Depuis le 3 décembre 2010, la Côte d’Ivoire connaît une situation de crise atypique avec un président de la République légalement proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 et Alassane Ouattara déclare élu à l’issue du même scrutin électoral par le président de la commission électorale indépendante (Cei), Yousouf Bakayoko. Depuis lors, la division dans le pays et à l 'extérieur s'est accentuée. Chacun compte précieusement ses partisans et adversaires dans une guerre médiatique sans précédent. Dans les faits, Gbagbo Laurent occupe le palais présidentiel et tient les véritables rênes du pouvoir avec le soutien de toutes les institutions nationales dont l’Armée nationale. Retranché au Golf Hôtel avec son gouvernement dirigé par Guillaume Soro, Alassane Ouattara a le soutien de la rébellion armée ivoirienne et la quasi totalité de la communauté internationale.
Cette communauté internationale menée par la France et par les Etats-Unis use en vain pour l’instant, de tous les moyens de pression pour faire partir Laurent Gbagbo. Face à l 'échec apparent des pressions diplomatiques, des sanctions de l'Union Européenne, des Nations Unis (interdiction de voyage, gel des avoirs à l 'étranger et menace de poursuite du Tpi), certains pays prônent de plus en plus l'usage de la force. A l'instigation du camp Ouattara, en effet, les Nations-Unis, menés par les pays occidentaux déroulent le rouleau compresseur des menaces de toutes sortes. Mercredi 22 décembre 2010, Soro Guillaume, Premier ministre du gouvernement de Ouattara a appelé sur une chaîne française I-telé notamment, la communauté internationale à recourir à la force contre le président Laurent Gbagbo. « Après toute la pression internationale et les sanctions qui n’ont pas produit d’effet sur M. Gbagbo, il est évident qu’il n’y a qu’une solution qui reste, celle de la force », a déclaré Guillaume Soro, amer, qui ajoutait : « Je demande au Conseil de sécurité des Nations Unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine et à la Cedeao (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) d’envisager la force ». Mais, si l’unanimité se dégage au sein de la communauté internationale pour le soutien au camp Ouattara, le mur commence à se lézarder depuis que la France a tenté un passage en force, avec l’ultimatum d’une semaine du président français à Laurent Gbagbo afin qu’il quitte le pouvoir. Le ton est monté et Gbagbo est resté bien cramponné. Le président Gbagbo exige même le départ des troupes onusiennes et françaises. L’Onu oppose une fin de non recevoir en renouvelant le mandat de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) de six mois. Mais la pression monte de part et d’autre. De l’intérieur, des personnalités françaises comme Jean Marie Le Pen, Marise Lepen, l’ex-Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique De Villepin et l’ex-premier secrétaire du Parti socialiste français, François Hollande, reprochent, chacun selon son style, le trop grand engagement de la France et de Nicolas Sarkozy dans le dossier ivoirien. « Ce n’est pas au président de la République française de prendre des initiatives pour débloquer la situation parce que là, on serait dans un rapport France, Côte d’Ivoire, or je pense que ce n’est pas la bonne méthode », a déclaré M. François Hollande sur la chaîne française RTL, le mercredi 22 décembre 2010, selon une dépêche de l’Afp. Face à une opinion nationale de plus en plus critique, la France comme les Etats-Unies ont décidé d’opérer en arrière plan sous le couvert officiel des pays africains. « La France ne peut recommander un recours à la force en Côte d’Ivoire. Il revient aux pays africains d’en décider », a déclaré hier jeudi le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, qui répondait ainsi à l’appel du Premier ministre Guillaume Soro de résoudre la crise politique par la force. En réalité, la France et les Etats Unies sont alliés dans cette crise ivoirienne, veulent utiliser les Etats africains pour leur faire porter la responsabilité du recours à la force dont les conséquences imprévisibles et certainement désastreuses sont à craindre. Ainsi, les Etats de la Cedeao qui se réunissent aujourd’hui vendredi à Abuja sont poussés dans le dos pour commettre le forfait en franchissant le rubicond que les Etats occidentaux ne veulent pas officiellement franchir. « La France ne peut en aucune manière recommander le recours à la force (…) Il s’agit de respecter la démocratie ; le faire par la force n’est pas sans poser un certain nombres de problèmes », a affirmé le ministre français de la Coopération qui précise qu’il ne voit pas l’Onuci en Côte d’Ivoire déclarer la guerre à une partie des Ivoiriens contre une autre partie.
