La tension qui secoue la Côte d’Ivoire après le deuxième tour de la présidentielle du 28 novembre dernier est en train de prendre une proportion inquiétante. Ce, par la faute d’une supposée communauté internationale, qui en réalité est du faite de la République française et de ses autorités. Ayant tout essayé pour faire partir le Président démocratiquement élu sans aucun succès, Nicolas Sarkozy et ses amis ont décidé de passer à une étape supérieure de leur lugubre plan. Le mode opératoire trouvée est l’implication de plusieurs Etats de la planète dont tout près de nous, la République fédérale du Nigeria. Nicolas Sarkozy en sollicitant l’aide du Président du Nigeria, Jonathan Goodluck, le Président français veut faire revivre la triste et honteuse guerre du Biafra. Un conflit qui a commencé le 6 juillet 1967 et qui s’est terminé le 15 janvier 1970, après la sécession de la région orientale de ce pays sous la direction de l’un de ses dignes fils le Colonel Odumegwu Emeka Ojukwu. Où, deux millions de personnes ont été tout simplement liquidées. En effet, lors de cette sale guerre, la France a, le 4 octobre 1967, fourni soutien militaire (mercenaires, armes et munitions) et financier aux Biafrais pour déstabiliser l’armée régulière du Nigeria. Ce, par la volonté de de Gaulle, à travers son émissaire Jacques Foccart. Ces opérations vers le Biafra étaient coordonnées, par l’Ambassadeur de la France au Gabon, Maurice Delauney, avec à ses côtés Jean-Claude Bouillet, Directeur de la compagnie aérienne Transgabon et responsable local de la Sdece, en lien avec le correspondant de Foccart à Abidjan, Jean Mauricheau-Beauprè, ancien membre du Sdece. Tout simplement parce qu’elles revendiquaient leur dignité. En effet, comme la France sait bien le faire, elle a décidé de s’attacher des services du Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour tuer les Ivoiriens par des attaques qu’elle entend déclencher à partir de ce vendredi. En acceptant d’accompagner Paris dans ces actions sombres, le Président de la République fédérale du nigeria, Jonathan Goodluck met gravement en danger les ressortissants Nigérians présents depuis des décennies sur le sol ivoirien. Dont les victimes de la guerre du Biafra. En effet, lors de ce crime soutenu par la France, la Côte d’Ivoire, sous feu Félix Houphouët-Boïgny, son premier Président, a accueilli sur son sol des milliers de victimes et de déplacés. Depuis lors, ceux-ci considèrent ce pays comme leur première patrie. En dehors de ceux-ci, il y a eu un exode massif de plusieurs ressortissants de ce pays, communément appelés «Anango» qui vivent sur l’ensemble du territoire national. Il en est de même pour d’autres groupes ethniques, dont les Ibo et autres Haoussa qui vivent sur le territoire ivoirien. Le Président Goodluck est donc averti. Il doit s’abstenir. Car, en acceptant de donner sa caution à la France, il met en difficulté ses ressortissants en Côte d’Ivoire.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré