L’occasion est unique. L’occasion est ultime. La délégation de la CEDEAO qui vient, en frère et amie vous prêcher la paix, est une planche de salut. Il n’en aura plus avant le langage des armes. Saisissez cette dernière opportunité pour vous réhabiliter et sortir de votre isolement absolu, par la grande porte. Je vous en conjure, faites-le pour la Côte d’Ivoire qui vous a ennobli ; faites-le pour vos enfants qui ont le droit de vivre heureux dans le pays de leur père.
Analysant l’imbroglio politico-juridique et humain dans lequel vous vous trouvez, on comprend, sans trop de fatigue, que vous êtes l’otage de votre ego surdimensionné et de votre entourage. En effet, depuis que vous avez fait de la politique la fixation de votre vie, vous avez perdu le sens des réalités. A force de regarder votre propre nombril, vous ne vous rendez plus compte qu’il y a vous et qu’il y a aussi la Côte d’Ivoire. Et pourtant, vous avez réussi à faire de votre personne le point focal de la vie politique nationale en voulant vous mesurer, coûte que coûte, aux grands hommes qui vous ont devancé et permis de vous réaliser, notamment le père de la nation et Henri Konan Bédié.
Oui, Monsieur l’ex-président ! De quel courage, vous vantez-vous, si toute votre action de défiance repose sur des hommes de l’ombre chargés d’accomplir les sales besognes pour votre gloire ? Quel courage démontrez-vous donc en vous appuyant sur vos prétendus « patriotes », en réalité de pauvres bougres nourris au lait de l’abrutissement, de la haine instrumentalisée et de l’ignorance crasse ? Avec cela, vous prétendez être un homme fort, intrépide, voire même invincible. Tous vos actes se manifestent dans cet orgueil démesuré. Ne trompez-vous pas vos hordes fanatiques lorsque vous dites : « Si tu sors ton épée, je sors mon épée ? » Avez-vous participé à la guerre en première personne ? De quelle bravoure parlez-vous si vous vous cachez derrière les autres que vous endoctrinez pour l’abattoir ? Ne seriez-vous pas tout simplement un homme au gros cœur qui se met à l’abri dès que l’orage gronde ?
Votre courage que le commun des mortels assimile à une grande lâcheté, est une peur. Vous n’êtes pas courageux, mais peureux. La preuve. Depuis le 28 novembre, vous ne dormez plus au même endroit deux fois de suite. On peut même dire que vous êtes un dormeur ambulant, vous qui vous moquez de ceux qui dorment dans de petites chambres au Golf Hôtel. N’est-ce pas étrange pour quelqu’un qui se proclame héros, qui veut défier la communauté internationale ? Naturellement, tout le monde le sait. Vous ne prenez la dimension des choses et leur impact qu’une fois mis devant le fait accompli comme les Ivoiriens le constateront bientôt.
Vous êtes le double otage de votre orgueil et de votre entourage. Vous ne vous imaginez pas perdant l’élection présidentielle. Et vous l’avez perdue. De même, il vous est difficile de concevoir votre vie dans la peau d’un ancien président. Et vous l’êtes déjà. Vous pensiez être l’Ivoirien le plus aimé, mais le peuple souverain a préféré votre frère Alassane Ouattara. La liste de vos illusions n’est point exhaustive. C’est-à-dire que vous êtes désormais prisonnier de vos illusions. Du reste, n’est-ce pas pour conjurer une telle désillusion qu’il vous est venu de dire, chose impensable en démocratie, aux officiers des FDS: « Si je tombe, vous aussi, vous tombez ». Ces militaires, du moins certains d’entre eux qui confondent la défense de la patrie à celle de votre personne, ont compris votre appel. Ce sont eux qui vous maintiennent en vie artificiellement par leur acharnement thérapeutique. Ils vous doivent tout, puisque n’ayant mérité de rien.
S’il est loisible de comprendre les motivations de ce carré de fidèles jusqu’au-boutistes, par contre, le peuple peine à s’expliquer le comportement des autres militaires, la grande majorité. Il se demande les raisons de l’indifférence des militaires qui assistent impassibles aux tueries perpétrées nuit et jour en leur nom par les hommes des généraux putschistes, notamment ceux du Cecos ainsi que par les miliciens et les mercenaires recrutés à prix d’or pour assassiner les populations, vos parents. C’est vous les militaires loyalistes qui pouvez encore sauver Gbagbo comme vous l’avez fait ces dix dernières années. A ce titre, il est temps que vous lui faites comprendre raison, en vertu même du sacrifice consenti pour le maintenir au pouvoir. N’acceptez pas d’entrer en conflit avec vos frères d’armes de la CEDEAO, mais montrez-leur que vous êtes capable de faire respecter le verdict des urnes chez vous, sans que du sang supplémentaire soit versé. Quand Jupiter veut vous perdre, il vous rend d’abord fou. Ne laissez donc pas Gbagbo, dans son aveuglement, emprunter la voie sans issue dans laquelle il s’engouffre en comptant sur votre soutien.
