7H. C'est le temps qu'a duré hier, le blocus de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris mené par une vingtaine de partisans d'Ado.
Il était environ 13h (12h GMT), quand une vingtaine de jeunes se réclamant d'Alassane Ouattara débarquent inopinément au 102 avenue Raymond Poincaré, dans le XVIe arrondissement. Très vite, ils exigent aux visiteurs et au personnel de quitter les lieux. Les deux gendarmes en faction à l'entrée de la chancellerie n'ont pas le temps de réagir.
L'un des meneurs du mouvement Bouaké Karamoko, explique qu'il s'agissait de répondre à l'appel à la grève générale lancée par M. Ouattara depuis l'Hôtel du Golf à Abidjan. En un laps de temps, l'ambassade est occupée. La police française appelée à la rescousse évoque l'immunité diplomatique et refuse d'entrer dans l'enceinte de la chancellerie.
Aux alentours de 15 heures, les responsables du Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix) en France sont alertés. Gnizako Gogoua Vincent (RDR) et Youpeh Marcel se rendent sur les lieux pour les raisonner. Refus catégorique des occupants de quitter les lieux. Le blocus était donc parti pour perdurer. Selon des informations concordantes, ces jeunes ont décidé unilatéralement leurs actions, mécontents de l'inertie des responsables hexagonaux du Rhdp.
Aux alentours de 17H30, deux des jeunes qui inspectaient les locaux de l'ambassade découvrent la présence de Bernard Houdin, conseiller de Laurent Gbagbo, assis dans le bureau de l'ambassadeur Pierre Kipré. Ce conseiller avait, selon ses explications, demandé la permission d'occuper le bureau pour réaliser une interview avec deux journalistes. S'étant rendu compte que l'ambassade était occupée, il a préféré s'y réfugier discrètement, craignant certainement d'être pris à partie. Les esprits s'échauffent. Faut-il le retenir ? Finalement, les jeunes décident de le laisser partir. Pour éviter éventuellement des débordements, plusieurs dizaines de policiers français sont postés devant l'ambassade et aux différents accès menant à la chancellerie. Ils filtrent les passages et empêchent plusieurs dizaines de sympathisants d'Ado qui arrivaient par vagues, informés de l'occupation de l'ambassade.
Finalement, c'est à 20heures (19H GMT) que l'ambassade est évacuée, après d'âpres négociations et tractations. Les jeunes qui entendaient prendre possession des lieux jusqu'à l'arrivée du nouvel ambassadeur nommé par Alassane Ouattara ont finalement cédé.
« Nous avons reçu, par téléphone, les garanties du ministre des Affaires étrangères Kacou Gervais. Il nous a demandé de lever le blocus pour permettre à la chancellerie de fonctionner, car des personnes ont besoin d'obtenir des visas pour se rendre à Abidjan », a déclaré Bouaké Karamoko.
Selon nos informations, le premier conseiller de l'ambassade Koyeman Tobokoué, devrait gérer les affaires courantes jusqu'à nouvel ordre. Quant à Pierre Kipré, il n'aurait pas mis les pieds dans ses bureaux depuis quelques jours.
Le coup d'éclat des jeunes sympathisants de M. Ouattara pourrait faire tâche d'huile selon une source qui a requis l'anonymat.
Karim Wally, à Paris
Il était environ 13h (12h GMT), quand une vingtaine de jeunes se réclamant d'Alassane Ouattara débarquent inopinément au 102 avenue Raymond Poincaré, dans le XVIe arrondissement. Très vite, ils exigent aux visiteurs et au personnel de quitter les lieux. Les deux gendarmes en faction à l'entrée de la chancellerie n'ont pas le temps de réagir.
L'un des meneurs du mouvement Bouaké Karamoko, explique qu'il s'agissait de répondre à l'appel à la grève générale lancée par M. Ouattara depuis l'Hôtel du Golf à Abidjan. En un laps de temps, l'ambassade est occupée. La police française appelée à la rescousse évoque l'immunité diplomatique et refuse d'entrer dans l'enceinte de la chancellerie.
Aux alentours de 15 heures, les responsables du Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix) en France sont alertés. Gnizako Gogoua Vincent (RDR) et Youpeh Marcel se rendent sur les lieux pour les raisonner. Refus catégorique des occupants de quitter les lieux. Le blocus était donc parti pour perdurer. Selon des informations concordantes, ces jeunes ont décidé unilatéralement leurs actions, mécontents de l'inertie des responsables hexagonaux du Rhdp.
Aux alentours de 17H30, deux des jeunes qui inspectaient les locaux de l'ambassade découvrent la présence de Bernard Houdin, conseiller de Laurent Gbagbo, assis dans le bureau de l'ambassadeur Pierre Kipré. Ce conseiller avait, selon ses explications, demandé la permission d'occuper le bureau pour réaliser une interview avec deux journalistes. S'étant rendu compte que l'ambassade était occupée, il a préféré s'y réfugier discrètement, craignant certainement d'être pris à partie. Les esprits s'échauffent. Faut-il le retenir ? Finalement, les jeunes décident de le laisser partir. Pour éviter éventuellement des débordements, plusieurs dizaines de policiers français sont postés devant l'ambassade et aux différents accès menant à la chancellerie. Ils filtrent les passages et empêchent plusieurs dizaines de sympathisants d'Ado qui arrivaient par vagues, informés de l'occupation de l'ambassade.
Finalement, c'est à 20heures (19H GMT) que l'ambassade est évacuée, après d'âpres négociations et tractations. Les jeunes qui entendaient prendre possession des lieux jusqu'à l'arrivée du nouvel ambassadeur nommé par Alassane Ouattara ont finalement cédé.
« Nous avons reçu, par téléphone, les garanties du ministre des Affaires étrangères Kacou Gervais. Il nous a demandé de lever le blocus pour permettre à la chancellerie de fonctionner, car des personnes ont besoin d'obtenir des visas pour se rendre à Abidjan », a déclaré Bouaké Karamoko.
Selon nos informations, le premier conseiller de l'ambassade Koyeman Tobokoué, devrait gérer les affaires courantes jusqu'à nouvel ordre. Quant à Pierre Kipré, il n'aurait pas mis les pieds dans ses bureaux depuis quelques jours.
Le coup d'éclat des jeunes sympathisants de M. Ouattara pourrait faire tâche d'huile selon une source qui a requis l'anonymat.
Karim Wally, à Paris