Les populations de la commune d’Abobo ont eu du mal à vaquer correctement à leurs occupations. Le secteur du transport y a connu une paralysie. Les chauffeurs de Gbaka et taxi communaux ont tous garé. Ce, au grand dam des usagers. Cet arrêt de travail des transports est consécutif à l’opération ville morte lancée dimanche dernier par le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour exiger le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. En tout cas, l’appel a été largement suivi à Abobo. En effet aux environ de onze heures et demi, les habitants de cette cité dortoir battaient le pavé sous un soleil de plomb. Ils marchaient sur le long des trottoirs de la voie expresse à la ‘’queue-leu-leu’’. Ce même décor était perceptible au carrefour Williamsville et sur la route du Zoo menant au rond-point de Samaké. Mais très tôt le matin (hier), quelques Gbakas ont circulé. Ils ont desservi la commune d’Adjamé jusqu’à dix heures. Laquelle commune est rentrée dans la danse l’après-midi. Les gbakas et Woro-woro ont garé. Les chauffeurs les plus récalcitrants, prenaient les passagers pour les déposer au carrefour de williamsville. Du côté de Yopougon le mot d’ordre connaît des fortunes diverses. Ce sont seulement quelques transporteurs qui ont repondu favorablement à l’appel du RHDP. A koumassi sans-fil, les chauffeurs de Woro-Woro selon des sources ont été sérieusement gazés par des policiers. La même source fait état de ce que les communes de Marcory, Treichville et Koumassi seraient paralysés ce matin. Joint au téléphone, le porte-parole du Collectif des opérateurs économiques de la chaîne des transports, M. Moussa Cissé, a indiqué que le mot d’ordre sera largement suivi aujourd’hui. «Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre action. Les routiers vont rentrer en action également aujourd’hui», a expliqué M. Cissé. Il est bon de noter que le mot d’ordre de journée ville morte a été largement suivi dans les villes de l’intérieur. Notamment à Bouaké, Bondoukou, Bouna et Korhogo.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé