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Politique Publié le mardi 28 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Et après les menaces…les contradictions !

Dans un certain sens, toute la sous-région ouest-africaine a intérêt à ce que Gbagbo le légaliste ne soit pas en dehors de la sphère du pouvoir. Et ce que la communauté internationale lui déniait, il se l'attribue en prenant l'initiative de PRENDRE LE DEVANT DES CHOSES. Il s'octroie non seulement le droit de parler mais de dessiner la forme de dialogue qu'il désire avoir. Ce sera un monologue et sa seule voix sera prépondérante. Puisque ce ne sera pas à l'issu des échanges que les acteurs du dialogue feront leur proposition de sortie de crise. Le monologue qui réunira le monde entier (sauf la France ?) aura pour mission d'"analyser objectivement" les élections dans les strictes proportions des lois ivoiriennes interprétées selon l'entendement de M. Gbagbo, selon ses besoins de confisquer le pouvoir d'Etat et sans certainement faire cas des nombreuses violations des droits de l'homme, des centaines de tueries, des assassinats, des viols et des violences et incitations à la violence de ses partisans. Où se situera l'objectivité des analyses quand elles seront confrontées aux lois ivoiriennes version Gbagbo? En même temps que Gbagbo réclame et clame partout la sacro sainte souveraineté de la Côte d'Ivoire, il appelle d'autres Etats (la même communauté internationale) à venir donner leur avis sur le problème "ivoiro"-ivoirien. C'est une contradiction. Et un manque d'équilibre et de constance. Il faut savoir ce qu'on veut. Tous ces pays qu'ils citent sont représentés à l'ONU ou à l'UE. Or l'ONU, l'UE, la CEDEAO, l'UEMOA se sont prononcées en faveur de la certification faite par M. Choi au nom de l'ONU. Viendront-ils pour renier leur parole ? Ou bien viendront-ils pour recevoir des cours de M. Gbagbo sur la démocratie et le principe de la non-ingérence des Etats membres de l'ONU dans les affaires meurtrières et autocratiques des mauvais perdants d'élections en Afrique ?
Mais il faut se rendre à l'évidence que cette absence d'équilibre et de constance chez Gbagbo est devenue légendaire puisqu'il a oublié que c'est bien lui qui déroge depuis 2002 aux règles et lois souveraines de notre constitution en usant de l'article 48 pour impliquer la communauté internationale dans nos affaires internes. Au premier tour de la présidentielle, ce n'est qu'au quatrième jour que les résultats provisoires ont été publiés. Cela n'a pas conduit à la forclusion de la CEI. En outre, l'ONUCI a certifié le second tour avec la même méthodologie que le premier tour sans essuyer la raillerie de LMP et sans être accusée de s'être indument ingérée dans les affaires intérieures ivoiriennes. On le voit bien. L'agitation frénétique de Gbagbo et de ses partisans est celle des perdants minoritaires. Et comme ce sont les tonneaux vides qui font du bruit sans réel fondement.
Il faut plutôt voir dans ces dires de Gbagbo de la ruse pour s'inviter dans un débat dans lequel il ne compte plus. Il prétend tendre la main à ses adversaires. Pourtant, ses lycaons encerclent le Golf Hôtel dans l'espoir de rougir leurs babines du sang coupable des téméraires imprudents qui veulent tenir tête à Gbagbo le seul légaliste africain. La logique aurait recommandé cependant une levée complète des barrages et obstacles aux alentours du Golf Hôtel. Cette logique doublée du bon sens aurait recommandé de mieux la bride des fauves lancés dans les quartiers abidjanais et qui sévissent impunément.
Pour conclure, il évoque des dates auxquelles il aurait fait prévaloir le dialogue, où il aurait tendu la main à ses adversaires. Enfin tout dépend du sens du mot dialogue. 2002. Il avait promis de faire une bataille rangée contre ses adversaires alors que le Président Bédié lui prescrivait le dialogue avec la rébellion. Janvier 2003. Accords Linas Marcoussis suivis de Kléber. Il avait crié et menacé tout le monde. Le président de l'Assemblée nationale avait claqué la porte à Marcoussis. A la suite des accords obtenus aux forceps des partis politiques, Gbagbo a opposé sa mauvaise foi qui a valu les fauteuils des premiers ministres Seydou Diarra, Charles Konan Banny. Ce sont les différents rejets des textes d'accords par Gbagbo qui ont motivé la formation et la formalisation du G7 et du RHDP. (…). Aujourd'hui en 2010, ce sont les mêmes tueries de mars et novembre 2004, on annonce la forclusion de l'Accord Politique de Ouagadougou, il remet tout en cause et veut dessiner un autre cadre de dialogue. Il a la réputation d'un homme qui ne respecte ni sa parole ni sa signature. Et à force de renier parole et signature, le monde entier ne reconnait plus ni sa signature ni sa parole d'homme.
Le Député KOBENAN TAH Thomas
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