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Politique Publié le mardi 28 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Propagande haineuse à la Rti/Attention au retour du bâton

La Radio télévision ivoirienne est, sans peut-être le savoir, au cœur de la crise que traverse la Côte d'Ivoire, en ce sens qu'elle est l'outil par excellence de propagation des tendances et penchants. C'est pour cela du reste que chacun des protagonistes de la crise cherche à l'avoir et à la faire travailler, parce qu'elle est censée être un outil national au service de tous.
Dans ses éditions du journal télévisé, parlant de la décision de la CEDEAO de faire partir Gbagbo, la RTI a présenté des images de certains chefs d'Etat ouest africains, notamment les images des présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Goodluck Jonathan du Nigeria et Faure Gnassingbé du Togo. Le commentaire fait par nos confrères les présente comme des hors-la-loi, des ennemis publics de la Côte d'Ivoire et donc des hommes à abattre. Certes, ceux qui animent la RTI sont des hommes, qui ont le droit de soutenir qui ils veulent. Mais la télévision qu'ils utilisent pour le faire est un instrument national qui est la propriété de tous les Ivoiriens. Or tous les Ivoiriens qui paient pour faire vivre cette télé, ne sont pas pour celui que les actuels animateurs de la télévisions soutiennent. La télé ne saurait donc être transformée en un instrument de propagande pour une chapelle, encore moins en un instrument d'appel à l'affrontement contre une partie de la communauté nationale et internationale. Les commentaires entendus sur les antennes de la RTI ne sont pas du tout loin de l'exacerbation de la haine contre des pays et contre leurs ressortissants en Côte d'Ivoire. En brandissant les Chefs d'Etat comme cela a été fait et en appelant à s'en prendre à leur ressortissants, la RTI se livre à un jeu dangereux qui peut être lourd de conséquences. La question est de savoir si nos confrères qui, aujourd'hui, dans les bonnes grâces d'un régime, sont à l'avant-garde d'un combat à relent xénophobe et haineux, seront prêts le moment venu à en assumer toutes les conséquences. Une guerre contre la CEDEAO, l'UA, l'ONU, l'ensemble du monde entier est perdue d'avance, car nul n'est assez fort pour se battre contre la planète entière et même contre ses propres concitoyens et l'emporter. Appeler à cette guerre c'est plus qu'un crime contre l'humanité. Et si jamais demain, le monde décidait de demander des comptes, chacun des vedettes de la présentation et commentateurs de la télé d'aujourd'hui est-il prêt à faire face à ses responsabilités ? L'histoire regarde. Tout ce qui se dit et s'écrit est retenu et sera sans doute comptabilisé. Alors chacun se doit de faire preuve de réserve et de rigueur. "Si on t'envoie, il faut savoir t'envoyer", disait l'autre.
O. C.
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