Daho Drissa Souleymane ne verra plus jamais les siens. Selon les renseignements parvenus à la Rédaction de Nord-Sud quotidien, ce jeune Ivoirien a été arrêté lors des violences post-électorales survenues en Côte d’Ivoire, puis déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, mardi, où il a rendu l’âme, le lendemain (mercredi, ndlr). Quel sort attend les autres Ivoiriens détenus à lors des marches de protestation contre le régime Gbagbo ? Seul le procureur Tchimou a réponse à cette question. Lui qui a décidé de les déférer à la Maca, pour “flagrant délit d’obstruction à la voie publique’’. C’est, en tout cas, l’information délivrée par Me Soungalo, le responsable de la cellule juridique du Rassemblement des républicains (Rdr) et de M. André Kamaté, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho). Selon le premier, le nombre de détenus s’élevait, hier, à 117 dont un décès. « Le procureur Tchimou a refusé de nous donner la liste des personnes déférées », a-t-il affirmé avant d’assurer que tout était mis en œuvre pour que l’identité des nouveaux pensionnaires de la Maca soit établie. Toutefois, à l’en croire, la date du procès n’a pas encore été communiquée, ce qui suscite forcément des inquiétudes. Mais, le président de la Lidho se veut rassurant. « Ils seront jugés en flagrant délit. Donc je pense que ça doit pouvoir se faire ces temps-ci », a-t-il soutenu.
Le déclenchement de la crise post-électorale a occasionné de graves violations des droits de l’Homme, constatées notamment par l’Onuci. Depuis le début de la semaine, des informations sur la découverte de charniers ont circulé à Abidjan. Informations qui n’ont pu être vérifiées par les organisations des droits de l’Homme présentes en Côte d’Ivoire, du fait de barrages des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes aux alentours des lieux indiqués. « Personne n’a pu arriver sur le terrain ! Même la division des droits de l’Homme de l’Onuci a été empêchée de se rendre sur les lieux supposés », a révélé M. Kamaté.
Anne-Marie Eba
Le déclenchement de la crise post-électorale a occasionné de graves violations des droits de l’Homme, constatées notamment par l’Onuci. Depuis le début de la semaine, des informations sur la découverte de charniers ont circulé à Abidjan. Informations qui n’ont pu être vérifiées par les organisations des droits de l’Homme présentes en Côte d’Ivoire, du fait de barrages des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes aux alentours des lieux indiqués. « Personne n’a pu arriver sur le terrain ! Même la division des droits de l’Homme de l’Onuci a été empêchée de se rendre sur les lieux supposés », a révélé M. Kamaté.
Anne-Marie Eba
