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Politique Publié le lundi 27 décembre 2010 | Notre Voie

Laurent Gbagbo aux chefs traditionnels d’Afrique : “J’invite le monde entier à venir compter les bulletins”

© Notre Voie
Le President Laurent Gbagbo donnant une interview exclusive au magazine Le Figaro
Le Forum des rois, sultans, checks, princes et chefs traditionnels d’Afrique a obtenu, le vendredi 24 décembre dernier, à sa demande, l’onction et l’autorisation du président de la République d’apporter sa contribution dans la résolution de la crise que traverse la Côte d’Ivoire. Profitant de cette rencontre, le président Laurent Gbagbo a, une fois encore, invité ses adversaires politiques à revenir dans la République. Et aux Etats-Unis d’Amérique, à la Russie, à la Chine, à l’Union européenne, à l’Union africaine, etc., il a réitéré sa demande à venir regarder avec les Ivoiriens les résultats du vote du 28 novembre dernier afin que la vérité éclate. «Comme vous m’avez demandé l’autorisation d’aller voir nos frères qui sont de l’autre côté, allez les voir ! Quand Dieu t’a élevé, tu ne dois pas repousser les autres. Tu dois leur tendre la main. Ils n’ont qu’à venir, on va parler. Mais celui que le peuple a désigné, ils n’ont qu’à le reconnaître», a indiqué le président de la République. Laurent Gbagbo a expliqué au Forum des rois, sultans, checks, princes et chefs traditionnels d’Afrique conduit par son secrétaire permanent, Sa Majesté Jean-Gervais Tchiffi Zié, que, pendant la campagne électorale, quand il parlait des candidats de l’étranger, il n’était nullement question de dénigrer les autres. «Quand, en politique, il y en a qui ne comprennent pas bien et qui croient qu’on parle pour critiquer, pour dénigrer. Mais un homme responsable ne peut pas dire une telle phrase en l’air. Pour la paix sociale, il ne va pas jusqu’à donner des preuves. Mais quand on dit quelque chose, c’est qu’il y a un fond. Cela fait longtemps que ceux-là veulent voir leur homme président de la République de Côte d’Ivoire. Mais ils ne savent pas comment faire. Mais celui-là n’a pas gagné les élections. Et c’est cela qui est fondamental». Pour Laurent Gbagbo, il y a aujourd’hui problème parce que les commanditaires d’Alassane Dramane Ouattara à l’extérieur de l’Afrique veulent forcer les choses. Certainement enivrés par les richesses de la Côte d’Ivoire sur lesquelles ils veulent absolument mettre la main. A en croire le président Laurent Gbagbo, si des gens viennent des milliers de kilomètres pour désigner le chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire, c’est qu’il y a quelque chose qu’il faut que le Forum des rois, sultans, checks, princes et chefs traditionnels d’Afrique cherche à comprendre. «Parce que moi, je n’ai jamais vu ça», a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé aux têtes couronnées ce qu’il a dû faire pour permettre à Alassane Ouattara d’être candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. «Moi, aujourd’hui, je ne me tape pas la poitrine. Le sel ne se dit pas : «Je suis salé». Tout comme le sucre ne se dit : «Je suis sucré». Mais ce frère, pour arriver là où il est, j’ai fait beaucoup de sacrifices. Avant moi, c’étaient des mandats d’arrêt qu’on lançait contre lui. Nous sommes tous ici et on a vu. Sa maman était entendue sur procès-verbal. Depuis que je suis là, ça a cessé. Et c’est moi qui ai pris l’article 48 pour l’autoriser à être candidat. S’il avait gagné, je vais dire qu’il a gagné. Et ses commanditaires extérieurs à l’Afrique veulent forcer. Voilà le problème de la Côte d’Ivoire». Il a alors fait comprendre aux chefs traditionnels d’Afrique que ses adversaires n’ont pas gagné les élections. «Sinon quand je dis à tout le monde : «Venez, on va compter les bulletins, on va compter les voix», ils devraient sauter dessus. Mais ils n’ont pas gagné. Vous êtes en Côte d’Ivoire avec nous. Depuis qu’on dit désarmement et puis les gens ne désarment pas, c’est maintenant que vous comprenez pourquoi. Les gens qui entrent dans les bureaux de vote, qui chassent nos gars, qui prennent les fiches et qu’eux-mêmes remplissent, est-ce un vote çà ? Vous voyez ! Donc, ils n’ont pas gagné». Pour le chef de l’Etat ivoirien, si ses adversaires avaient gagné les élections, ils allaient accepter que le monde entier vienne participer au comité d’évaluation qu’il a décidé de mettre en place. «Parce que si tout le monde entier vient et qu’on regarde les bulletins et que je perds, c’est moi qui vais avoir honte. Moi, j’accepte cette honte. Mais les gens n’ont qu’à venir, on va compter, on va regarder. Si tu ne mérites pas un trône et que tu veux forcément t’asseoir dessus, c’est Dieu qui règle ce problème», a-t-il, par ailleurs, indiqué. Laurent Gbagbo a toutefois révélé que Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), a été conduit, seul, sans ses commissaires, à l’hôtel du Golf, le quartier général de son adversaire, par les ambassadeurs de France et des Etats-Unis pour y proclamer les résultats de la présidentielle hors délai. Alors que, la veille à minuit, il avait déjà transmis le dossier au Conseil constitutionnel avant de disparaître.

Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
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