Le ministre de l`Intérieur, Emile Guiriéoulou a évoqué, hier 26 décembre 2010, au cours d`une conférence de presse à son cabinet, au Plateau, la présence de mercenaires d`origine américaine sur le territoire ivoirien. « Il y a quelquesjours, nous avons appris qu`un avion supposé partir de Southgate devait transiter par Abidjan pour se rendre à Accra. Cet avion devait débarquer des personnes présentées comme des experts américains pour faire le constat des dégâts causés à l`Ambassade américaine suite au tir d`une roquette lors de la marche du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, ndlr). L`avion avait demandé une autorisation d`atterrir et l`avait obtenu. Mais contre toute attente, c`est plutôt à Bouaké qu`il a atterri. L`avion est parti d`Alger (en Algérie, ndlr), a atterri à Bouaké et est reparti. Nous avons des raisons de penser que les 10 Américains qui ont débarqué sont des
mercenaires », a déclaré Emile Guiriéoulou. Le ministre de l`intérieur a fait également savoir que l`identité de ces personnes leur est connue. « Nous les avons identifiés, puisqu`ils avaient fait une demande de visa. Nous avons leur identité et nous les suivons », a-t-il ajouté. Par ailleurs, parlant de l`arrivée à Abidjan demain mardi de la délégation des chefs de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest), le ministre Guiriéoulou a laissé entendre que ces personnalités sont les bienvenues. « Le président Gbagbo va accueillir les 3 chefs d`Etat en frère et en ami et va écouter le message que ceux-ci lui apportent, dans le strict respect de la constitution. Etant entendu que le respect de la constitution est pour nous, non négociable », a-t-il précisé. Le ministre Guiriéoulou s`est ensuite interrogé sur la pertinence d`une éventuelle intervention militaire des forces de la Cedeao. « Si
la Cedeao est sérieuse, elle ne fera pas cela », a-t-il soutenu. Avant de se demander comment cela va se faire. « Comment vont-ils nous trier? Si tel est que la Cedeao va intervenir pour chasser Gbagbo (Laurent ) pour installer Alassane (Ouattara) au pouvoir comment vont-ils nous trier, les pro- Gbagbo et les pro-Alassane? Comment vont-ils faire le trie entre les ressortissants maliens, nigérians, etc. Nous habitons tous ensemble », a-t-il fait remarquer. En sus, le conférencier a dénoncé « l`activisme » du président français, Nicolas Sarkozy. « Je ne comprends pas quel est son intérêt à être si actif dans notre problème. Il appelle les chefs d`Etat, récemment, la presse a rapporté qu`il a appelé le président russe pour lui dire merci. Quel service celui-ci lui a-t-il rendu? Il s`agit d`un problème entre Ivoiriens, pourquoi la France est si active, quel est son intérêt? Nous demandons à la France de s`occuper de ses
problèmes. Il y a en France beaucoup de problèmes, le chômage, la sécurité, etc. Nous n`avons pas besoin d`elle pour régler nos problèmes », a-t-il déclaré. Emile Guiriéoulou a, en outre, réagi à la déclaration faite le 23 décembre dernier par la Haute commissaire adjointe aux droits de l`Homme de l`Onu à l`occasion d`une session spéciale du Conseil des Droits de l`Homme consacrée à la situation en Côte d`Ivoire. « Le Gouvernement ivoirien note que les organes des Nations unies à Genève comme l`Opération des nations unies en Côte d`Ivoire ont pris une position partisane dans le traitement des informations communiquées aux pays membres. En effet, ils ont choisi de privilégier, avant toute vérification ou enquête de terrain, les accusations et les allégations données par une partie en occultant le bilan officiel et véritable des incidents post électoraux fourni par le Gouvernement de Côte d`Ivoire », a-t-il déploré.
Contrairement aux 173 morts annoncés, Emile Guiriéoulou parle de 53 morts dont 14 éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds). Il a souligné que les instances de l`Onu qui évoquent les violations de droits de l`Homme entre le 12 et le 23 décembre n`ont procédé « à aucune vérification ou investigation sérieuse » telle que l`autopsie des corps répertoriés ou des examens médicaux fournis par les autorités assermentées. Le ministre de l`Intérieur a également dénoncé le caractère raciste des interventions de l`Onu et du Tribunal pénal international, notamment. « En 2004, l`armée française a tué 64 Ivoiriens. Pourquoi le Tpi n`a pas réagi? Est-ce parce que ce sont des africains qui ont été tués par des blancs qu`on a rien dit? C`est malsain cela! Nous avons toujours défendu l`égalité avec les autres peuples. En 2006, l`Onuci a abattu 6 jeunes gens à Guiglo. L`enquête ne nous dit pas dans quelles
circonstances. Même le rapport de la division des droits de l`Homme de l`Onuci parle d`affrontements qui ont occasionné 6 morts. Mais ce rapport ne dit pas de quel côté. C`est Scandaleux! On veut nous faire taire en brandissant le chiffon rouge du Tpi. Mais nous ne nous tairons pas », a-t-il martelé. Notons que Emile Guiriéoulou était assisté au cours de cette conférence de presse dominicale par Alain Dogbo, ministre de la Défense.
