L’entêtement du président sortant Gbagbo Laurent, candidat malheureux à l’élection présidentielle, de s’accrocher au pouvoir, malgré sa défaite finira par l’emporter, et ce, certainement de manière humiliante. Son braquage et sa défiance vis à vis de toute le Communauté internationale ont finalement amené ses pairs de la Cedeao, eux qui voulaient éviter à leur « frère », un départ sans gloire, à jouer à fond la carte de la fermeté. En effet, il est envisagé l’envoi d’une force militaire émanant de cette organisation sous-régionale pour déloger Gbagbo Laurent du Palais présidentiel. C’est à ce titre que trois chefs d’Etats africains arrivent ce jour mardi 28 décembre 2010, pour signifier à l’usurpateur de titre de président de la République ivoirienne, que la récréation est terminée. Et qu’il va falloir libérer gentiment le fauteuil présidentiel. Il faut saluer cette énième démarche des chefs d’Etats africains qui font montre de sagesse pour ne pas humilier l’ancien président de la République. Faut-il le rappeler, les Ivoiriens vivent dans la tourmente, et ne savent pas quel sera le dénouement de cette crise. Les fins de mois s’annoncent difficiles pour les fonctionnaires qui ont douté pour l’octroi de leurs salaires. Ce qui les conforte d’ailleurs dans la position selon laquelle, ils pourraient ne pas toucher leurs salaires le mois prochain, vu que le camp Gbagbo ne maîtrise plus rien. L’insécurité grandissante aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieure du pays, avec la présence de mercenaires angolais et libériens à la solde du clan Gbagbo fait plus que frémir les habitants de ce pays, jadis, habitués à la paix. Par exemple, à Zouan Hounien, où la population fuit la ville à cause des militaires qui ne font que tirer, et sapent le moral de la population en annonçant l’arrivée de renforts libériens. En Côte d’Ivoire, les Droits de l’Homme sont bafoués au vu et au su de tous. Amnesty International, dans une récente déclaration a fait savoir que « la Côte d’Ivoire est au bord du chaos. La population et sans défense. Il y a de parts et d’autres des enlèvements, des arrestations arbitraires, et des disparitions de personnes ». Il faut ajouter à cela la hantise généralisée qui a enfiévré toute la population qui redoute un « Rwanda bis », par la faute d’un seul individu et des ses sbires. Le départ de Gbagbo Laurent ne sera que le rétablissement d’un ordre, car son adversaire Alassane Ouattara l’a copieusement battu dans les urnes. Vivement, que la Cedeao aille jusqu’au bout de cette logique afin que cela fasse jurisprudence pour les éventuels présidents africains qui refuseraient de partir, quoique battus dans les urnes. M. Gbagbo Laurent, partez sagement, cela vous grandira.
Dos
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