“C’est comme ça qu’on a colonisé l’Afrique (…) Ce qui arrive à Gbagbo peut arriver à tous les chefs d’Etat africains (…) Ils n’ont pas aidé Lumumba. Mais ils ont tous subi le sort de Lumumba (…) C’est un passage obligé pour que demain, vous soyez libres. Le sacrifice que nous faisons vous permettra d’être libres demain. Je suis pour ça. C’est un cadeau que je fais à l’Afrique ». C’est ainsi que le président Laurent Gbagbo s’exprimait devant un groupe de jeunes africains qui ont pris part à un forum de la jeunesse africaine au Bénin. Laurent Gbagbo s’est présenté à ses jeunes comme un grand résistant à l’instar de Lumumba. Et interpelle ses pairs africains quant à leur « manque de solidarité ».
Le discours du candidat malheureux au second tour de l’élection présidentielle vise à une seule chose : tromper le monde et tenter de rallier certains dirigeants africains à sa cause. Laurent Gbagbo évoque le cas de Patrick Emery Lumumba pour illustrer ce qui lui arrive. Il veut peut-être entrer dans l’Histoire comme lui en tant que martyr. Mais l’histoire du célèbre dirigeant congolais est loin d’être le sien. Le leader du Mouvement national congolais, dans son combat pour l’indépendance du Congo, avait l’onction du peuple. Patrick Lumumba, pour devenir Premier ministre, a remporté avec ses alliées, les élections de 1960. Il n’est pas venu de manière « calamiteuse » au pouvoir. Il n’a, à aucun moment, tenté de dénier la volonté du peuple congolais. Il était profondément démocrate et il avait une confiance aveugle au peuple. Mais, ce n’est pas le cas de Laurent Gbagbo qui prétend être « fils des élections » et qui refuse de soumettre au verdict des urnes. Patrick Lumumba est devenu « le premier héros national » du Congo, parce que durant sa brève carrière politique, il a fait preuve d’exemplarité envers son peuple, en dépit des intrigues de ses adversaires politiques.
Patrick Lumumba n’a pas cherché à tromper le peuple comme l’a fait Laurent Gbagbo durant ces dix dernières années. Lumumba a défendu ses convictions jusqu’au bout. Laurent Gbagbo les a reniées. A vrai dire, ce qui obsède actuellement le patron de la refondation, c’est ce qu’il lègue comme héritage à la postérité. Comment devenir un héros alors qu’on est le prototype de l’anti-héros ? C’est le drame intérieur que vit le champion de la refondation au crépuscule de son règne. Laurent Gbagbo essaye de se faire passer pour une victime de l’impérialisme occidental. Ce qui est archi-faux. Les pressions de la communauté internationale ne répondent qu’à un objectif. Empêcher qu’un fâcheux précédent n’arrive dans les relations internationales. La levée de boucliers contre Laurent Gbagbo est plus une affaire de principe que d’intérêt. Eviter que n’importe quel quidam ne confisque le pouvoir, parce qu’il a l’armée ou une partie de l’armée avec lui. Laurent Gbagbo veut se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple. Cela s’appelle la dictature. En surfant sur le discours ultra nationaliste et anti-impérialiste, il espère rallier à sa cause tous les autocrates du continent. Malheureusement pour lui, la CEDEAO ne veut plus avoir en son sein des dirigeants qui n’ont pas été démocratiquement élu par leur peuple. Cette vision, dans ce XXIe siècle, la chose la mieux partagée dans le monde entier. Nonobstant des poches de résistance. C’est à Laurent Gbagbo de le comprendre et de rendre le pouvoir au président Alassane Dramane Ouattara, le choix du peuple de Côte d’Ivoire.
Jean-Claude Coulibaly
Le discours du candidat malheureux au second tour de l’élection présidentielle vise à une seule chose : tromper le monde et tenter de rallier certains dirigeants africains à sa cause. Laurent Gbagbo évoque le cas de Patrick Emery Lumumba pour illustrer ce qui lui arrive. Il veut peut-être entrer dans l’Histoire comme lui en tant que martyr. Mais l’histoire du célèbre dirigeant congolais est loin d’être le sien. Le leader du Mouvement national congolais, dans son combat pour l’indépendance du Congo, avait l’onction du peuple. Patrick Lumumba, pour devenir Premier ministre, a remporté avec ses alliées, les élections de 1960. Il n’est pas venu de manière « calamiteuse » au pouvoir. Il n’a, à aucun moment, tenté de dénier la volonté du peuple congolais. Il était profondément démocrate et il avait une confiance aveugle au peuple. Mais, ce n’est pas le cas de Laurent Gbagbo qui prétend être « fils des élections » et qui refuse de soumettre au verdict des urnes. Patrick Lumumba est devenu « le premier héros national » du Congo, parce que durant sa brève carrière politique, il a fait preuve d’exemplarité envers son peuple, en dépit des intrigues de ses adversaires politiques.
Patrick Lumumba n’a pas cherché à tromper le peuple comme l’a fait Laurent Gbagbo durant ces dix dernières années. Lumumba a défendu ses convictions jusqu’au bout. Laurent Gbagbo les a reniées. A vrai dire, ce qui obsède actuellement le patron de la refondation, c’est ce qu’il lègue comme héritage à la postérité. Comment devenir un héros alors qu’on est le prototype de l’anti-héros ? C’est le drame intérieur que vit le champion de la refondation au crépuscule de son règne. Laurent Gbagbo essaye de se faire passer pour une victime de l’impérialisme occidental. Ce qui est archi-faux. Les pressions de la communauté internationale ne répondent qu’à un objectif. Empêcher qu’un fâcheux précédent n’arrive dans les relations internationales. La levée de boucliers contre Laurent Gbagbo est plus une affaire de principe que d’intérêt. Eviter que n’importe quel quidam ne confisque le pouvoir, parce qu’il a l’armée ou une partie de l’armée avec lui. Laurent Gbagbo veut se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple. Cela s’appelle la dictature. En surfant sur le discours ultra nationaliste et anti-impérialiste, il espère rallier à sa cause tous les autocrates du continent. Malheureusement pour lui, la CEDEAO ne veut plus avoir en son sein des dirigeants qui n’ont pas été démocratiquement élu par leur peuple. Cette vision, dans ce XXIe siècle, la chose la mieux partagée dans le monde entier. Nonobstant des poches de résistance. C’est à Laurent Gbagbo de le comprendre et de rendre le pouvoir au président Alassane Dramane Ouattara, le choix du peuple de Côte d’Ivoire.
Jean-Claude Coulibaly
