« Tous les pays d’Afrique de l’Ouest ont des ressortissants en Côte d’Ivoire, ils savent que s’ils attaquent la Côte d’Ivoire de l’extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l’intérieur ». Voici les propos qu’a tenus hier Ahoua Don Mello, suite à la menace de la CEDEAO d’intervenir par la force pour régler la crise ivoirienne. Le porte-parole de Laurent Gbagbo agite le chiffon rouge du chaos pour faire reculer l’organisation sous-régionale. Pire, l’ancien directeur général du BNEPT s’adonne à un chantage honteux. Il menace à demi-mots les ressortissants des pays de la sous-région de représailles au cas où les dirigeants ordonnaient l’assaut contre le régime de Laurent Gbagbo. Les propos de Don Mello sont d’une extrême gravité et montre à quel point le régime FPI est nocif. « Est-ce que le Burkina Faso est prêt à accepter le retour de 3 millions de Burkinabé de Côte d’Ivoire dans leur pays d’origine », renchérit-il. Comme pour montrer que ces menaces sont particulièrement adressées au président Blaise Compaoré du Faso. Pour Don Mello, une intervention militaire de la CEDEAO va exciter « le patriotisme » des Ivoiriens qui considéreront cette intervention comme une agression « inacceptable ».
Mais de quels Ivoiriens parlent Don Mello ? La poignée d’Ivoiriens qui ont décidé de donner leur suffrage à Laurent Gbagbo ou ceux qui dans leur majorité, ont décidé de lui retirer leur confiance ? Certainement, les quelques poignées qui croient encore en lui et qui sont prêts à l’accompagner jusqu’au bout dans son aventure suicidaire. Pas la majorité d’Ivoiriens qui aspirent à une paix définitive. Au-delà des mots, il faut rappeler que par ce chantage Ahoua Don Mello et son patron se sont trahis. Laurent Gbagbo et le FPI sont aux abois. Depuis l’annonce de l’usage de la force pour le déloger, c’est le branle-bas dans le camp de la refondation. Le chantre de la « préférence nationale », depuis le dernier sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO, voit sa stratégie s’écrouler comme un chanteau de cartes. Laurent Gbagbo comptait sur le pourrissement pour se maintenir au pouvoir. Son objectif était d’amener, avec le temps, la communauté internationale à accepter le fait accompli et négocier un partage du pouvoir avec le président Alassane Ouattara. Aujourd’hui, avec l’option militaire décidée par la CEDEAO, il sait désormais que les carottes sont cuites pour lui. C’est la raison pour laquelle il donne dans le chantage qui est l’arme des faibles et des lâches. Laurent Gbagbo, pour se soustraire de la puissance de feu qui va bientôt s’abattre sur son régime, veut utiliser les ressortissants de la CEDEAO vivants en Côte d’Ivoire, comme bouclier humain. Il brandit la « guerre civile » au cours de laquelle il entend s’en prendre aux populations de la sous-région pour susciter la peur au sein de ces communautés pour les amener à obliger leurs Etats à renoncer à le chasser du pouvoir. Mais c’est peine perdue. Avant lui, Slobodan Milosevic et Saddam Hussein avaient utilisé cette stratégie. Milosevic a été balayé par l’OTAN et Saddam Hussein par les marines américains. La Serbie et l’Irak ont continué d’exister. Ahoua Don Mello prétend que la fronde internationale contre le régime de Gbagbo est « un complot international contre la Côte d’Ivoire dirigé par la France ». Mais, curieusement, les frontistes semblent ménager les Français. Ils affichent une certaine condescendance envers les compatriotes de Nicolas Sarkozy. Alors qu’en mars 2004, le mot d’ordre dans la « galaxie patriotique » était « à chacun son Français ». Apparemment, les leçons données par la force Licorne en mars 2004 ont été bien assimilées. La CEDEAO entreprendra une dernière médiation pour faire changer d’avis à Laurent Gbagbo. Les présidents Yayi Boni du Benin, Pedro Pires du Cap Vert et Ernest Koroma de la Sierra Leone qui comptent encore parmi ses amis, viendront le convaincre pour la dernière fois de céder le pouvoir à celui que les Ivoiriens ont choisi dans leur large majorité, le docteur Alassane Dramane Ouattara. Laurent Gbagbo, comme depuis le début de cette crise, certainement, les enverra paitre. La CEDEAO qui ne veut plus accepter en son sein, des dirigeants illégitimes, prendra ses responsabilités. Et ce ne sont pas les menaces et les chantages proférés par les caciques du régime FPI qui changeront quelque chose.
