BRUXELLES - L`Union européenne a entériné mercredi des sanctions contre le président ivoirien autoproclamé Laurent Gbagbo et 18 membres de son entourage et envisage d`élargir prochainement la liste, selon des sources diplomatiques.
Les interdictions de visa en Europe avaient déjà été décidées lundi dans
leur principe au niveau des experts.
Elles ont été formellement approuvées mercredi à l`issue d`une "procédure
écrite" dans le cadre de laquelle les 27 gouvernements de l`UE ont dû
confirmer leur accord par courrier. Ces mesures devraient être suivies
prochainement de gel des avoirs des personnes visées.
L`Europe, qui reconnaît avec la communauté internationale Alassane Ouattara
comme président légitime depuis le scrutin du 28 novembre, a choisi de viser
des "durs" du régime de Laurent Gbagbo en Côte d`Ivoire, épargnant pour
l`heure d`importantes personnalités au profil moins controversé.
Mais mardi, "les ambassadeurs des 27 à Bruxelles ont déjà commencé à
discuter d`élargir la liste", a indiqué à l`AFP une source diplomatique.
Dans l`immédiat, parmi les personnes sanctionnées figurent l`épouse légale
de M. Gbagbo, Simone, ainsi que son épouse coutumière Nadiana - dite "Nady" -
Bamba, épousée selon la tradition malinké (nord), ainsi que des membres du
premier cercle du pouvoir.
Désiré Tagro, ex-ministre de l`Intérieur devenu secrétaire général de la
présidence, considéré comme un influent conseiller de M. Gbagbo, Pierre Brou
Amessan, patron de la radio-télévision d`Etat RTI, sont sur la liste.
Ils y côtoient le chef de la Garde républicaine, le général Dogbo Blé, et
celui du Cecos (unités spéciales), le général de gendarmerie Georges Guiai Bi
Poin, qui sont accusés par les pro-Ouattara d`être derrière certaines des
exactions rapportées ces derniers jours par l`ONU notamment.
Les 19 sanctionnés s`ajoutent à trois autres qui sont depuis 2006 visés par
un gel d`avoirs et des interdictions de séjour dans la foulée de sanctions de
l`ONU. Parmi eux: Charles Blé Goudé, dirigeant des Jeunes patriotes (COJEP) et
nouveau ministre de la Jeunesse et de l`Emploi.
Le chef d`état-major de l`armée, le général Philippe Mangou, et le patron
de la gendarmerie, le général Edouard Kassaraté, sont en revanche pour le
moment épargnés.
Selon un diplomate européen impliqué dans les discussions sur la Côte
d`Ivoire à Bruxelles, l`UE a cherché dans l`immédiat à se concentrer sur des
sanctions "ciblées".
Il faut avant tout "trouver une porte de sortie politique" et voir "comment
empêcher un nouveau Zimbabwe" en Afrique, dit-il, en référence à la posture de
défi adoptée par Robert Mugabe à l`égard de la communauté internationale, et
son isolement.
En outre, pour l`Europe, "il faut éviter d`avoir dans l`ouest de l`Afrique
un pays qui menace de se diviser avec la Côte d`Ivoire, pendant qu`en Afrique
de l`Est le Soudan est au bord de la partition", estime-t-il.
L`UE "espère qu`avec des sanctions ciblées, on pourra influer - non pas sur
Gbagbo et son épouse, car on sait que ça n`aura pas d`effet - mais sur des
éléments dans l`armée par exemple, en faisant vaciller le pouvoir", a-t-il
précisé.
Une évacuation totale du pays par les Européens et l`ONU n`est, pour le
moment, pas à l`ordre du jour, selon ce diplomate, car cela "voudrait dire
qu`on laisse la Côte d`Ivoire à Gbagbo".
Les interdictions de visa en Europe avaient déjà été décidées lundi dans
leur principe au niveau des experts.
Elles ont été formellement approuvées mercredi à l`issue d`une "procédure
écrite" dans le cadre de laquelle les 27 gouvernements de l`UE ont dû
confirmer leur accord par courrier. Ces mesures devraient être suivies
prochainement de gel des avoirs des personnes visées.
L`Europe, qui reconnaît avec la communauté internationale Alassane Ouattara
comme président légitime depuis le scrutin du 28 novembre, a choisi de viser
des "durs" du régime de Laurent Gbagbo en Côte d`Ivoire, épargnant pour
l`heure d`importantes personnalités au profil moins controversé.
Mais mardi, "les ambassadeurs des 27 à Bruxelles ont déjà commencé à
discuter d`élargir la liste", a indiqué à l`AFP une source diplomatique.
Dans l`immédiat, parmi les personnes sanctionnées figurent l`épouse légale
de M. Gbagbo, Simone, ainsi que son épouse coutumière Nadiana - dite "Nady" -
Bamba, épousée selon la tradition malinké (nord), ainsi que des membres du
premier cercle du pouvoir.
Désiré Tagro, ex-ministre de l`Intérieur devenu secrétaire général de la
présidence, considéré comme un influent conseiller de M. Gbagbo, Pierre Brou
Amessan, patron de la radio-télévision d`Etat RTI, sont sur la liste.
Ils y côtoient le chef de la Garde républicaine, le général Dogbo Blé, et
celui du Cecos (unités spéciales), le général de gendarmerie Georges Guiai Bi
Poin, qui sont accusés par les pro-Ouattara d`être derrière certaines des
exactions rapportées ces derniers jours par l`ONU notamment.
Les 19 sanctionnés s`ajoutent à trois autres qui sont depuis 2006 visés par
un gel d`avoirs et des interdictions de séjour dans la foulée de sanctions de
l`ONU. Parmi eux: Charles Blé Goudé, dirigeant des Jeunes patriotes (COJEP) et
nouveau ministre de la Jeunesse et de l`Emploi.
Le chef d`état-major de l`armée, le général Philippe Mangou, et le patron
de la gendarmerie, le général Edouard Kassaraté, sont en revanche pour le
moment épargnés.
Selon un diplomate européen impliqué dans les discussions sur la Côte
d`Ivoire à Bruxelles, l`UE a cherché dans l`immédiat à se concentrer sur des
sanctions "ciblées".
Il faut avant tout "trouver une porte de sortie politique" et voir "comment
empêcher un nouveau Zimbabwe" en Afrique, dit-il, en référence à la posture de
défi adoptée par Robert Mugabe à l`égard de la communauté internationale, et
son isolement.
En outre, pour l`Europe, "il faut éviter d`avoir dans l`ouest de l`Afrique
un pays qui menace de se diviser avec la Côte d`Ivoire, pendant qu`en Afrique
de l`Est le Soudan est au bord de la partition", estime-t-il.
L`UE "espère qu`avec des sanctions ciblées, on pourra influer - non pas sur
Gbagbo et son épouse, car on sait que ça n`aura pas d`effet - mais sur des
éléments dans l`armée par exemple, en faisant vaciller le pouvoir", a-t-il
précisé.
Une évacuation totale du pays par les Européens et l`ONU n`est, pour le
moment, pas à l`ordre du jour, selon ce diplomate, car cela "voudrait dire
qu`on laisse la Côte d`Ivoire à Gbagbo".