Jonas BAIKEH
mercenaires », a déclaré Emile Guiriéoulou. Le ministre de l`intérieur a fait également savoir que l`identité de ces personnes leur est connue. « Nous les avons identifiés, puisqu`ils avaient fait une demande de visa. Nous avons leur identité et nous les suivons », a-t-il ajouté. Par ailleurs, parlant de l`arrivée à Abidjan demain mardi de la délégation des chefs de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest), le ministre Guiriéoulou a laissé entendre que ces personnalités sont les bienvenues. « Le président Gbagbo va accueillir les 3 chefs d`Etat en frère et en ami et va écouter le message que ceux-ci lui apportent, dans le strict respect de la constitution. Etant entendu que le respect de la constitution est pour nous, non négociable », a-t-il précisé. Le ministre Guiriéoulou s`est ensuite interrogé sur la pertinence d`une éventuelle intervention militaire des forces de la Cedeao. « Si
la Cedeao est sérieuse, elle ne fera pas cela », a-t-il soutenu. Avant de se demander comment cela va se faire. « Comment vont-ils nous trier? Si tel est que la Cedeao va intervenir pour chasser Gbagbo (Laurent ) pour installer Alassane (Ouattara) au pouvoir comment vont-ils nous trier, les pro- Gbagbo et les pro-Alassane? Comment vont-ils faire le trie entre les ressortissants maliens, nigérians, etc. Nous habitons tous ensemble », a-t-il fait remarquer. En sus, le conférencier a dénoncé « l`activisme » du président français, Nicolas Sarkozy. « Je ne comprends pas quel est son intérêt à être si actif dans notre problème. Il appelle les chefs d`Etat, récemment, la presse a rapporté qu`il a appelé le président russe pour lui dire merci. Quel service celui-ci lui a-t-il rendu? Il s`agit d`un problème entre Ivoiriens, pourquoi la France est si active, quel est son intérêt? Nous demandons à la France de s`occuper de ses
problèmes. Il y a en France beaucoup de problèmes, le chômage, la sécurité, etc. Nous n`avons pas besoin d`elle pour régler nos problèmes », a-t-il déclaré. Emile Guiriéoulou a, en outre, réagi à la déclaration faite le 23 décembre dernier par la Haute commissaire adjointe aux droits de l`Homme de l`Onu à l`occasion d`une session spéciale du Conseil des Droits de l`Homme consacrée à la situation en Côte d`Ivoire. « Le Gouvernement ivoirien note que les organes des Nations unies à Genève comme l`Opération des nations unies en Côte d`Ivoire ont pris une position partisane dans le traitement des informations communiquées aux pays membres. En effet, ils ont choisi de privilégier, avant toute vérification ou enquête de terrain, les accusations et les allégations données par une partie en occultant le bilan officiel et véritable des incidents post électoraux fourni par le Gouvernement de Côte d`Ivoire », a-t-il déploré.
Contrairement aux 173 morts annoncés, Emile Guiriéoulou parle de 53 morts dont 14 éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds). Il a souligné que les instances de l`Onu qui évoquent les violations de droits de l`Homme entre le 12 et le 23 décembre n`ont procédé « à aucune vérification ou investigation sérieuse » telle que l`autopsie des corps répertoriés ou des examens médicaux fournis par les autorités assermentées. Le ministre de l`Intérieur a également dénoncé le caractère raciste des interventions de l`Onu et du Tribunal pénal international, notamment. « En 2004, l`armée française a tué 64 Ivoiriens. Pourquoi le Tpi n`a pas réagi? Est-ce parce que ce sont des africains qui ont été tués par des blancs qu`on a rien dit? C`est malsain cela! Nous avons toujours défendu l`égalité avec les autres peuples. En 2006, l`Onuci a abattu 6 jeunes gens à Guiglo. L`enquête ne nous dit pas dans quelles
circonstances. Même le rapport de la division des droits de l`Homme de l`Onuci parle d`affrontements qui ont occasionné 6 morts. Mais ce rapport ne dit pas de quel côté. C`est Scandaleux! On veut nous faire taire en brandissant le chiffon rouge du Tpi. Mais nous ne nous tairons pas », a-t-il martelé. Notons que Emile Guiriéoulou était assisté au cours de cette conférence de presse dominicale par Alain Dogbo, ministre de la Défense.
Jonas BAIKEH