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Économie Publié le vendredi 24 décembre 2010 | Notre Voie

Salaires des fonctionnaires Les Ivoiriens grognent contre les banques françaises

© Notre Voie
Meeting : M. Charles Blé GOUDE mininstre de la jeunesse du gouvernement Aké N`GBO rencontre les patriotes de chaque communes.
Meeting : M. Charles Blé GOUDE mininstre de la jeunesse du gouvernement Aké N`GBO rencontre les patriotes de chaque communes. Yopougon le 18 décembre 2010.
Partout sur l’étendue du territoire national, ce sont des récriminations contre les banques françaises qui sont parvenues à notre rédaction. Pour la plupart des clients, en majorité des fonctionnaires et agents de l’Etat qui y ont leurs comptes, ce qui s’est passé, hier, est une attitude inacceptable du fait qu’il s’agit de leur argent. “Je ne sais pas si je vais encore rester dans cette banque. Ce n’est pas comme ça qu’on se comporte quand on garde l’argent des gens. Si les banques françaises veulent faire de la politique, qu’elles nous le signifient clairement pour que nous ouvrions nos comptes ailleurs. Les virements sont faits et on nous ment pour dire que rien n’a été fait. Alors qu’ils n’ont pas traité nos salaires”, explique un fonctionnaire qui, visiblement, était au bord de la crise, au siège d’une de ces banques, au Plateau. Il est rejoint par un groupe d’une dizaine de fonctionnaires qui ont pris d’assaut très tôt les guichets de cette banque, dans l’espoir d’être servis rapidement. Il y avait aussi des hommes d’affaires venus faires leurs opérations bancaires qui contenaient mal leur colère. Le message qu’on pouvait retenir de ces mécontentements, c’est que beaucoup veulent quitter la BICICI et la SGBCI “parce qu’on ne sait jamais”. Colère légitime Le gouvernement ivoirien conduit par Pr. N’gbo Aké Marie-Gilbert, sous l’éclairage du président de la République Laurent Gbagbo, a respecté sa promesse de virer les salaires des fonctionnaires à compter du 22 décembre. Ceci pour leur permettre de passer les fêtes de Noël et du nouvel an dans la sérénité. Comme à l’usage, les disquettes contenant les informations sur les états de chaque fonctionnaire ont été acheminées dans les établissements bancaires. Comme à l’usage, ces établissements les traitent et positionnent les salaires. Les compensations se font ensuite au niveau de l’Etat et de la Bceao. Cette fois, la Société générale des banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), la Banque internationale pour le commerce et l’industrie (BICICI), et la Société ivoirienne de banque (SIB) ont fait, hier, de la rétention dans le traitement des salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Qui pis est, toutes les agences de la SGBCI et de la BICICI étaient fermées, sur l’ensemble du territoire jusqu’en début d’après-midi. Les agences SIB étaient ouvertes mais n’avaient pas encore traitées les virements. Alors que toutes les autres banques où sont virés les salaires des autres fonctionnaires sont restées ouvertes selon les horaires habituels et ont même servi les fonctionnaires. Selon des sources bien introduites, ces établissements financiers ont exigé une couverture financière avant tout traitement desdits salaires. “Les disquettes n’ont pas été traitées. Nos responsables nous ont dit d’attendre. Et comme le matin (hier matin, ndlr), les autres banques ont commencé à servir les fonctionnaires, la direction générale a demandé à toutes les agences de fermer, de crainte de subir des actes de vandalisme de la part des éventuels mécontents. Peu de temps après, la direction générale nous a demandé d’ouvrir les agences et de traiter les virements. Ce que nous avons commencé à faire en début d’après-midi. Certainement que demain (aujourd’hui, ndlr) tous les virements seront traités”, nous a confié un interlocuteur. A la vérité, ces banques, qui sont des succursales de banques françaises, ont voulu faire de la politique au lieu de faire des affaires, le but de toute entreprise commerciale qui se respecte. Elles ont voulu suivre les recommandations des autorités françaises, notamment le ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie qui disait “maintenir la pression, voire l`augmenter, notamment par le fait que la seule signature bancaire valable pour l’Etat ivoirien c’est désormais celle de M. Ouattara”. Vu la gravité de la situation, le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, Mme Djédjé Mama, est monté au créneau. Dans un communiqué radiodiffusé, elle a expliqué et pris à témoin la Bceao de ce que la couverture financière exigée par ces banques était bel et bien en place. De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Désiré Dallo, a su apaiser les esprits et recommandé aux dirigeants de ces banques de servir leurs clients. Ce qui a été fait jusqu’à aménager les horaires d’ouverture. Selon un agent du ministère de l’Economie et ders Finances, il ne faudrait pas voir ce dénouement heureux en termes de victoire, mais plutôt de réalisme, car une banque n’existe que par les dépôts de ses clients.
J-S Lia
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