La crise née des élections en Côte d'Ivoire a plongé le pays dans une impasse totale qui se corse chaque jour davantage. Alors que les populations ivoiriennes espèrent et appellent de tous leurs voeux à l'entente entre les leaders opposés, les derniers développements de cette crise brisent tout espoir.
Le médiateur de l'Union africaine, le président de la commission de cette union, Jean Ping, a séjourné en Côte d'Ivoire le vendredi 17 décembre dernier. Il était accompagné du président de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise ivoirienne.
L'espoir placé en cette deuxième médiation de l'UA, après celle menée récemment par l'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, bien au fait du dossier ivoirien, a fondu comme du beurre au soleil face aux positions tranchées dans les deux camps en conflit. « Nous voulons simplement vous dire que nous n'avons pas de déclaration à faire, nous sommes venus travailler », a lâché Jean Ping face à la presse. « Nous pensons que quand on travaille, souvent, le silence, dans notre métier de diplomate, est aussi une règle », a-t-il ajouté.
Une déclaration qui note clairement que les choses n'ont pas été faciles pour les médiateurs africains. Cela a jeté un flou total dans les esprits en ce qui concerne le dénouement de cette crise. Les populations, et même des hommes politiques ne savent plus à quel saint se vouer. Le duel Gbagbo-Ouattara est si tendu que tous craignent le pire.
En effet, alors que la communauté internationale, dans sa grande majorité, reconnaît la victoire d'Alassane Ouattara et demande, par conséquent, à Laurent Gbagbo de lui céder « immédiatement » le pouvoir, le président déclaré par le Conseil constitutionnel s'accroche et n'entend céder aucune parcelle de pouvoir à son adversaire, Alassane Ouattara. Retranché avec son gouvernement à l'hôtel du Golf de Cocody Riviera, Ouattara, ainsi que tous le siens, se trouve dans une sorte de résidence surveillée. Ils sont sous un blocus imposé par les Forces de défense et de sécurité, acquises à Laurent Gbagbo, qui interdisent toutes les sorties et les entrées dans cet hôtel depuis la marche du Rhdp étouffée le jeudi 16 décembre dernier et soldée par un affrontement entre forces pro-Gbagbo et pro-Ouattara.
Par ailleurs, convaincu d'une ingérence flagrante dans les affaires internes de la Côte d'Ivoire et soupçonnant la force de l'Onu de partialité dans le traitement du dossier ivoirien, le gouvernement de Laurent Gbagbo a demandé le départ immédiat des forces impartiales présentes sur le territoire ivoirien. Ce qui devrait se matérialiser par la non reconduction de leur mandat par le conseil de sécurité aujourd'hui 20 décembre. Mais les autorités onusiennes, avec en tête le secrétaire général de l'institution, Ban Ki-moon, qui ne reconnaissent pas le pouvoir de Gbagbo, lui ont refusé cette requête. Les forces impartiales n'entendent donc pas partir de la Côte d'Ivoire. Ce qui ouvre ainsi un autre bras de fer avec les autorités ivoiriennes. C'est donc le blocage total.
Le gouvernement Ouattara est bloqué à son QG, interdit de tout mouvement. Leur volonté d'aller libérer la Rti et la Primature pour y installer les nouvelles personnalités qui ont été nommées, bute contre le dispositif mis en place par les Forces de défense et de sécurité qui montent la garde. Celles-ci sont elles aussi bloquées dans leur volonté d'avancer pour «prendre » l'hôtel du Golf, face à une interposition des forces onusiennes qui ont davantage corsé leur dispositif, refusant de quitter le pays à la demande du gouvernement Gbagbo. Tout est donc bloqué et installe ainsi la Côte d'Ivoire dans une impasse dans la résolution de cette crise née des élections.
Hamadou ZIAO
Le médiateur de l'Union africaine, le président de la commission de cette union, Jean Ping, a séjourné en Côte d'Ivoire le vendredi 17 décembre dernier. Il était accompagné du président de la Commission de la Cedeao, James Victor Gbeho, pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise ivoirienne.
L'espoir placé en cette deuxième médiation de l'UA, après celle menée récemment par l'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, bien au fait du dossier ivoirien, a fondu comme du beurre au soleil face aux positions tranchées dans les deux camps en conflit. « Nous voulons simplement vous dire que nous n'avons pas de déclaration à faire, nous sommes venus travailler », a lâché Jean Ping face à la presse. « Nous pensons que quand on travaille, souvent, le silence, dans notre métier de diplomate, est aussi une règle », a-t-il ajouté.
Une déclaration qui note clairement que les choses n'ont pas été faciles pour les médiateurs africains. Cela a jeté un flou total dans les esprits en ce qui concerne le dénouement de cette crise. Les populations, et même des hommes politiques ne savent plus à quel saint se vouer. Le duel Gbagbo-Ouattara est si tendu que tous craignent le pire.
En effet, alors que la communauté internationale, dans sa grande majorité, reconnaît la victoire d'Alassane Ouattara et demande, par conséquent, à Laurent Gbagbo de lui céder « immédiatement » le pouvoir, le président déclaré par le Conseil constitutionnel s'accroche et n'entend céder aucune parcelle de pouvoir à son adversaire, Alassane Ouattara. Retranché avec son gouvernement à l'hôtel du Golf de Cocody Riviera, Ouattara, ainsi que tous le siens, se trouve dans une sorte de résidence surveillée. Ils sont sous un blocus imposé par les Forces de défense et de sécurité, acquises à Laurent Gbagbo, qui interdisent toutes les sorties et les entrées dans cet hôtel depuis la marche du Rhdp étouffée le jeudi 16 décembre dernier et soldée par un affrontement entre forces pro-Gbagbo et pro-Ouattara.
Par ailleurs, convaincu d'une ingérence flagrante dans les affaires internes de la Côte d'Ivoire et soupçonnant la force de l'Onu de partialité dans le traitement du dossier ivoirien, le gouvernement de Laurent Gbagbo a demandé le départ immédiat des forces impartiales présentes sur le territoire ivoirien. Ce qui devrait se matérialiser par la non reconduction de leur mandat par le conseil de sécurité aujourd'hui 20 décembre. Mais les autorités onusiennes, avec en tête le secrétaire général de l'institution, Ban Ki-moon, qui ne reconnaissent pas le pouvoir de Gbagbo, lui ont refusé cette requête. Les forces impartiales n'entendent donc pas partir de la Côte d'Ivoire. Ce qui ouvre ainsi un autre bras de fer avec les autorités ivoiriennes. C'est donc le blocage total.
Le gouvernement Ouattara est bloqué à son QG, interdit de tout mouvement. Leur volonté d'aller libérer la Rti et la Primature pour y installer les nouvelles personnalités qui ont été nommées, bute contre le dispositif mis en place par les Forces de défense et de sécurité qui montent la garde. Celles-ci sont elles aussi bloquées dans leur volonté d'avancer pour «prendre » l'hôtel du Golf, face à une interposition des forces onusiennes qui ont davantage corsé leur dispositif, refusant de quitter le pays à la demande du gouvernement Gbagbo. Tout est donc bloqué et installe ainsi la Côte d'Ivoire dans une impasse dans la résolution de cette crise née des élections.
Hamadou ZIAO