« Le directoire du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, ndlr), demande à tous les militantes, militants, sympathisantes, sympathisants du Rhdp et de l’Upci (Union pour la Côte d`Ivoire de Gnamien Konan,ndlr); à tous les Ivoiriens et Ivoiriennes ainsi qu’à tous ceux qui habitent la Côte d’Ivoire et qui sont épris de paix et de justice de cesser toutes leurs activités à compter du lundi 27 décembre 2010 jusqu’au départ du pouvoir de Laurent Gbagbo », a déclaré le 26 décembre 2010, Pr Alphonse Djédjé Mady, président du directoire de ladite structure. Un appel qui comporte de gros risques pour le camp Ouattara. En effet, depuis l`hôtel du golf où ils se sont retranchés, après le second tour du scrutin présidentiel, Alassane Ouattara et son camp ne cessent d`appeler les populations ivoiriennes à la désobéissance civile. Ces appels qui ne rencontrent pas vraiment l`adhésion populaire
souhaitée pourrait au finish desservir leurs auteurs. Aussitôt nommé Premier ministre par M.Alassane Ouattara, Guillaume Soro a invité les fonctionnaires et en particulier les militaires à cesser toute collaboration avec le régime de Laurent Gbagbo. Dans la foulée, les fournisseurs de l`Etat ont été sommés de ne pas passer de contrats avec « le gouvernement illégitime » selon eux, du président Gbagbo. Au risque que de telles collaborations ne soient pas reconnues. Pis, Guillaume Soro a lancé un appel à la désobéissance fiscale à l`endroit du secteur privé. Par ailleurs, après l`échec de la prise de la Rti (Radiodiffusion télévision ivoirienne) le jeudi 16 décembre, le chef du gouvernement d`Alassane Ouattara avait exhorté ses partisans à maintenir la pression, mieux, à remettre le couvert les jours suivants. Ces déclarations qui avaient pour but de semer la confusion dans l`esprit de l`adversaire et le déséquilibrer
semblent être plutôt tombées dans la lagune Ebrié. Tous ces mots d`ordre n`ont rien donné de concret. Sinon des morts et des blessés et des populations terrorisées. La Rti comme la Primature ne sont pas tombées dans l`escarcelle de Ouattara comme prévu. Les Ivoiriens ne sont pas sortis, non plus, les jours suivants pour chasser Gbagbo du pouvoir. Mieux, la vie avait repris son cours normal en Côte d`Ivoire. L`activité économique, bien que timide, tourne. Les embouteillages, symbole de la vitalité du trafic, sont de retour sur les principales artères de la capitale économique, surtout aux heures de pointe. De même, le patronat qui avait hésité, a finalement invité les entreprises du secteur privé à s`acquitter de leurs obligations fiscales et douanières. Du commun lot, les salaires des fonctionnaires et autres agents de l`Etat ont été payés, contrairement à la rumeur qui avait circulé indiquant que le gouvernement
Aké N`Gbo ne pourrait pas honorer cette obligation. Le défi a été relevé et les ayants droit passent depuis le 22 décembre 2010 à la caisse. Les Ivoiriens ont pu fêter la Nativité. Enfin, hier, 27 décembre, après quelques hésitations des populations en début de matinée, dans certaines communes, à Abidjan notamment, le mot d`ordre de ville morte a été peu suivi. «La période y compte pour beaucoup. En ces temps de fête, les pères de famille cherchent de quoi apporter la gaieté à la maison et il serait difficile pour nous de suivre de tels mots d`ordre. Ce ne sont ni Ouattara ni Gbagbo qui viendront nous offrir des poulets et des pagnes pour nos femmes et nos enfants. C`est grâce à mon magasin que je peux m`en sortir. Il n`est pas question que je reste à la maison », a souligné Adébayor N., commerçant à Treichville. « Les Ivoiriens, on le sait aiment la joie. Si les fêtes passent, alors, peut être que ces mots
d`ordre auront un écho. Mais dans l`état actuel des choses, ceux qui lancent ces mots d`ordre risquent d`essuyer un fiasco », a renchéri Kouadio Félicien, un client que nous avons trouvé dans ce magasin. Autant d`éléments qui pourraient faire perdre petit à petit au président Ouattara sa crédibilité aux yeux de ses partisans. En définitive, Guillaume Soro et Alassane Ouattara risquent de perdre la bataille de la mobilisation.
