Les transporteurs du Moyen Comoé sont entrés dans la danse, à l’annonce de la décision de paralysie du pays projetée par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix ( Rhdp), à compter de lundi. Les minicars et les cars ont tout simplement garé depuis 4 h du matin, au désarroi des passagers, qui argumentent le manque d’information. Hier matin, ils étaient nombreux à la gare dans l’espoir que ces véhicules de transport reprennent le service. « Je partais fêter en famille, je voulais même leur envoyer ce sac de bananes que vous voyez (il nous le montre).Mais j’ai été obligé de faire demi-tour. Il n’y a pas de véhicules. Je vais distribuer ces bananes à mes voisins du quartier. Ce sera symboliquement ma part de sacrifice en vue d’un dénouement heureux de la crise », nous indique A. K. professeur au lycée moderne d’Abengourou. Les taxis communaux et ceux de brousse ont exercé depuis 6h du matin. A 9 h, sur injonction de leurs camarades syndicaux, ils ont garé leurs véhicules. Le département d’Agnibilékrou n’est pas en reste. Le transport y est paralysé. Les femmes qui avaient emprunté des taxis pour se ravitailler dans les marchés, ont été surprises de voir qu’ils ont arrêté le service. Pour rallier leurs domiciles, celles-ci ont été obligées de marcher. Les plus veinardes ont pu regagner leur domicile grâce à la bonne volonté de certains motocyclistes ou véhicules de particuliers. Des barricades ont été érigées sur quelques artères principales de la ville et vers 11h30, elles ont été par la suite levées. En l’absence du président des transporteurs des marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire, section Abengourou, Karambiré Harouna, le 2è adjoint et transporteur de minicars sur l’axe Abengourou- Abidjan, nous situe sur le sens de leur action. Pour lui, il s’agit plus d’une volonté de sécuriser leurs véhicules, qui sont souvent la cible des manifestants.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Koffi Jean Luc à Abengourou
