« Si je pars, ce sera le chaos », dixit Laurent Gbagbo. Les Ivoiriens qui avaient pris cette menace de l’ancien chef de l’Etat pour du bluff, sont obligés de se rendre à l’évidence. L’homme ne plaisantait pas.
Il savait de quoi il parlait. En effet, alors qu’il a perdu le pouvoir dans les urnes, Laurent Gbagbo qui sait qu’il finira par quitter le palais présidentiel dans lequel il s’est refugié, n’a pas hésité à mettre en place sa stratégie du chaos. Et le couvre-feu est l’épine dorsale de cette stratégie. En plus des escadrons de la mort et des mercenaires angolais et libériens qui vont cueillir des populations terrées chez elles, beaucoup de personnes perdent la vie à cause de ce couvre-feu qui n’a vraiment pas de sens. Et ce n’est pas le jeune T. A. qui dira le contraire. « Dans la nuit du samedi à dimanche, mon père a piqué une crise. C’était l’heure du couvre-feu, aucun taxi ne circulait. On a mis plus de deux heures de temps avant qu’un particulier accepte de nous conduire à l’hôpital avec sa voiture. Malheureusement, c’était trop tard, mon père est décédé avant que nous n’arrivions », raconte-t-il à un gérant de cabine.
Comme le père de T.A., Elles sont nombreuses, les victimes du couvre-feu de Laurent Gbagbo. Des femmes enceintes obligées d’accoucher à la maison, avec tout le risque que cela comporte. Des malades obligés de rester à la maison, car n’ayant pas de véhicule pour rallier les hôpitaux. D’autres en rupture de médicaments, qui n’arrivent plus à s’en procurer parce que les pharmacies, par peur, sont fermées.
Il ne fait aucun doute que, avant de partir Laurent Gbagbo veut semer le chaos social. Aussi, si les Ivoiriens dans leur majorité saluent la position de la communauté internationale, il n’en demeure pas moins qu’ils attendent de celle-ci qu’elle prenne ses responsabilités en faisant partir « l’usurpateur ». Au risque d’être complice d’un autre génocide en terre africaine.
Dao Maïmouna
Il savait de quoi il parlait. En effet, alors qu’il a perdu le pouvoir dans les urnes, Laurent Gbagbo qui sait qu’il finira par quitter le palais présidentiel dans lequel il s’est refugié, n’a pas hésité à mettre en place sa stratégie du chaos. Et le couvre-feu est l’épine dorsale de cette stratégie. En plus des escadrons de la mort et des mercenaires angolais et libériens qui vont cueillir des populations terrées chez elles, beaucoup de personnes perdent la vie à cause de ce couvre-feu qui n’a vraiment pas de sens. Et ce n’est pas le jeune T. A. qui dira le contraire. « Dans la nuit du samedi à dimanche, mon père a piqué une crise. C’était l’heure du couvre-feu, aucun taxi ne circulait. On a mis plus de deux heures de temps avant qu’un particulier accepte de nous conduire à l’hôpital avec sa voiture. Malheureusement, c’était trop tard, mon père est décédé avant que nous n’arrivions », raconte-t-il à un gérant de cabine.
Comme le père de T.A., Elles sont nombreuses, les victimes du couvre-feu de Laurent Gbagbo. Des femmes enceintes obligées d’accoucher à la maison, avec tout le risque que cela comporte. Des malades obligés de rester à la maison, car n’ayant pas de véhicule pour rallier les hôpitaux. D’autres en rupture de médicaments, qui n’arrivent plus à s’en procurer parce que les pharmacies, par peur, sont fermées.
Il ne fait aucun doute que, avant de partir Laurent Gbagbo veut semer le chaos social. Aussi, si les Ivoiriens dans leur majorité saluent la position de la communauté internationale, il n’en demeure pas moins qu’ils attendent de celle-ci qu’elle prenne ses responsabilités en faisant partir « l’usurpateur ». Au risque d’être complice d’un autre génocide en terre africaine.
Dao Maïmouna