Un bilan macabre lourd. La Haute-commissaire adjointe aux droits de l'Homme de l'Organisation des Nations Unies, Kyung-Wha Kang, a soutenu, hier à Genève, que quelques 173 personnes ont été tuées, 90 torturées et 471 arrêtées dans la période allant du 16 au 21 décembre en Côte d'Ivoire. «Entre le 16 et le 21 décembre, les responsables des droits de l'Homme (sur place) ont reçu des informations sur 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires», a-t-elle affirmé lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies qui a vu la participation des 47 membres dudit conseil. «Il ne doit pas y avoir de détentions, d'enlèvements ou de disparitions forcées, de transferts de populations forcés ou autres moyens coercitifs», a-t-elle exhorté tout en se disant «alarmée par les violences occasionnées» par la présidentielle dont le second tour s'est déroulé le 28 novembre. « Cette situation s'est caractérisée par l'usage excessif de la force par les partisans de Laurent Gbagbo», a ajouté Kyung-Wha Kang. À l'issue d'intenses négociations qui ont duré toute la journée, le Conseil a adopté une résolution. Il a décidé de « prendre toutes les mesures appropriées si la situation des droits de l'homme sur le terrain se dégrade»
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