Amos BEONAHO
Cette communauté internationale menée par la France et par les Etats-Unis use en vain pour l’instant, de tous les moyens de pression pour faire partir Laurent Gbagbo. Face à l 'échec apparent des pressions diplomatiques, des sanctions de l'Union Européenne, des Nations Unis (interdiction de voyage, gel des avoirs à l 'étranger et menace de poursuite du Tpi), certains pays prônent de plus en plus l'usage de la force. A l'instigation du camp Ouattara, en effet, les Nations-Unis, menés par les pays occidentaux déroulent le rouleau compresseur des menaces de toutes sortes. Mercredi 22 décembre 2010, Soro Guillaume, Premier ministre du gouvernement de Ouattara a appelé sur une chaîne française I-telé notamment, la communauté internationale à recourir à la force contre le président Laurent Gbagbo. « Après toute la pression internationale et les sanctions qui n’ont pas produit d’effet sur M. Gbagbo, il est évident qu’il n’y a qu’une solution qui reste, celle de la force », a déclaré Guillaume Soro, amer, qui ajoutait : « Je demande au Conseil de sécurité des Nations Unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine et à la Cedeao (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) d’envisager la force ». Mais, si l’unanimité se dégage au sein de la communauté internationale pour le soutien au camp Ouattara, le mur commence à se lézarder depuis que la France a tenté un passage en force, avec l’ultimatum d’une semaine du président français à Laurent Gbagbo afin qu’il quitte le pouvoir. Le ton est monté et Gbagbo est resté bien cramponné. Le président Gbagbo exige même le départ des troupes onusiennes et françaises. L’Onu oppose une fin de non recevoir en renouvelant le mandat de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) de six mois. Mais la pression monte de part et d’autre. De l’intérieur, des personnalités françaises comme Jean Marie Le Pen, Marise Lepen, l’ex-Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique De Villepin et l’ex-premier secrétaire du Parti socialiste français, François Hollande, reprochent, chacun selon son style, le trop grand engagement de la France et de Nicolas Sarkozy dans le dossier ivoirien. « Ce n’est pas au président de la République française de prendre des initiatives pour débloquer la situation parce que là, on serait dans un rapport France, Côte d’Ivoire, or je pense que ce n’est pas la bonne méthode », a déclaré M. François Hollande sur la chaîne française RTL, le mercredi 22 décembre 2010, selon une dépêche de l’Afp. Face à une opinion nationale de plus en plus critique, la France comme les Etats-Unies ont décidé d’opérer en arrière plan sous le couvert officiel des pays africains. « La France ne peut recommander un recours à la force en Côte d’Ivoire. Il revient aux pays africains d’en décider », a déclaré hier jeudi le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, qui répondait ainsi à l’appel du Premier ministre Guillaume Soro de résoudre la crise politique par la force. En réalité, la France et les Etats Unies sont alliés dans cette crise ivoirienne, veulent utiliser les Etats africains pour leur faire porter la responsabilité du recours à la force dont les conséquences imprévisibles et certainement désastreuses sont à craindre. Ainsi, les Etats de la Cedeao qui se réunissent aujourd’hui vendredi à Abuja sont poussés dans le dos pour commettre le forfait en franchissant le rubicond que les Etats occidentaux ne veulent pas officiellement franchir. « La France ne peut en aucune manière recommander le recours à la force (…) Il s’agit de respecter la démocratie ; le faire par la force n’est pas sans poser un certain nombres de problèmes », a affirmé le ministre français de la Coopération qui précise qu’il ne voit pas l’Onuci en Côte d’Ivoire déclarer la guerre à une partie des Ivoiriens contre une autre partie.
Amos BEONAHO