Le pays va mal. C’est un euphémisme. En septembre 2009, les Forces Nouvelles, appelées alors « rébellion », pour manifester leur mécontentement, avaient cru bon d’utiliser les armes afin que leur cause soit entendue. Il s’agissait, de leur point de vue, de mettre exergue une certaine discrimination que le nord du pays était contraint de subir de la part du Gouvernement basé dans le sud. Je ne reviendrai pas sur qui avait tort et qui avait raison, les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Passé le moment de folie entre les enfants du pays, et après avoir transité par de multiples accords de réconciliation et de rapprochement des points de vue qui se sont avérés peine perdue, le miracle finit par arriver. Bouaké, deuxième ville du pays, avait eu l’honneur de célébrer, en 2007, la paix des braves par une cérémonie symbolique au cours de laquelle des armes ont été détruites sur la place publique pour signifier que la guerre est vraiment finie, que la réunification était effective. Ce résultat était essentiellement dû au patriotisme authentique des Forces Nouvelles, lesquelles reconnaissaient, de fait, avoir eu tort de se servir des moyens militaires pour régler un problème en famille. La suite a démontré qu’elles étaient sincères et qu’elles n’avaient jamais voulu la partition du pays, mais seulement attirer l’attention des autorités sur des discriminations intolérables.
L’autre protagoniste de cette histoire malheureuse, est Gbagbo Laurent. C’est lui qui était le chef d’Etat en exercice quant la rébellion eut lieu. Il ne voulut pas comprendre raison et pensait qu’il pouvait régler le différend avec la force militaire. Il dut se rendre à l’évidence sur l’impossibilité pour lui et pour l’armée loyaliste de remporter la victoire par la seule force des armes. Cela a abouti, hélas et naturellement à la partition de la Côte d’Ivoire..
Grâce à l’Accord politique de Ouaga (APO), les belligérants finirent par s’asseoir autour d’une table et, avec le concours du facilitateur, le président Blaise Compaoré, un accord cadre de sortie de crise fut trouvé consensuellement. Prouvant leur bonne foi, les FN ne firent rien pour entraver l’application de l’APO. Mieux, elles mirent en pratique le contenu dudit Accord en procédant à la démobilisation de leurs éléments initialement non militaires. On ne peut pas dire que la réciproque est vraie du côté des forces fidèles à Laurent Gbagbo. Ces miliciens n’ont jamais été désarmés. Malgré cela, le patriotisme des FN, surtout de Soro Guillaume, leur secrétaire général, permit d’aller à l’élection présidentielle tant attendue.
En effet, non seulement les FN n’ont pas présenté de candidat pour cette élection présidentielle cruciale de sortie de crise, mieux, le candidat, président sortant, a eu tout loisir d’effectuer des visites officielles et de campagne électorale dans toute la partie sous leur contrôle. Les membres les plus éminents de son parti, le FPI-LMP, purent, à leur tour, effectuer en toute sécurité le déplacement du nord. Pour attester cette normalisation, Gbagbo Laurent, quant à lui, a voulu manifester son adhésion à l’esprit des choses en nommant un fils du nord, en l’occurrence le Docteur Issa Malick, comme son directeur national de campagne.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, il eut un débat historique entre les deux candidats sélectionnés par les électeurs pour le round final. Outre les échanges de courtoisie, des promesses solennelles furent prises par les deux finalistes en prenant le peuple et tous les téléspectateurs à témoin. On comprend alors difficilement comment Gbagbo Laurent contre sa parole donnée, se refuse à admettre son échec sorti des urnes démocratiques. Un mois après le vote extraordinaire du peuple souverain, on constate que Gbagbo Laurent a divisé par les urnes ce que les FN avaient fait par les armes. Malgré l’unanimité autour de la grande victoire du Docteur Alassane Ouattara, Gbagbo s’obstine à confisquer le pouvoir. Pire, il rejette toute la partie administrée par les FN, comme non appartenant à l’entité géographique ivoirienne. Il a réussi, lui, le soi disant démocrate enfant des urnes, à diviser ce que les FN ont réunifié en éloignant la paix qui était à portée de main.
Aussi, me joignant à la communauté nationale et internationale, je demande à Gbagbo Laurent de remettre pacifiquement le pouvoir à l’homme que le peuple souverain a choisi, à savoir le Docteur Alassane Ouattara, pour le guider pendant les cinq prochaines années. Que Gbagbo obtempère à la raison et à la mathématique des urnes, s’il aime, comme il le prétend, la Côte d’Ivoire. Les futures générations lui en seront reconnaissantes.
