Pour desserrer l'étau de la communauté internationale, Laurent Gbagbo a engagé une offensive diplomatique dont les résultats ne sont certains.
Laurent Gbagbo a décidé de ne pas aller à la potence, sans réagir. Alors qu'il est complètement isolé sur la scène internationale, l'ancien chef de l'Etat ivoirien a engagé le baroud d'honneur, pour tenter de rebondir en faisant notamment du lobbying. Pour ce faire, il a dépêché aussi bien sur le continent africain qu'en Occident, ses hommes, pour tenter de rallier à sa cause, certaines personnalités du monde entier. De source concordante, c'est pour cette raison qu'en début de semaine, Michael Espy, ancien sous-secrétaire américain aux affaires agricoles dans l'administration de Bill Clinton était à Abidjan. Aux termes des tractations qu'il a eues avec l'ancien président ivoirien et son équipe, il a reçu mandat, moyennant espèce sonnante et trébuchante, d'amadouer les autorités américaines afin de les amener à réviser leur position sur la crise post-électorale. Avant même de quitter les bords de la lagune Ebrié, Michael Espy, démocrate pure sucre, avait déjà pris attache avec ses relais basés aux Etats-Unis, pour tenter d'avoir une audience avec la chef de la diplomatie américaine, Hilary Clinton. Mais, toujours selon notre source, l'homme de main de M. Espy aux Usa, Lanny J. Davis, n'a pu franchir le bureau de Mme Clinton qui a opposé une fin de non-recevoir à l'audience qu'il a sollicitée. De l'avis de notre interlocuteur, le lobbyiste de Laurent Gbagbo, quoiqu'ayant occupé une importante fonction sous la gouvernance de Bill Clinton, ne représente plus grand'chose dans son pays. C'est que son nom a été mêlé à une affaire de pot-de-vin qui l'a perdu. Et depuis, il essaie vainement de refaire surface. Sur place à Abidjan, l'ancien sous-secrétaire d'Etat tombé en disgrâce auprès de l'opinion publique de son pays, n'a pas chômé aussi. Il a tenté de rallier à la cause de sa mission, les correspondants de presse américains, présents en terres ivoiriennes pour couvrir la crise ivoirienne liée à l'après-élection. Mais, là encore, les résultats semblent en-deçà des espérances de ''l'avocat'' de la cause de Laurent Gbagbo. Promettant retourner la situation en faveur du président autoproclamé, Michael Espy a pris congé de ses mandants, non sans confier à un de ses amis que « même les dictateurs ont le droit d'améliorer leur image aux yeux du monde ». C'est sans doute avec le même engagement que Pierre Dagbo Godé, ancien directeur général du Centre ivoirien pour la promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cpici), flanqué de Fred Anderson Appiah (qui revendique la casquette de membre de la société civile ivoirienne) a pris l'avion pour l'Afrique centrale. Mardi dernier, après avoir tenté de rencontrer certaines autorités camerounaises, en l'occurrence le gouvernement pour, dit-il, leur donner la vraie version des faits, il a échangé avec la presse. Face aux hommes des médias, Pierre Dagbo Godé et son compagnon ont expliqué que la Côte d'Ivoire est victime d'un complot internationale. De source proche de La majorité présidentielle, la délégation de Pierre Dagbo Godé se rendra par la suite au Gabon, en Guinée Equatoriale…Fait marquant dans cette campagne de charme, le camp-Gbagbo n'a pas oublié Paris. Dans la capitale française, le président dont l'hymne nationaliste et souverainiste sonne visiblement faux, a missionné son conseiller Bernard Houdin pour tenter de le tirer d'affaire. Le sujet de dissertation qui lui est confié, est libellé : « Comprendre la crise ivoirienne : enjeux et interférences géostratégiques ». Vous avez parlé d'ingérence ?
Marc Dossa
Laurent Gbagbo a décidé de ne pas aller à la potence, sans réagir. Alors qu'il est complètement isolé sur la scène internationale, l'ancien chef de l'Etat ivoirien a engagé le baroud d'honneur, pour tenter de rebondir en faisant notamment du lobbying. Pour ce faire, il a dépêché aussi bien sur le continent africain qu'en Occident, ses hommes, pour tenter de rallier à sa cause, certaines personnalités du monde entier. De source concordante, c'est pour cette raison qu'en début de semaine, Michael Espy, ancien sous-secrétaire américain aux affaires agricoles dans l'administration de Bill Clinton était à Abidjan. Aux termes des tractations qu'il a eues avec l'ancien président ivoirien et son équipe, il a reçu mandat, moyennant espèce sonnante et trébuchante, d'amadouer les autorités américaines afin de les amener à réviser leur position sur la crise post-électorale. Avant même de quitter les bords de la lagune Ebrié, Michael Espy, démocrate pure sucre, avait déjà pris attache avec ses relais basés aux Etats-Unis, pour tenter d'avoir une audience avec la chef de la diplomatie américaine, Hilary Clinton. Mais, toujours selon notre source, l'homme de main de M. Espy aux Usa, Lanny J. Davis, n'a pu franchir le bureau de Mme Clinton qui a opposé une fin de non-recevoir à l'audience qu'il a sollicitée. De l'avis de notre interlocuteur, le lobbyiste de Laurent Gbagbo, quoiqu'ayant occupé une importante fonction sous la gouvernance de Bill Clinton, ne représente plus grand'chose dans son pays. C'est que son nom a été mêlé à une affaire de pot-de-vin qui l'a perdu. Et depuis, il essaie vainement de refaire surface. Sur place à Abidjan, l'ancien sous-secrétaire d'Etat tombé en disgrâce auprès de l'opinion publique de son pays, n'a pas chômé aussi. Il a tenté de rallier à la cause de sa mission, les correspondants de presse américains, présents en terres ivoiriennes pour couvrir la crise ivoirienne liée à l'après-élection. Mais, là encore, les résultats semblent en-deçà des espérances de ''l'avocat'' de la cause de Laurent Gbagbo. Promettant retourner la situation en faveur du président autoproclamé, Michael Espy a pris congé de ses mandants, non sans confier à un de ses amis que « même les dictateurs ont le droit d'améliorer leur image aux yeux du monde ». C'est sans doute avec le même engagement que Pierre Dagbo Godé, ancien directeur général du Centre ivoirien pour la promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cpici), flanqué de Fred Anderson Appiah (qui revendique la casquette de membre de la société civile ivoirienne) a pris l'avion pour l'Afrique centrale. Mardi dernier, après avoir tenté de rencontrer certaines autorités camerounaises, en l'occurrence le gouvernement pour, dit-il, leur donner la vraie version des faits, il a échangé avec la presse. Face aux hommes des médias, Pierre Dagbo Godé et son compagnon ont expliqué que la Côte d'Ivoire est victime d'un complot internationale. De source proche de La majorité présidentielle, la délégation de Pierre Dagbo Godé se rendra par la suite au Gabon, en Guinée Equatoriale…Fait marquant dans cette campagne de charme, le camp-Gbagbo n'a pas oublié Paris. Dans la capitale française, le président dont l'hymne nationaliste et souverainiste sonne visiblement faux, a missionné son conseiller Bernard Houdin pour tenter de le tirer d'affaire. Le sujet de dissertation qui lui est confié, est libellé : « Comprendre la crise ivoirienne : enjeux et interférences géostratégiques ». Vous avez parlé d'ingérence ?
Marc Dossa