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Politique Publié le vendredi 24 décembre 2010 | Le Patriote

Après le Liberia et la Flec L’ONUCI confirme la présence de mercenaires en Côte d’Ivoire

Emile Guiriéoulou n’a pas dit la vérité aux Ivoiriens. Récemment, sur les antennes de la Télévision nationale, c’est lui qui a affirmé, la main sur le cœur, qu’il n’y a avait que les éléments des Forces de défense et de sécurité qui étaient face aux manifestants aux mains nues, lors des évènements des 16 et 17 décembre derniers. Le disant, celui qui se présente comme ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo bottait ainsi en touche les accusations faisant état de l’existence de mercenaires libériens et angolais aux côtés des soldats restés fidèles à M. Gbagbo. Mais cette farce du député de Guiglo a été vite rattrapée le mercredi dernier, d’une part, par la déclaration faite par la présidence de la République du Liberia et d’autre part, par le communiqué de presse du mouvement rebelle de la Force de Libération du Cabinda (opposé au président angolais, José Edouard Dos Santos). Et hier encore, c’était au tour l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) de confirmer une présence effective de combattants armés « parlant anglais » à Abidjan. « Oui, nos patrouilles ont rencontré un groupe de personnes parlant anglais et disant être Libériens », a répondu le porte-parole de l’ONUCI, Hamadoun Touré, interrogé lors du point de presse bihebdomadaire de la mission des Nations Unies. M. Touré a souligné que ces mercenaires rencontrés seuls la nuit à Abidjan étaient « lourdement armés ». Ceux-ci, selon des sources concordantes, ont été recrutés à la veille de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire par le régime de Laurent Gbagbo. Un régime qui n’avait pour seul souci que de se maintenir coûte-que-coûte au pouvoir, quel que soit le prix à payer. Et depuis le début de cette crise postélectorale, ce sont plusieurs centaines de morts qui sont à l’actif de ces mercenaires.
C’est pourquoi, la présidente Ellen Johnson Sirleaf n’a pas hésité à mettre en garde ces « agents de la mort ». « Nous avons appelés tous ceux qui sont impliqués à y renoncer. Car quiconque sera pris pour ce type d’action pourra être poursuivi en justice. Ils sont Libériens et selon la loi, ici, ils peuvent être arrêtés pour ce qu’ils font », a prévenu la présidente du Liberia. Comme pour dire que tous ces crimes qui sont en train d’être perpétrés en Côte d’Ivoire par le pouvoir sortant de Laurent Gbagbo ne resteront pas impunis.
Diawara Samou
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