Quant aux « patriotes » et autres supporters, votre épouse Simone en tête, les va-t-en guerres qui pillent les deniers publics pour leur confort exclusif, ils ne peuvent que vous encourager à tenir front contre le monde entier. Vous leur avez dit que « Si je tombe, vous perdrez vos privilèges ». Ils ont tellement bien compris votre message qu’ils font tout pour vous pousser à la guerre civile afin de se prémunir des souffrances du lendemain. Ceux-là vous maintiennent en otage.
Méfiez-vous de vos soutiens intéressés, surtout celui émanant de soi-disant hommes de Dieu. Parmi ces personnes, il y a même des prélats dont un certain cardinal Agré. L’exemple du Rwanda enseigne qu’il y a des prêtres génocidaires qui font la honte de l’Eglise. Heureusement que dieu n’écoute plus le militant Agré. Tous ces flatteurs sont des suppôts de Satan auxquels vous devez tourner le dos. Pour sauver leur peau au CPI demain, ils seront prêts à tout décharger sur vous.
Quant à la guerre tribale que vous et vos acolytes souhaitez de tous vos vœux, elle n’aura pas lieu. Que représente une seule ethnie ou un seul clan d’adorateurs face aux millions de ressortissants de la CDEAO qui vivent parmi nous? Pensez-vous que les militants du RHDP n’apporteront pas assistance à leurs frères et sœurs venus des pays de la sous-région ou d’ailleurs ? Laissez les Ahoua Don Mello et autres fossoyeurs de la paix, se préparer leur propre corde pour se pendre à la CPI. Je vous le dis parce que je vous aime.
Certes, Monsieur l’ancien Président, vous avez défié tout le monde. Mais, déjà, vous sentez le poids de votre isolement. Cela n’est rien. Ce qui vous arrivera si vous refusez d’écouter vos amis de la CEDEAO, sera plus grave et mortel pour vous. Enfin de compte, vous perdrez sur tous les plans. Oui, Monsieur Gbagbo, ayez pitié du peuple ivoirien. Faites comme votre aîné Henri Konan Bédié, retirez-vous avec dignité de la scène publique. Remettez le pouvoir au Président, à votre frère Alassane Ouattara, que le peuple souverain a librement choisi. A l’heure où je vous écris, il n’y a plus de chambres d’hôtel libres à Accra. Renseignement pris, ce sont vos partisans qui ont fait des réservations. Ils sont prêts à s’y rendre et vous abandonner seul. A bon entendeur salut.
Le ministre
Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda
Analysant l’imbroglio politico-juridique et humain dans lequel vous vous trouvez, on comprend, sans trop de fatigue, que vous êtes l’otage de votre ego surdimensionné et de votre entourage. En effet, depuis que vous avez fait de la politique la fixation de votre vie, vous avez perdu le sens des réalités. A force de regarder votre propre nombril, vous ne vous rendez plus compte qu’il y a vous et qu’il y a aussi la Côte d’Ivoire. Et pourtant, vous avez réussi à faire de votre personne le point focal de la vie politique nationale en voulant vous mesurer, coûte que coûte, aux grands hommes qui vous ont devancé et permis de vous réaliser, notamment le père de la nation et Henri Konan Bédié.
Oui, Monsieur l’ex-président ! De quel courage, vous vantez-vous, si toute votre action de défiance repose sur des hommes de l’ombre chargés d’accomplir les sales besognes pour votre gloire ? Quel courage démontrez-vous donc en vous appuyant sur vos prétendus « patriotes », en réalité de pauvres bougres nourris au lait de l’abrutissement, de la haine instrumentalisée et de l’ignorance crasse ? Avec cela, vous prétendez être un homme fort, intrépide, voire même invincible. Tous vos actes se manifestent dans cet orgueil démesuré. Ne trompez-vous pas vos hordes fanatiques lorsque vous dites : « Si tu sors ton épée, je sors mon épée ? » Avez-vous participé à la guerre en première personne ? De quelle bravoure parlez-vous si vous vous cachez derrière les autres que vous endoctrinez pour l’abattoir ? Ne seriez-vous pas tout simplement un homme au gros cœur qui se met à l’abri dès que l’orage gronde ?
Votre courage que le commun des mortels assimile à une grande lâcheté, est une peur. Vous n’êtes pas courageux, mais peureux. La preuve. Depuis le 28 novembre, vous ne dormez plus au même endroit deux fois de suite. On peut même dire que vous êtes un dormeur ambulant, vous qui vous moquez de ceux qui dorment dans de petites chambres au Golf Hôtel. N’est-ce pas étrange pour quelqu’un qui se proclame héros, qui veut défier la communauté internationale ? Naturellement, tout le monde le sait. Vous ne prenez la dimension des choses et leur impact qu’une fois mis devant le fait accompli comme les Ivoiriens le constateront bientôt.
