Nommé, le 5 décembre 2010, Premier ministre du gouvernement illégal et illégitime de M. Laurent Gbagbo, voilà près d'un mois qu'on n'a pas entendu Pr Gilbert Marie Aké N'gbo. Or, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. D'aucuns parlent d'usurpation de titre de celui qui l'a justement nommé. La communauté internationale se prononce régulièrement sur la crise créée par Paul Yao-N'dré qu'il doit bien connaître puisqu'ils sont tous les deux à l'université d'Abidjan. Autour de nous, il est envisagé de plus en plus de balayer son gouvernement par la force vu l'atrocité commanditée par Gbagbo en faisant tirer à balles réelles sur des marcheurs aux mains nues occasionnant de nombreux morts. La Côte d'Ivoire, dont il se dit le Premier ministre, court au chaos, et notre grand enseignant se tait. Or, la première qualité d'un enseignant est d'être un bon communicateur. Intrigant quand même cette attitude de ne rien voir, de ne rien entendre et de ne rien dire. Est-il d'accord ou n'est-il pas d'accord avec celui qui l'a nommé ? Ils sont prompts, eux les enseignants, à dire que quand un homme n'est pas d'accord, il dit non. Ou bien, la charge qui lui a été confiée est trop lourde pour lui ou ne s'était-il pas rendu compte qu'il s'agissait d'un cadeau empoisonné ? Il voit peut-être brouillard comme on le dit en milieu estudiantin. Dans tous les cas de figure, notre éminent professeur surprend désagréablement. On le dit chez nous : il ne faut pas avoir peur des yeux d'un animal et vouloir manger sa tête. Si Pr Aké N'gbo se fait silencieux et serein comme une maison inachevée parce qu'il a peur de dire la vérité à Laurent Gbagbo, pour ainsi le laisser nous conduire à un suicide collectif, y compris lui-même et son gouvernement qui délire à travers ses différents porte-parole alors que Lmp cesse de parler de souveraineté. Tout le bien que je souhaite au professeur est de ne plus se présenter devant ses étudiants et vouloir dispenser des cours. Car, je puis lui donner l'information qu'il est déjà la risée du monde scientifique auquel il appartient. Désormais, la seule place, qui lui conviendrait pour s'être si lamentablement compromis, serait celle de la poétesse américaine Emily Dickenson. Pauvre Aké N'gbo, la carpe !
Gnamantêh
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