Jonas BAIKEH
souhaitée pourrait au finish desservir leurs auteurs. Aussitôt nommé Premier ministre par M.Alassane Ouattara, Guillaume Soro a invité les fonctionnaires et en particulier les militaires à cesser toute collaboration avec le régime de Laurent Gbagbo. Dans la foulée, les fournisseurs de l`Etat ont été sommés de ne pas passer de contrats avec « le gouvernement illégitime » selon eux, du président Gbagbo. Au risque que de telles collaborations ne soient pas reconnues. Pis, Guillaume Soro a lancé un appel à la désobéissance fiscale à l`endroit du secteur privé. Par ailleurs, après l`échec de la prise de la Rti (Radiodiffusion télévision ivoirienne) le jeudi 16 décembre, le chef du gouvernement d`Alassane Ouattara avait exhorté ses partisans à maintenir la pression, mieux, à remettre le couvert les jours suivants. Ces déclarations qui avaient pour but de semer la confusion dans l`esprit de l`adversaire et le déséquilibrer
semblent être plutôt tombées dans la lagune Ebrié. Tous ces mots d`ordre n`ont rien donné de concret. Sinon des morts et des blessés et des populations terrorisées. La Rti comme la Primature ne sont pas tombées dans l`escarcelle de Ouattara comme prévu. Les Ivoiriens ne sont pas sortis, non plus, les jours suivants pour chasser Gbagbo du pouvoir. Mieux, la vie avait repris son cours normal en Côte d`Ivoire. L`activité économique, bien que timide, tourne. Les embouteillages, symbole de la vitalité du trafic, sont de retour sur les principales artères de la capitale économique, surtout aux heures de pointe. De même, le patronat qui avait hésité, a finalement invité les entreprises du secteur privé à s`acquitter de leurs obligations fiscales et douanières. Du commun lot, les salaires des fonctionnaires et autres agents de l`Etat ont été payés, contrairement à la rumeur qui avait circulé indiquant que le gouvernement
Aké N`Gbo ne pourrait pas honorer cette obligation. Le défi a été relevé et les ayants droit passent depuis le 22 décembre 2010 à la caisse. Les Ivoiriens ont pu fêter la Nativité. Enfin, hier, 27 décembre, après quelques hésitations des populations en début de matinée, dans certaines communes, à Abidjan notamment, le mot d`ordre de ville morte a été peu suivi. «La période y compte pour beaucoup. En ces temps de fête, les pères de famille cherchent de quoi apporter la gaieté à la maison et il serait difficile pour nous de suivre de tels mots d`ordre. Ce ne sont ni Ouattara ni Gbagbo qui viendront nous offrir des poulets et des pagnes pour nos femmes et nos enfants. C`est grâce à mon magasin que je peux m`en sortir. Il n`est pas question que je reste à la maison », a souligné Adébayor N., commerçant à Treichville. « Les Ivoiriens, on le sait aiment la joie. Si les fêtes passent, alors, peut être que ces mots
d`ordre auront un écho. Mais dans l`état actuel des choses, ceux qui lancent ces mots d`ordre risquent d`essuyer un fiasco », a renchéri Kouadio Félicien, un client que nous avons trouvé dans ce magasin. Autant d`éléments qui pourraient faire perdre petit à petit au président Ouattara sa crédibilité aux yeux de ses partisans. En définitive, Guillaume Soro et Alassane Ouattara risquent de perdre la bataille de la mobilisation.
Jonas BAIKEH