputent la présidence depuis le 28 novembre était susceptible
de conduire à une confrontation militaire.
A Duékoué (ouest), à la lisière sud de la zone tampon mise en place après
la guerre de 2002-2003, des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS)
en armes, pilier du pouvoir Gbagbo, sont installés à des check-points.
Fouilles des véhicules, des bagages, contrôles d`identité: les FDS veillent
dans cette ville proprette aux routes bitumées, carrefour qui mène au Liberia
et en Guinée
D`autres éléments patrouillent à bord de véhicules de troupes.
Mais c`est au cours des dernières nuits que les habitants, au coeur de la
région qui a le plus été éprouvée par les combats il y a huit ans, ont cru
replonger dans la guerre.
Jeudi soir, des tirs de kalachnikov ont déchiré la nuit, rapporte Bruno
Taho, qui travaille dans le commerce du bois. Pour lui comme pour de nombreux
habitants, les assaillants étaient "des éléments FN". L`armée "a riposté avec
des armes lourdes, on a entendu des tirs de canon", dit-il.
Mais dimanche Juliette Bro a pu enfin respirer. "Dieu merci, aujourd`hui au
moins on a bien dormi!", sourit cette mère de famille. "On n`a pas entendu un
seul coup de feu".
Ces dernières nuits, elle était restée à la maison avec sa soeur, mais le
reste de sa famille s`était réfugiée à la mission catholique. Plusieurs
dizaines d`habitants avaient préféré aussi se mettre à l`abri dans le vaste
bâtiment bordé d`acacias. Par grappes ils en ressortent à l`aube, après la fin
du couvre-feu à 05H00 (locales et GMT).
A seulement 20 km au sud de Bouaké, "capitale" des FN de Guillaume Soro, le
Premier ministre de Ouattara, Djébonoua (centre) est le dernier poste tenu par
les ex-rebelles avant la zone tampon. La rumeur évoque des renforts FN dans la
ville, une ambiance de veillée d`armes.
La localité est sous surveillance, quadrillée par des patrouilles
d`éléments FN au visage tendu. Calme plat et rues désertes. Finalement en
début d`après-midi les commerces commencent à rouvrir et les habitants à
sortir dans les rues.
Si cet afflux de troupes n`est pas perceptible, un haut responsable
militaire FN, entouré de ses hommes armes au poing, assure à l`AFP: "nos
positions sont renforcées". "Nous, les soldats, nous sommes vraiment
déterminés, nous attendons les ordres de nos chefs", dit-il.
Dans la matinée, a constaté un journaliste de l`AFP, une centaine
d`éléments FN à bord de deux camions descendaient de Bouaké, avant de filer
dans la brousse.
Quelques incidents autour ou à l`intérieur de cette bande qui a
matérialisé, après le coup d`Etat raté de septembre 2002, la partition du pays
en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord tenu par l`ex-rébellion des
Forces nouvelles (FN), ont eu lieu ces derniers jours.
Mais, avec les affrontements de jeudi à Abidjan près du Golf hôtel, où sont
retranchés Ouattara et les siens, ils signifient que la lutte entre les deux
hommes qui se disputent la présidence depuis le 28 novembre était susceptible
de conduire à une confrontation militaire.
A Duékoué (ouest), à la lisière sud de la zone tampon mise en place après
la guerre de 2002-2003, des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS)
en armes, pilier du pouvoir Gbagbo, sont installés à des check-points.
Fouilles des véhicules, des bagages, contrôles d`identité: les FDS veillent
dans cette ville proprette aux routes bitumées, carrefour qui mène au Liberia
et en Guinée
D`autres éléments patrouillent à bord de véhicules de troupes.
Mais c`est au cours des dernières nuits que les habitants, au coeur de la
région qui a le plus été éprouvée par les combats il y a huit ans, ont cru
replonger dans la guerre.
Jeudi soir, des tirs de kalachnikov ont déchiré la nuit, rapporte Bruno
Taho, qui travaille dans le commerce du bois. Pour lui comme pour de nombreux
habitants, les assaillants étaient "des éléments FN". L`armée "a riposté avec
des armes lourdes, on a entendu des tirs de canon", dit-il.
Mais dimanche Juliette Bro a pu enfin respirer. "Dieu merci, aujourd`hui au
moins on a bien dormi!", sourit cette mère de famille. "On n`a pas entendu un
seul coup de feu".
Ces dernières nuits, elle était restée à la maison avec sa soeur, mais le
reste de sa famille s`était réfugiée à la mission catholique. Plusieurs
dizaines d`habitants avaient préféré aussi se mettre à l`abri dans le vaste
bâtiment bordé d`acacias. Par grappes ils en ressortent à l`aube, après la fin
du couvre-feu à 05H00 (locales et GMT).
A seulement 20 km au sud de Bouaké, "capitale" des FN de Guillaume Soro, le
Premier ministre de Ouattara, Djébonoua (centre) est le dernier poste tenu par
les ex-rebelles avant la zone tampon. La rumeur évoque des renforts FN dans la
ville, une ambiance de veillée d`armes.
La localité est sous surveillance, quadrillée par des patrouilles
d`éléments FN au visage tendu. Calme plat et rues désertes. Finalement en
début d`après-midi les commerces commencent à rouvrir et les habitants à
sortir dans les rues.
Si cet afflux de troupes n`est pas perceptible, un haut responsable
militaire FN, entouré de ses hommes armes au poing, assure à l`AFP: "nos
positions sont renforcées". "Nous, les soldats, nous sommes vraiment
déterminés, nous attendons les ordres de nos chefs", dit-il.
Dans la matinée, a constaté un journaliste de l`AFP, une centaine
d`éléments FN à bord de deux camions descendaient de Bouaké, avant de filer
dans la brousse.