Le transport de vivres et marchandises par voies routière et ferroviaire entre Bouaké (centre) et Abidjan a été interrompu, en réaction à l'appel à la désobéissance civile du camp d'Alassane Ouattara. Cette suspension, en vigueur depuis mercredi et « jusqu'à nouvel ordre », a été décidée par la société civile de Bouaké, a indiqué Aboubacar Koné, un de ses responsables dans cette ville, la deuxième du pays en terme de population, contrôlée comme le nord de la Côte d'Ivoire par les Forces nouvelles. « Nous avons pris la décision de ne plus laisser aucun train ou aucun camion de transport de marchandises ou de vivriers quitter notre zone pour le Sud », sous contrôle du gouvernement demeuré loyal à Laurent Gbagbo, a déclaré M. Koné. Il a précisé que la mesure s'inscrivait « dans le cadre du respect du mot d'ordre de désobéissance civile lancé par Guillaume Soro », chef des Fn et Premier ministre d'Alassane Ouattara, pour précipiter le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo. Elle concerne toutes les zones sous contrôle des Fn, a-t-il poursuivi. « La population a décidé (elle-même) d'arrêter les transports », a affirmé le porte-parole des Fn, Félicien Sékongo. « Les Fn se félicitent que le mot d'ordre de désobéissance du Premier ministre ait été respecté par la population », a dit M. Sékongo. De la ville de Bouaké, étaient notamment convoyés jusqu'à Abidjan, capitale économique, du bétail et des produits vivriers (igname, maïs, mil, riz, haricot, arachide, légumes secs).
MAE
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