Ce qui s’est passé dans l’administration publique, hier
La première journée de l’opération « ville morte » lancée par le Rhdp (coalition de l’opposition ivoirienne) a été particulière agitée, le lundi 27 décembre 2010, dans la commune d’Abobo où des tirs ont été entendus. En effet, plusieurs jeunes gens, qui ont décidé de respecter ledit mot d’ordre ont sérieusement perturbé la circulation non loin du lycée St Joseph. Ceux-ci ont empêché des Gbakas (minicars) de rouler. Des heurts ont même débuté au moment où les Forces de l’ordre ont été alertées. Une fois parvenues au niveau du rond point de la mairie et constatant l’hostilité de la foule qui voulait absolument respecter et faire respecter l’opération ville-morte, celles-ci ont procédé à des tirs de sommation. Ces détonations ont créé une débandade tant au niveau des militants du Rhdp que des populations. A la mairie située non loin de là, ladite opération a semblé marcher, puisque les rares services
qui étaient encore ouverts ont été fermés, à la suite des tirs et de la débandade. A Adjamé, des manifestants en colère s’en sont pris aux autobus de la Société des transports abidjanais (Sotra). En effet, peu après 14h, deux autobus des lignes 15 et 03 immatriculés respectivement 2595-9 et 2484-5 ont vu leurs pares brises cassées. Pis, le machiniste (conducteur) de l’autobus de la ligne 15 a été blessé à la main et au genou par les émeutiers. Le comble, sa recette qui s’élève à une forte somme d’argent a été emportée. Quant au machiniste du bus de la ligne 03, il a perdu son sac contenant son carte nationale d’identité. A notre passage à la mairie de Koumassi, l’administration était encore fermée, lorsque les services des pièces administratives recevaient des usagers. Contrairement à ces services publics qui semblaient « paralysés », les hôpitaux fonctionnaient normalement. C’était le cas au Centre
hospitalier universitaire (Chu) de Cocody. En ce lieu, les personnels étaient présents et l’administration coordonnait les activités. « Les seules difficultés qui pourraient empêcher un agent du Chu de venir au travail seraient les barrages et barricades dans les communes. Là encore, il y a des véhicules spécialisés pour aller les chercher », nous a rassuré un responsable rencontré en face des urgences chirurgicales, qui n’a pas voulu être cité. Même constat au Chu de Treichville et à l’hôpital général de Koumassi où les responsables d’administration veillaient au bon déroulement des services pris d’assaut par des patients. Il est bon de signaler que le directoire du Rhdp, dans une déclaration rendue publique, le dimanche 26 décembre 2010, appuyé par le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi du gouvernement Soro, Gnamien Konan, a demandé aux Ivoiriens et tous ceux qui habitent la Côte d’Ivoire de « cesser toute activité jusqu’au départ du pouvoir de Laurent Gbagbo ».
M’BRA Konan
La première journée de l’opération « ville morte » lancée par le Rhdp (coalition de l’opposition ivoirienne) a été particulière agitée, le lundi 27 décembre 2010, dans la commune d’Abobo où des tirs ont été entendus. En effet, plusieurs jeunes gens, qui ont décidé de respecter ledit mot d’ordre ont sérieusement perturbé la circulation non loin du lycée St Joseph. Ceux-ci ont empêché des Gbakas (minicars) de rouler. Des heurts ont même débuté au moment où les Forces de l’ordre ont été alertées. Une fois parvenues au niveau du rond point de la mairie et constatant l’hostilité de la foule qui voulait absolument respecter et faire respecter l’opération ville-morte, celles-ci ont procédé à des tirs de sommation. Ces détonations ont créé une débandade tant au niveau des militants du Rhdp que des populations. A la mairie située non loin de là, ladite opération a semblé marcher, puisque les rares services
qui étaient encore ouverts ont été fermés, à la suite des tirs et de la débandade. A Adjamé, des manifestants en colère s’en sont pris aux autobus de la Société des transports abidjanais (Sotra). En effet, peu après 14h, deux autobus des lignes 15 et 03 immatriculés respectivement 2595-9 et 2484-5 ont vu leurs pares brises cassées. Pis, le machiniste (conducteur) de l’autobus de la ligne 15 a été blessé à la main et au genou par les émeutiers. Le comble, sa recette qui s’élève à une forte somme d’argent a été emportée. Quant au machiniste du bus de la ligne 03, il a perdu son sac contenant son carte nationale d’identité. A notre passage à la mairie de Koumassi, l’administration était encore fermée, lorsque les services des pièces administratives recevaient des usagers. Contrairement à ces services publics qui semblaient « paralysés », les hôpitaux fonctionnaient normalement. C’était le cas au Centre
hospitalier universitaire (Chu) de Cocody. En ce lieu, les personnels étaient présents et l’administration coordonnait les activités. « Les seules difficultés qui pourraient empêcher un agent du Chu de venir au travail seraient les barrages et barricades dans les communes. Là encore, il y a des véhicules spécialisés pour aller les chercher », nous a rassuré un responsable rencontré en face des urgences chirurgicales, qui n’a pas voulu être cité. Même constat au Chu de Treichville et à l’hôpital général de Koumassi où les responsables d’administration veillaient au bon déroulement des services pris d’assaut par des patients. Il est bon de signaler que le directoire du Rhdp, dans une déclaration rendue publique, le dimanche 26 décembre 2010, appuyé par le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi du gouvernement Soro, Gnamien Konan, a demandé aux Ivoiriens et tous ceux qui habitent la Côte d’Ivoire de « cesser toute activité jusqu’au départ du pouvoir de Laurent Gbagbo ».
M’BRA Konan
