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Politique Publié le lundi 27 décembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Crise ivoirienne / Médiation de la Cedeao - Trois présidents non anti-Gbagbo pour éviter la guerre

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Situation en Côte d`Ivoire : Sommet d`urgence de la CEDEAO à Abuja (Nigeria)
Vendredi 24 décembre 2010. Abuja (Nigeria). Photo: Le President du Benin SEM Boni Yayi (centre) accompagné de son ministre des affaires étrangère à gauche Mr. Idi Hong
Demain mardi, trois chefs d’Etat de la sous-région arrivent à Abidjan, non pour demander le départ le départ du Président Laurent Gbagbo, mais plutôt en mission de paix, et surtout pour éviter la guerre. Le choix des trois chefs d’Etat n’est pas fortuit. La Cedeao a voulu montrer que la sous-région parle un seul et même langage. Ainsi Yayi Boni, le francophone, Pedro Pires le lusophone et Ernest Koroma l’anglophone ont été choisis pour cette mission de bons offices. De plus, les trois font partie des chefs d’Etat les moins anti-Gbagbo de la sous-région. Si Yayi Boni peut être perçu comme la voix de la France ( ?), le Sierra léonais devrait être perçu comme parlant pour le compte des Usa, de l’Angleterre et de tous les pays anglo-saxons. Pedro Pires devrait lui, être le porte voix des lusophones. De quoi réjouir l’Angola qui, jusqu’à présent insiste sur une sortie pacifique et négociée, sans avoir explicitement et définitivement affirmé que Laurent Gbagbo est le seul vainqueur du scrutin du 28 Novembre dernier. Toutefois, le soutien diplomatique et politique de l’Angola en faveur de Laurent Gbagbo n’est plus un mystère. Face à l’unanimité, ainsi qu’à la cohésion de la position de la Cedeao, l’Angola tente de plaider et manoeuvrer pour que l’Union africaine se saisisse du dossier, dans l’espoir qu’à ce niveau, des failles et des dissensions favorables à Laurent Gbagbo soient perceptibles. D’ailleurs dans la proposition du comité d’évaluation restée sans suite, c’est un représentant de l’Union africaine que Laurent Gbagbo avait souhaité comme président.Si l’Afrique du sud s’est mise en retrait, par contre l’Angola, puissance pétrolière du continent, tente de contrer le leadership du Nigéria et met en garde contre tout embrassement de la sous région. Le problème est que l’Angola est si loin d’Abidjan d’une part et que son poids diplomatique et d’autres part économique n’est pas à mesure d’ébranler non seulement le Nigéria mais aussi des puissances comme la France, les Usa et l’Angleterre totalement engagées contre Laurent Gbagbo. Si la Chine et la Russie décidaient de soutenir par tous les moyens, Laurent Gbagbo, et non l’Angola seul, sans doute les données pourraient changer. La Cedeao pour sa part semble avoir dépassé tous ces schémas et calculs. Et rien ne semble arrêter la dynamique en cours. Rien !, ni même la menace de représailles contre les ressortissants Ouest africain en Côte d’Ivoire et de guerre civile. Cette menace, brandie par Ahoua Don Mello, excite autant le patriotisme ivoirien que la détermination des chefs d’Etat, qui en trouvent, selon des sources diplomatiques, une justification supplémentaire pour agir et ne pas reculer, au nom de la protection de toutes les populations, et de la paix dans la sous-région. Malgré tout, aucun ouest africain, aucun chef d’Etat, de même que les Ivoiriens qu’ils soient pro Ouattara ou pro Gbagbo ne souhaitent vraiment pas qu’on en arrive à la guerre. Alpha Blondy qui a reconnu la victoire de Ouattara, après avoir soutenu Laurent Gbagbo, a dit non à l’option de la guerre. La Cedeao espère donc beaucoup en l’action de négociation des trois chefs d’Etat envoyés en émissaires. Elle balaie d’un revers de la main, les allégations selon lesquelles les chefs d’Etat médiateurs auront un accueil mouvementé et seront hués par les partisans du chef de l’Etat ivoirien. Selon des observateurs, seuls des chefs d’Etat peuvent parler à Laurent Gbagbo et le convaincre éventuellement. Pour eux, ni les militaires, ni les collaborateurs du Président ivoirien, ni encore moins les défections ne peuvent impacter sur la position arrêtée, car chaque fois, Laurent Gbagbo peut mettre en avant ses prérogatives, ainsi que son expérience de chef d’Etat. Ce qu’aucun de ses collaborateurs ne peut faire. Et l’on donne l’exemple de Thabo M’Beki qui est venu en médiation alors qu’il n’était plus chef d’Etat en exercice. Outre le fait d’entretenir de bonnes relations, avec lui, le francophone, le lusophone et l’anglophone devraient pouvoir regarder à huis clos et yeux dans les yeux, Laurent Gbagbo pour trouver le ton qu’il faut,les mots justes ,à même d’éviter que la guerre arrive. A côté de la menace militaire, l’axphysie économique devrait prendre forme de façon plus effective. Puisque fort de la reconnaissance de l’UEMOA, et malgré la protestation du gouvernement Aké M’Gbo, les banques devraient cette fois-ci, cesser tout décaissement ordonné par les DG de société, et les responsables des impôts, des douanes et du trésor nommés par Laurent Gbagbo. La réaction du gouvernement Aké M’Gbo devrait être sans suite au niveau de l’UEMOA, dont de nombreux pays ont été peinés d’arriver à cette décision grave et extrême. La solution qui reste, comme l’a écrit en premier l’intelligent d’Abidjan, est de sortir de la zone franc, et de créer la propre monnaie de la Côte d’Ivoire. La stratégie du paiement des transactions en espèces et de création de comptes bancaires parallèles ne peut régler à long terme,le problème.
Charles Kouassi
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