Laurent Gbagbo a toujours soutenu qu’il s’accrochera au pouvoir. Il ne s’est pas battu pour plaire pour autant à la population par son travail, mais par la terreur. C’est ainsi que pendant les dix ans de pouvoir, il a passé plus de temps à préparer la guerre civile. Il n’a jamais nié le charnier de Yopougon en novembre 2000, dont l’ombre de ses fidèles est perceptible. On sait maintenant ce à quoi vont servir les milices qu’il a formées depuis 2003. Et comme pour renforcer la capacité de destruction du peuple de Côte d’Ivoire, il vient de s’adjoindre les services des tueurs sans foi ni loi venus du Libéria et de l’Angola. Les ambitions de Gbagbo se dessinent et les traces sont déjà là. A la faveur du couvre-feu, ces hommes descendent dans les cours, procèdent à des enlèvements et à des assassinats. On vient de découvrir hier, à N’Dotré dans la commune d’Abobo, et à Yopougon dans la forêt du Banco, un charnier de chaque côté faisant près d’une centaine de mort. Ajoutés aux tués des manifestants du jeudi, vendredi et samedi, il ne fait plus de doute que M. Gbagbo n’a pas d’autres rêves que de tuer le maximum de ses compatriotes pour régner. Quitte à se faire applaudir par les habitants des cimetières.
Dadis K
Dadis K