Le ministre Kobenan
Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental P
DCI-RDA, Tanda
Passé le moment de folie entre les enfants du pays, et après avoir transité par de multiples accords de réconciliation et de rapprochement des points de vue qui se sont avérés peine perdue, le miracle finit par arriver. Bouaké, deuxième ville du pays, avait eu l’honneur de célébrer, en 2007, la paix des braves par une cérémonie symbolique au cours de laquelle des armes ont été détruites sur la place publique pour signifier que la guerre est vraiment finie, que la réunification était effective. Ce résultat était essentiellement dû au patriotisme authentique des Forces Nouvelles, lesquelles reconnaissaient, de fait, avoir eu tort de se servir des moyens militaires pour régler un problème en famille. La suite a démontré qu’elles étaient sincères et qu’elles n’avaient jamais voulu la partition du pays, mais seulement attirer l’attention des autorités sur des discriminations intolérables.
L’autre protagoniste de cette histoire malheureuse, est Gbagbo Laurent. C’est lui qui était le chef d’Etat en exercice quant la rébellion eut lieu. Il ne voulut pas comprendre raison et pensait qu’il pouvait régler le différend avec la force militaire. Il dut se rendre à l’évidence sur l’impossibilité pour lui et pour l’armée loyaliste de remporter la victoire par la seule force des armes. Cela a abouti, hélas et naturellement à la partition de la Côte d’Ivoire..
Grâce à l’Accord politique de Ouaga (APO), les belligérants finirent par s’asseoir autour d’une table et, avec le concours du facilitateur, le président Blaise Compaoré, un accord cadre de sortie de crise fut trouvé consensuellement. Prouvant leur bonne foi, les FN ne firent rien pour entraver l’application de l’APO. Mieux, elles mirent en pratique le contenu dudit Accord en procédant à la démobilisation de leurs éléments initialement non militaires. On ne peut pas dire que la réciproque est vraie du côté des forces fidèles à Laurent Gbagbo. Ces miliciens n’ont jamais été désarmés. Malgré cela, le patriotisme des FN, surtout de Soro Guillaume, leur secrétaire général, permit d’aller à l’élection présidentielle tant attendue.
En effet, non seulement les FN n’ont pas présenté de candidat pour cette élection présidentielle cruciale de sortie de crise, mieux, le candidat, président sortant, a eu tout loisir d’effectuer des visites officielles et de campagne électorale dans toute la partie sous leur contrôle. Les membres les plus éminents de son parti, le FPI-LMP, purent, à leur tour, effectuer en toute sécurité le déplacement du nord. Pour attester cette normalisation, Gbagbo Laurent, quant à lui, a voulu manifester son adhésion à l’esprit des choses en nommant un fils du nord, en l’occurrence le Docteur Issa Malick, comme son directeur national de campagne.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, il eut un débat historique entre les deux candidats sélectionnés par les électeurs pour le round final. Outre les échanges de courtoisie, des promesses solennelles furent prises par les deux finalistes en prenant le peuple et tous les téléspectateurs à témoin. On comprend alors difficilement comment Gbagbo Laurent contre sa parole donnée, se refuse à admettre son échec sorti des urnes démocratiques. Un mois après le vote extraordinaire du peuple souverain, on constate que Gbagbo Laurent a divisé par les urnes ce que les FN avaient fait par les armes. Malgré l’unanimité autour de la grande victoire du Docteur Alassane Ouattara, Gbagbo s’obstine à confisquer le pouvoir. Pire, il rejette toute la partie administrée par les FN, comme non appartenant à l’entité géographique ivoirienne. Il a réussi, lui, le soi disant démocrate enfant des urnes, à diviser ce que les FN ont réunifié en éloignant la paix qui était à portée de main.
Aussi, me joignant à la communauté nationale et internationale, je demande à Gbagbo Laurent de remettre pacifiquement le pouvoir à l’homme que le peuple souverain a choisi, à savoir le Docteur Alassane Ouattara, pour le guider pendant les cinq prochaines années. Que Gbagbo obtempère à la raison et à la mathématique des urnes, s’il aime, comme il le prétend, la Côte d’Ivoire. Les futures générations lui en seront reconnaissantes.
Le ministre Kobenan
Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental P
DCI-RDA, Tanda