Existe-t-il une vie après le Palais présidentiel ? Bien évidemment. Alors pourquoi Gbagbo Laurent s’accroche tant au pouvoir ? S’il est clair que la fin d’un mandat présidentiel ou la perte d’un fauteuil présidentiel après des élections n’est pas synonyme de mort ou d’avilissement, le comportement de l’historien de Mama en ce moment est à proscrire. Vomi par la majorité de la population ivoirienne lors de la présidentielle du 28 novembre après dix années de gestion chaotique, le chef de file de LMP veut confisquer le pouvoir. Au détriment de la volonté du peuple et du président élu, Alassane Ouattara (54,1% des suffrages). Une attitude dictatoriale décriée par le monde entier. L’ONU, l’UE, l’UA, la CEDEAO, les Etats-Unis et toutes les organisations ont condamné son geste. Mais il n’en a cure. Au point de plonger tout le pays dans une impasse totale. Comme s’il est le premier à se retrouver dans une telle situation, Gbagbo refuse de céder un pouvoir qu’il a bel et bien perdu. L’homme qui se proclame fils des élections et artisan de la démocratie a décidé d’écrire son histoire à lui-même. Abandonnant les sillons déjà tracés par des hommes de foi et de conviction. Des hommes épris de paix et respectueux de leur peuple. Je veux parler du président de l’OIF en poste depuis le 20 octobre 2002. Après avoir organisé la présidentielle dans son pays en 2000, Abdou Diouf est battu au second tour par Me Abdoulaye Wade le 19 mars de la même année. Respectueux de la volonté de son peuple, Diouf a cédé le pouvoir au vainqueur. Ce qui lui a valu le respect et la reconnaissance du monde entier. Au Bénin, les exemples des présidents Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo sont encore présents dans les esprits. Après 19 ans de gestion, Mathieu Kérékou est défait par Nicéphore Soglo avec 67,73 % des voix lors de la présidentielle de 1991. Démocrate dans l’âme (premier président du continent à avoir adopté le multipartisme), il cède la place au choix du peuple avant de revenir cinq ans après. Tout comme Kérékou, Soglo n’a trouvé aucun intérêt à confisquer le pouvoir. Et depuis 2002, il est le maire de la ville de Cotonou.
Au Madagascar, il faut souligner le cas des présidents Albert Zafy et Didier Ratsiraka. Battu lors de la présidentielle de 1997 par Didier Ratsiraka, Albert Zafy a su partir. A son tour, Ratsiraka, président sortant est battu. Le peuple ayant porté son choix sur Marc Ravalomanana. Se pliant au choix de leur peuple, ils sont partis dans la dignité. Des exemples existent aussi en Zambie. Premier président de la Zambie indépendante, Kenneth Kaunda a laissé le pouvoir au président élu Frederick Jacob Titrus chiluba en 1991. Sans que le ciel ne lui soit tombé dessus.
Ce sont autant d’exemples dont doit s’inspirer le rebelle Gbagbo Laurent. Personne n’est né président. Encore moins lui qui n’est descendant d’aucune famille royale. N’est-ce pas lui-même qui disait dans un entretien avec François Soudan de Jeune Afrique : « (…) Je ne serai pas éternellement président. Un jour, je transmettrai le flambeau (…) et le lendemain, je crois que je me mettrai à l’écriture d’un livre témoignage sur ma vie». Le peuple ivoirien a choisi Alassane Ouattara. S’il pense vraiment aimer ce peuple, qu’il l’écoute. Il n’est pas tard pour lui d’aller à Mama et de se mettre à la rédaction de son livre témoignage.
OUATTARA Gaoussou
Au Madagascar, il faut souligner le cas des présidents Albert Zafy et Didier Ratsiraka. Battu lors de la présidentielle de 1997 par Didier Ratsiraka, Albert Zafy a su partir. A son tour, Ratsiraka, président sortant est battu. Le peuple ayant porté son choix sur Marc Ravalomanana. Se pliant au choix de leur peuple, ils sont partis dans la dignité. Des exemples existent aussi en Zambie. Premier président de la Zambie indépendante, Kenneth Kaunda a laissé le pouvoir au président élu Frederick Jacob Titrus chiluba en 1991. Sans que le ciel ne lui soit tombé dessus.
Ce sont autant d’exemples dont doit s’inspirer le rebelle Gbagbo Laurent. Personne n’est né président. Encore moins lui qui n’est descendant d’aucune famille royale. N’est-ce pas lui-même qui disait dans un entretien avec François Soudan de Jeune Afrique : « (…) Je ne serai pas éternellement président. Un jour, je transmettrai le flambeau (…) et le lendemain, je crois que je me mettrai à l’écriture d’un livre témoignage sur ma vie». Le peuple ivoirien a choisi Alassane Ouattara. S’il pense vraiment aimer ce peuple, qu’il l’écoute. Il n’est pas tard pour lui d’aller à Mama et de se mettre à la rédaction de son livre témoignage.
OUATTARA Gaoussou