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Politique Publié le mercredi 22 décembre 2010 | Notre Voie

Crise post-électorale : L’Onu prend officiellement la tête de la rébellion en Côte d’Ivoire

© Notre Voie Par Emma
Après la proclamation des résultats de la présidentielle: Les casques bleus de l`Onuci sécurisent l`Hôtel du Golf
Dimanche 5 décembre 2010. Abidjan, Riviera. Golf Hôtel. Siège provisoire du gouvernement du premier ministre Guillaume Soro
L’histoire ressemble à une farce ou à une plaisanterie de mauvais goût. L’Organisation des Nations Unies (Onu), cette grande organisation mondiale créée le 26 juin 1945, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et dont les historiens ont vanté la philanthropie et admiré sa propension à respecter la souveraineté des Etats, est entré dans la défiance. Dans la rébellion. Elle s’est inventée une nouvelle mission en Côte d’Ivoire ; que l’on peut résumer en celle de l’ingérence. L’Onu a décidé de s’ingérer désormais dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Ouvertement. Une sorte de champ d’expérimentation qu’elle initie (du moins officiellement) et dont la dernière en date est son refus de quitter la Côte d’Ivoire à travers l’Onuci sa force d’interposition, devenue une force d’ingérence ; et la force française la Licorne sous son mandat. Le lundi 20 décembre 2010, le Conseil de sécurité de l’Onu a décidé, unilatéralement, du maintien de sa force d’ingérence pour six mois supplémentaires en Côte d’Ivoire. Contre l’avis du gouvernement ivoirien qui a émis le vœu de ne pas renouveler le mandat de cette force qui a expiré ce même lundi. Une histoire cocasse ! L’Onu version Ban Ki Moon, qui a succédé à Kofi Annan, fait fort pour ce qui est de la crise ivoirienne. Elle compte s’imposer aux Ivoiriens, déjà presqu’étouffés par sa présence, par tous les moyens. Contre leur gré. Au péril de leur vie. Et pourtant, le désamour entre l’Onuci et les ivoiriens est grand. Voilà 6 ans que cette force, appelée en renfort, pour éviter une facture sociale et une plus grande purulence de la crise armée ivoirienne, est sur le sol Ivoirien. Elle n’a presque rien fait pour remplir sa mission. Au contraire, elle a multiplié des actes inédits en Côte d’Ivoire dont les plus significatifs apparaissent dans le contexte de la crise post électorale consécutive au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. La face visible de l’iceberg des actions de déstabilisation de l’Onuci est bien le représentant spécial du S.G de l’Onu en Côte d’Ivoire, Young j. Choi. Le patron de l’Onuci aura été de tous les combats pour imposer Alassane Dramane Ouattara aux ivoiriens comme président. Il aura été plus actif que les théoriciens et autres stratèges du camp Ouattara. Il a jeté le masque de la neutralité au second tour de l’élection présidentielle. Brutalement. Choi a vu un bel environnement démocratique qui a entouré la dernière élection présidentielle ivoirienne quand des observateurs africains ; et parfois européens (même s’ils se sont rebiffés par la suite) ont vu des exactions dans les zones tenues par les rebelles au cours du vote. Il a prétendu avoir fait le décompte parfait de tous les bulletins de vote. En un temps raccord. Il avait les résultats du scrutin, avant la Cei (comptage manuel), Sils technologie (comptage électronique) et le Conseil constitutionnel. Comment a-t-il fait ? De quel personnel a-t-il disposé pour faire ce travail de fourmi ? Nul ne le sait. Rien, absolument rien (Surtout pas la fraude avérée et les réclamations faites à cet effet) ne pouvait changer sa certitude : son poulain Alassane Ouattara a gagné, a-t-il clamé. Il est celui qui a convaincu quatre chefs d’Etat de la Cedeao d’abonder dans son sens. Il est celui qui a fait son rapport, en béton, au Conseil de sécurité de l’Onu. Il est celui qui a ameuté la planète entière sur sa trouvaille. On l’aura compris, Choi a organisé l’élection présidentielle, il l’a supervisé et en a proclamé les résultats. Tout seul. Les autres n’étaient là, dans son entendement, que pour le folklore. Les autres, surtout le Conseil constitutionnel. Le représentant spécial du S.G de l’Onu en Côte d’Ivoire a, par la suite, mis à la disposition de la rébellion, dont le parrain se trouve être le candidat Ouattara, toutes les ressources techniques (experts juridiques), militaires (Onuci), de la communication (Onuci-Fm) et diplomatiques (Ambassadeurs des pays occidentaux) pour faire plier le gouvernement légal ivoirien. Surtout dans le but de faire payer à Laurent Gbagbo son « irrévérence » à un haut fonctionnaire de l’Onu dont l’avis devrait compter plus que celui de toutes les institutions ivoiriennes. Comble des combles, aujourd’hui en Côte d’Ivoire, nous avons des casques bleu-rebelles ou des rebelles casques bleus (c’est la même chose à l’heure actuelle) qui assassinent les Forces de défense et de sécurité ivoirienne. Qui terrorisent les populations ivoiriennes (à Tiebissou). Ils sécurisent, veillent et défendent, bec et ongles, Alassane Ouattara et ses commandos de la rébellion armée qui endeuillent la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002. Ces deux entités (casques bleu et rebelles), contre nature, s’habillent désormais de la même manière. La première force militaire prête, tout le monde le sait désormais, sa tenue, son char et son arsenal de guerre au second pour tromper la vigilance des Fds. Et partant, du pouvoir en place pour mieux l’atteindre. On peut donc le penser. Sans risque de se tromper. L’Onuci a reconduit son mandat en Côte d’Ivoire pour 6 mois, afin de parachever son œuvre. Celle de mettre Alassane Ouattara au pouvoir. Par tous les moyensg.

Serge Armand Didi
sardidi@yahoo.fr
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