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Politique Publié le mardi 28 décembre 2010 | Le Mandat

Sortie de crise en Côte d’Ivoire : Mission de la dernière chance : Messagers de la CEDEAO, voici les nouvelles d’ici

© Le Mandat
Situation en Côte d`Ivoire : Sommet d`urgence de la CEDEAO à Abuja (Nigeria)
Le President du Nigeria SEM Goodluck Jonathan et le President du Benin SEM Boni Yayi
Depuis le vendredi 03 décembre dernier, la Côte d’Ivoire vit au rythme d’un braquage électoral orchestré par Laurent Gbagbo qui a honteusement troqué son manteau de démocrate contre le costume de vrai dictateur. Au moment où les respectables médiateurs de la CEDEAO foulent le sol ivoirien pour offrir au chef de LMP sa dernière chance de départ pacifique du pouvoir, il est de notoriété que les nouvelles du pays leur soient livrées.
Le pays d’Houphouët-Boigny va mal, très mal même depuis le hold-up électoral perpétré le 03 décembre dernier en confisquant le pouvoir qui revient légalement et légitimement au Docteur Alassane Ouattara conformément au verdict des urnes. Incroyable mais pourrait-on s’exclamer face au changement brusque et déconcertant du visage politique de Laurent Gbagbo qui s’est toujours présenté comme l’un des plus démocrates du monde. Quelle bête a donc pu le piquer pour se métamorphoser, en si peu de temps, en dictateur doublé d’un sanguinaire. Certainement la soif démesurée du pouvoir est passée par là. En lançant le slogan ‘’on gagne ou on gagne’’, ou encore ‘’y a rien en face’’, Gbagbo et son clan avaient une idée bien claire derrière la tête, celle de s’accaparer du pouvoir quels qu’en soient la méthode et le prix. L’achat massif de conscience ayant échoué, il ne restait plus le brigandage. Se croyant dans un western comme il l’a annoncé à quelques mois de la présidentielle, il s’est comporté en vrai chef bandit. Et l’opinion nationale et internationale ont pu assister à la honte télé du siècle produite par ses partisans. Vous l’aurez constaté, le spectacle était plus que désolant et indigne d’un chef d’Etat qui s’est toujours prévalu de la qualité ‘’d’enfant des élections’’.
La suite de ce coup humiliant pour les Ivoiriens, on la connaît. Deux présidents, deux gouvernements, une tempête de sanctions diplomatiques et économiques sur le camp Gbagbo au point que ses pairs que vous êtes envisagez l’usage de la force.
Outre le blocage institutionnel, la majorité des Ivoiriens, pour avoir décidé de mettre fin à dix ans de pouvoir calamiteux incarné par Laurent Gbagbo et ses affidés, subissent régulièrement des massacres. Les plus chanceux sont arrêtés et torturés ou blessés lors des manifestations pour réclamer le départ des putschistes. Le 1er décembre dernier, dans l’attente des résultats du scrutin qui a donné Alassane Ouattara vainqueur, des militants RHDP ont été assassinés froidement à leur siège à Abidjan Yopougon-Wassakara, par la gendarmerie qui, non satisfaite de les avoir massacrés, a emporté leurs corps. Les 16 et 17 décembre, lors de la marche de libération de la télé nationale, les tueurs de Gbagbo n’ont pas hésité à, ouvrir le feu sur des manifestants aux mains nues. Pas plus tard que le samedi dernier, un mercenaire libérien à la solde de LMP a été appréhendé par les militants du RHDP après qu’il ait tenté de les tuer avec une arme à feu.
S’ajoutent à tous ces crimes, les assassinats et autres exactions perpétrées contre les partisans du RHDP pendant le couvre-feu instauré, sans aucune raison du dimanche 28 novembre au mardi 21 décembre. Profitant de cette mesure prise à dessein, les mercenaires et les miliciens de Gbagbo ont sérieusement traumatisé les populations. A ce jour, nombre d’Ivoiriens enlevés nuitamment par ces hommes d’une cruauté inimaginable n’ont toujours pas été retrouvés par leurs familles.
Tout cela, honorables messagers de la CEDEAO, parce que Laurent Gbagbo, aveuglé par le pouvoir, l’aura voulu. Prenant ainsi en otage, tout un pays et tout un peuple qui ne demandent qu’à vivre dans la paix. Il a imposé un blocus autour du Golf hôtel, les médias d’Etat sont devenus des véhicules génocidaires à l’instar de radio ‘’Mille collines’’ au Rwanda avant le génocide qui a fait plus 800 000 morts dans ce pays.
En revisitant les dispositions légales en matière d’élections en Côte d’Ivoire, vous vous rendrez compte de la gravité de l’acte de Gbagbo et son camp. Au nom de quelle souveraineté, un chef d’Etat sortant qui a perdu une élection peut-il confisquer le pouvoir au point de plonger le peuple dans une souffrance qui ne fait que s’aggraver chaque jour ? Que peut apporter un président à son pays, fut-il le plus riche du monde, si sa parole et sa signature ne sont reconnues nulle part ? Gbago veut plonger la Côte d’Ivoire dans un chaos total avant de se retirer. ‘’Si je quitte le pouvoir, il y aura 10 ans de guerre civile’’, avait-il déjà prédit. Effectivement, la guerre pourrait arriver non pas, parce que les Ivoiriens auraient tant voulu que ce dictateur soit toujours président mais simplement parce qu’il aura préparé ses partisans qui ne comprennent que le langage de la violence, à cette aventure périlleuse. Ces derniers temps, ce sont vos compatriotes résidant ici qui sont menacés de mort parce que vous voulez aider un pays ami à sortir du bourbier. Au même moment où vous étiez en train de ménager votre monture pour le déplacement d’Abidjan, il accorder un entretien à ‘’Le Figaro’’ pour vous annoncer son intransigeance quant à son départ du pouvoir au profit d’Alassane Ouattara. ‘’ Ici, nous avons des lois, nous avons une Constitution, des règles. C`est ça qui fait une élection, comme dans tous les pays modernes. Et selon cette Constitution, c`est moi qui suis élu Président de la République de Côte d`Ivoire. C`est tout, et c`est simple’’, a-t-il réagi à la question de savoir s’il croyait à la possibilité d’une intervention militaire. Pour tout vous dire, Excellences, votre ami ne cèdera pas le pouvoir paisiblement. La seule chose qu’il peut faire, c’est de vous le promettre pour ensuite vous rouler dans sa farine. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre homologue Blaise Compaoré du Burkina Faso.
S’appuyant maladroitement sur les lois ivoiriennes et sur une mauvaise lecture de la souveraineté, il vous enverra certainement balader. Il est maître dans l’art du gain de temps. Honorables messagers, les Ivoiriens ne jurent que par vous. Vous avez pour vous la légalité et la légitimité internationales. Gbagbo le sait très bien puisque la Côte d’Ivoire fait partie des signataires des prérogatives de la CEDEAO en la matière. La crédibilité de cette importante organisation régionale en dépend. A vous donc de choisir. Entre mettre fin aux multiples souffrances qui s’abattent chaque jour sur le peuple et les désirs assassins d’un homme.
Mass Domi
massoueudomi@yahoo.fr

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