Jean-Claude Coulibaly
Mais de quels Ivoiriens parlent Don Mello ? La poignée d’Ivoiriens qui ont décidé de donner leur suffrage à Laurent Gbagbo ou ceux qui dans leur majorité, ont décidé de lui retirer leur confiance ? Certainement, les quelques poignées qui croient encore en lui et qui sont prêts à l’accompagner jusqu’au bout dans son aventure suicidaire. Pas la majorité d’Ivoiriens qui aspirent à une paix définitive. Au-delà des mots, il faut rappeler que par ce chantage Ahoua Don Mello et son patron se sont trahis. Laurent Gbagbo et le FPI sont aux abois. Depuis l’annonce de l’usage de la force pour le déloger, c’est le branle-bas dans le camp de la refondation. Le chantre de la « préférence nationale », depuis le dernier sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO, voit sa stratégie s’écrouler comme un chanteau de cartes. Laurent Gbagbo comptait sur le pourrissement pour se maintenir au pouvoir. Son objectif était d’amener, avec le temps, la communauté internationale à accepter le fait accompli et négocier un partage du pouvoir avec le président Alassane Ouattara. Aujourd’hui, avec l’option militaire décidée par la CEDEAO, il sait désormais que les carottes sont cuites pour lui. C’est la raison pour laquelle il donne dans le chantage qui est l’arme des faibles et des lâches. Laurent Gbagbo, pour se soustraire de la puissance de feu qui va bientôt s’abattre sur son régime, veut utiliser les ressortissants de la CEDEAO vivants en Côte d’Ivoire, comme bouclier humain. Il brandit la « guerre civile » au cours de laquelle il entend s’en prendre aux populations de la sous-région pour susciter la peur au sein de ces communautés pour les amener à obliger leurs Etats à renoncer à le chasser du pouvoir. Mais c’est peine perdue. Avant lui, Slobodan Milosevic et Saddam Hussein avaient utilisé cette stratégie. Milosevic a été balayé par l’OTAN et Saddam Hussein par les marines américains. La Serbie et l’Irak ont continué d’exister. Ahoua Don Mello prétend que la fronde internationale contre le régime de Gbagbo est « un complot international contre la Côte d’Ivoire dirigé par la France ». Mais, curieusement, les frontistes semblent ménager les Français. Ils affichent une certaine condescendance envers les compatriotes de Nicolas Sarkozy. Alors qu’en mars 2004, le mot d’ordre dans la « galaxie patriotique » était « à chacun son Français ». Apparemment, les leçons données par la force Licorne en mars 2004 ont été bien assimilées. La CEDEAO entreprendra une dernière médiation pour faire changer d’avis à Laurent Gbagbo. Les présidents Yayi Boni du Benin, Pedro Pires du Cap Vert et Ernest Koroma de la Sierra Leone qui comptent encore parmi ses amis, viendront le convaincre pour la dernière fois de céder le pouvoir à celui que les Ivoiriens ont choisi dans leur large majorité, le docteur Alassane Dramane Ouattara. Laurent Gbagbo, comme depuis le début de cette crise, certainement, les enverra paitre. La CEDEAO qui ne veut plus accepter en son sein, des dirigeants illégitimes, prendra ses responsabilités. Et ce ne sont pas les menaces et les chantages proférés par les caciques du régime FPI qui changeront quelque chose.
Jean-Claude Coulibaly