La France a "pris acte" de la décision du président ivoirien jugé légitime par la communauté internationale. "La procédure d'agrément est en cours", a indiqué le Quai d'Orsay. Les accusations de complot de Gbagbo contre la France sans sont "fondement", considère aussi le ministère. Paris accentue sa pression sur le camp Gbagbo. Un nouvel ambassadeur de Côte d'Ivoire en France va être nommé pour remplacer Pierre Kipré, relevé de ses fonctions par le gouvernement d'Alassane Ouattara, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères. Prié de dire quelle conséquence Paris avait tiré de cette décision, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, a déclaré lors d'un point de presse électronique: "Nous avons pris acte de cette décision prise par les autorités légitimes de la Côte d'Ivoire, ainsi que de la demande d'agrément pour un nouvel ambassadeur ; la procédure d'agrément est en cours." La fonction d'ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et partenaire économique essentiel, est un poste-clé pour le pouvoir ivoirien. Dimanche, c'est en réponse à la demande "des autorités légitimes" de Côte-d'Ivoire que le ministère des Affaires étrangères avait bloqué l'avion de Laurent Gbagbp à l'aéroport de Bâle-Mulhouse. L'appareil effectuait un contrôle de maintenance sur cet aéroport frontalier, géré conjointement par la Suisse et la France. Ouattara vu comme seul président légitime. La France a aussi récusé lundi les allégations du président sortant de "complot" ourdi par la France et les Etats-Unis visant à l'écarter du pouvoir, lancées dans les colonnes du Figaro et du Monde. "Ces mises en cause n'ont aucun fondement et ne doivent pas occulter les prises de position de l'ensemble de la communauté internationale, notamment des Nations Unies, de la CEDEAO, de l'Union africaine, de l'Union européenne et du FMI", a aussi déclaré Bernard Valero. Toutes ces institutions ont reconnu le rival de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, comme président légitime de la Côte d'Ivoire à l'issue de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier. Laurent Gbagbo, de son côté, a été désigné vainqueur par le Conseil constitutionnel ivoirien et continue d'exercer la majeure partie des pouvoirs.
Source TF1
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