Vous êtes le double otage de votre orgueil et de votre entourage. Vous ne vous imaginez pas perdant l’élection présidentielle. Et vous l’avez perdue. De même, il vous est difficile de concevoir votre vie dans la peau d’un ancien président. Et vous l’êtes déjà. Vous pensiez être l’Ivoirien le plus aimé, mais le peuple souverain a préféré votre frère Alassane Ouattara. La liste de vos illusions n’est point exhaustive. C’est-à-dire que vous êtes désormais prisonnier de vos illusions. Du reste, n’est-ce pas pour conjurer une telle désillusion qu’il vous est venu de dire, chose impensable en démocratie, aux officiers des FDS: « Si je tombe, vous aussi, vous tombez ». Ces militaires, du moins certains d’entre eux qui confondent la défense de la patrie à celle de votre personne, ont compris votre appel. Ce sont eux qui vous maintiennent en vie artificiellement par leur acharnement thérapeutique. Ils vous doivent tout, puisque n’ayant mérité de rien.
S’il est loisible de comprendre les motivations de ce carré de fidèles jusqu’au-boutistes, par contre, le peuple peine à s’expliquer le comportement des autres militaires, la grande majorité. Il se demande les raisons de l’indifférence des militaires qui assistent impassibles aux tueries perpétrées nuit et jour en leur nom par les hommes des généraux putschistes, notamment ceux du Cecos ainsi que par les miliciens et les mercenaires recrutés à prix d’or pour assassiner les populations, vos parents. C’est vous les militaires loyalistes qui pouvez encore sauver Gbagbo comme vous l’avez fait ces dix dernières années. A ce titre, il est temps que vous lui faites comprendre raison, en vertu même du sacrifice consenti pour le maintenir au pouvoir. N’acceptez pas d’entrer en conflit avec vos frères d’armes de la CEDEAO, mais montrez-leur que vous êtes capable de faire respecter le verdict des urnes chez vous, sans que du sang supplémentaire soit versé. Quand Jupiter veut vous perdre, il vous rend d’abord fou. Ne laissez donc pas Gbagbo, dans son aveuglement, emprunter la voie sans issue dans laquelle il s’engouffre en comptant sur votre soutien.
Quant aux « patriotes » et autres supporters, votre épouse Simone en tête, les va-t-en guerres qui pillent les deniers publics pour leur confort exclusif, ils ne peuvent que vous encourager à tenir front contre le monde entier. Vous leur avez dit que « Si je tombe, vous perdrez vos privilèges ». Ils ont tellement bien compris votre message qu’ils font tout pour vous pousser à la guerre civile afin de se prémunir des souffrances du lendemain. Ceux-là vous maintiennent en otage.
Méfiez-vous de vos soutiens intéressés, surtout celui émanant de soi-disant hommes de Dieu. Parmi ces personnes, il y a même des prélats dont un certain cardinal Agré. L’exemple du Rwanda enseigne qu’il y a des prêtres génocidaires qui font la honte de l’Eglise. Heureusement que dieu n’écoute plus le militant Agré. Tous ces flatteurs sont des suppôts de Satan auxquels vous devez tourner le dos. Pour sauver leur peau au CPI demain, ils seront prêts à tout décharger sur vous.
Quant à la guerre tribale que vous et vos acolytes souhaitez de tous vos vœux, elle n’aura pas lieu. Que représente une seule ethnie ou un seul clan d’adorateurs face aux millions de ressortissants de la CDEAO qui vivent parmi nous? Pensez-vous que les militants du RHDP n’apporteront pas assistance à leurs frères et sœurs venus des pays de la sous-région ou d’ailleurs ? Laissez les Ahoua Don Mello et autres fossoyeurs de la paix, se préparer leur propre corde pour se pendre à la CPI. Je vous le dis parce que je vous aime.
Certes, Monsieur l’ancien Président, vous avez défié tout le monde. Mais, déjà, vous sentez le poids de votre isolement. Cela n’est rien. Ce qui vous arrivera si vous refusez d’écouter vos amis de la CEDEAO, sera plus grave et mortel pour vous. Enfin de compte, vous perdrez sur tous les plans. Oui, Monsieur Gbagbo, ayez pitié du peuple ivoirien. Faites comme votre aîné Henri Konan Bédié, retirez-vous avec dignité de la scène publique. Remettez le pouvoir au Président, à votre frère Alassane Ouattara, que le peuple souverain a librement choisi. A l’heure où je vous écris, il n’y a plus de chambres d’hôtel libres à Accra. Renseignement pris, ce sont vos partisans qui ont fait des réservations. Ils sont prêts à s’y rendre et vous abandonner seul. A bon entendeur salut.
Le ministre
Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda