Les attaques de domiciles se multiplient à Williamsville, un quartier de la commune d'Adjamé, depuis vendredi dernier. En effet, des étudiants logés à la cité universitaire se réclamant de la fédération des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire(Fesci) et des hommes en armes effectuent, nuitamment, des descentes musclées aux domiciles de militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Armés de gourdins, de machettes et de lance-pierres pour les uns et de kalachnikov, de pistolets automatiques pour les autres, ces individus (une dizaine de personnes, selon des témoins) sèment la terreur et la désolation. Ibrahim K. et ses camarades du sous-quartier Bory ont failli y laisser la vie. Selon Ibrahim, dans la nuit de vendredi à samedi vers 1 h en plein couvre-feu, ils ont été réveillés par des coups de feu tirés en air. « Ils ont frappé plusieurs fois à coups de pied le portail en nous intimant l'ordre de l'ouvrir. On a refusé mais ils ont fracturé le portail pour se retrouver à l'intérieur de la cour. Ils ont commencé à fouiller les coins et recoins des domiciles. Selon eux, ils étaient à la recherche d'armes à feu. Ils n'ont rien trouvé. Puis, ils nous ont roués de coups avant de nous contraindre à sortir de la cour », explique Ibrahim en nous montrant ses blessures à la tête, au dos et aux jambes. Il affirme que les hommes en armes seraient des mercenaires libériens. Ils avaient le visage encagoulé étaient vêtus de tenues noires. Sous la contrainte de leurs armes, poursuit-il, ils ont voulu les conduire au cimetière pour « nous tuer».
C'est en ce moment-là que son épouse en compagnie d'autres femmes ont lancé l'alerte à l'aide de bruits de casseroles. « Ils avaient un accent anglais. Tout le monde est sorti. Les jeunes se sont opposés. La mobilisation soudaine a annulé leur sale besogne. Ils ont été mis en déroute par les cris au secours », renchérit O. Malick. Selon d'autres témoins, la même nuit du samedi, à « Macaci » et au « Vietnam », ces individus ont tenté en vain d'enlever des militants. «Nous sommes en état de veille. On a décidé de barricader tous les voies d'accès du quartier avec des tables. Et à l'aide de sifflets, de casseroles et de gourdins nous assurons notre sécurité et celle de tous les résidents», nous indique T. Ali. A Williamsville, depuis la marche pacifique du Rhdp réprimée dans le sang, le jeudi, il ne passe plus de nuit où les populations ne sont terrorisées par des hommes en armes encagoulés appuyés par des étudiants de la Fesci
O.M
C'est en ce moment-là que son épouse en compagnie d'autres femmes ont lancé l'alerte à l'aide de bruits de casseroles. « Ils avaient un accent anglais. Tout le monde est sorti. Les jeunes se sont opposés. La mobilisation soudaine a annulé leur sale besogne. Ils ont été mis en déroute par les cris au secours », renchérit O. Malick. Selon d'autres témoins, la même nuit du samedi, à « Macaci » et au « Vietnam », ces individus ont tenté en vain d'enlever des militants. «Nous sommes en état de veille. On a décidé de barricader tous les voies d'accès du quartier avec des tables. Et à l'aide de sifflets, de casseroles et de gourdins nous assurons notre sécurité et celle de tous les résidents», nous indique T. Ali. A Williamsville, depuis la marche pacifique du Rhdp réprimée dans le sang, le jeudi, il ne passe plus de nuit où les populations ne sont terrorisées par des hommes en armes encagoulés appuyés par des étudiants de la Fesci
O.M
