Les Etats-Unis parlent haut et fort dans la crise ivoirienne, inquiets pour la stabilité de la région, mais aussi pour l`autorité à long terme des institutions démocratiques africaines.
L`administration Obama a réclamé très tôt le départ du président sortant
Laurent Gbagbo après l`élection, reconnue par la communauté internationale, de
son rival Alassane Ouattara.
Elle a ensuite imposé unilatéralement des sanctions contre M. Gbagbo et ses
proches et soutient sans réserve les efforts semblables de la Cédéao
(Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest), de l`Union africaine
(UA) et de la France, l`ancienne puissance coloniale.
Il y a un an, les Etats-Unis s`étaient déjà impliqués directement, avec
Paris, pour écarter du pouvoir le chef de la junte guinéenne, Dadis Camara, et
permettre à ce pays de sortir de la crise.
Guinée, Côte d`Ivoire: deux Etats où la présence américaine est
relativement limitée, à la différence du Nigeria, par exemple, qui est le 3e
fournisseur d`hydrocarbures des Etats-Unis.
Mais pour Washington, sauvegarder la paix dans ces pays est d`abord "un
test", "un enjeu de gouvernance", affirme à l`AFP Jennifer Cooke, directrice
des études africaines à l`institut CSIS.
Recevant cet été de jeunes Africains pour un forum à l`occasion du
demi-siècle des indépendances de 1960, le président Barack Obama leur avait
demandé de devenir les forces du "changement" sur leur continent et à y
enraciner la démocratie, critiquant en creux une génération de dirigeants qui
s`est accrochée au pouvoir.
"Au moins quinze élections sont prévues l`année prochaine en Afrique, sans
compter le référendum au Soudan en janvier", souligne Mme Cooke.
Dans ce contexte, accepter la situation actuelle en Côte d`Ivoire
"tournerait en dérision l`accent mis par l`administration Obama sur la
démocratie" en Afrique.
L`analyste rappelle aussi qu`il y a "toute une région fragile autour, où la
communauté internationale et les Etats-Unis ont lourdement investi pour la
paix. Si le Liberia, le Sierra Leone et la Guinée étaient aspirés dans la
guerre, ce serait une catastrophe".
Washington n`a pas attendu le conflit ivoirien pour surveiller de près la
région, rappelle John Campbell, ex-ambassadeur des Etats-Unis au Nigeria.
"Les intérêts américains en Afrique de l`Ouest vont de la lutte contre le
trafic de drogue au terrorisme international", énumère-t-il.
Le diplomate cite le poids acquis par les narco-trafiquants dans plusieurs
Etats de la région et la lutte contre l`influence d`Al-Qaïda au Maghreb
islamique (AQMI) dans tout le Sahel.
Pour agir sur ces dossiers défiant les frontières, Washington coopère plus
étroitement qu`auparavant avec la France. Une série de câbles diplomatiques
révélés par WikiLeaks l`a démontré récemment.
L`administration américaine travaille aussi à approfondir ses échanges avec
l`UA. Un premier dialogue a eu lieu au printemps à Washington et doit se
répéter tous les ans, alternativement en Afrique et aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont signé cette année trois "partenariats stratégiques"
bilatéraux avec l`Angola, le Nigeria et l`Afrique du Sud. Si l`Angola est,
comme le Nigeria, un important producteur de pétrole, les deux autres pays ont
en commun d`être des puissances régionales.
Car l`or noir n`est pas tout, argue John Campbell, et "le Nigeria a été un
partenaire diplomatique important dans les efforts pour mettre fin aux
dictatures militaires en Afrique de l`Ouest". Il reste aussi "le plus
important contributeur aux forces de paix de l`ONU et de l`UA" sur le
continent.
L`administration Obama a réclamé très tôt le départ du président sortant
Laurent Gbagbo après l`élection, reconnue par la communauté internationale, de
son rival Alassane Ouattara.
Elle a ensuite imposé unilatéralement des sanctions contre M. Gbagbo et ses
proches et soutient sans réserve les efforts semblables de la Cédéao
(Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest), de l`Union africaine
(UA) et de la France, l`ancienne puissance coloniale.
Il y a un an, les Etats-Unis s`étaient déjà impliqués directement, avec
Paris, pour écarter du pouvoir le chef de la junte guinéenne, Dadis Camara, et
permettre à ce pays de sortir de la crise.
Guinée, Côte d`Ivoire: deux Etats où la présence américaine est
relativement limitée, à la différence du Nigeria, par exemple, qui est le 3e
fournisseur d`hydrocarbures des Etats-Unis.
Mais pour Washington, sauvegarder la paix dans ces pays est d`abord "un
test", "un enjeu de gouvernance", affirme à l`AFP Jennifer Cooke, directrice
des études africaines à l`institut CSIS.
Recevant cet été de jeunes Africains pour un forum à l`occasion du
demi-siècle des indépendances de 1960, le président Barack Obama leur avait
demandé de devenir les forces du "changement" sur leur continent et à y
enraciner la démocratie, critiquant en creux une génération de dirigeants qui
s`est accrochée au pouvoir.
"Au moins quinze élections sont prévues l`année prochaine en Afrique, sans
compter le référendum au Soudan en janvier", souligne Mme Cooke.
Dans ce contexte, accepter la situation actuelle en Côte d`Ivoire
"tournerait en dérision l`accent mis par l`administration Obama sur la
démocratie" en Afrique.
L`analyste rappelle aussi qu`il y a "toute une région fragile autour, où la
communauté internationale et les Etats-Unis ont lourdement investi pour la
paix. Si le Liberia, le Sierra Leone et la Guinée étaient aspirés dans la
guerre, ce serait une catastrophe".
Washington n`a pas attendu le conflit ivoirien pour surveiller de près la
région, rappelle John Campbell, ex-ambassadeur des Etats-Unis au Nigeria.
"Les intérêts américains en Afrique de l`Ouest vont de la lutte contre le
trafic de drogue au terrorisme international", énumère-t-il.
Le diplomate cite le poids acquis par les narco-trafiquants dans plusieurs
Etats de la région et la lutte contre l`influence d`Al-Qaïda au Maghreb
islamique (AQMI) dans tout le Sahel.
Pour agir sur ces dossiers défiant les frontières, Washington coopère plus
étroitement qu`auparavant avec la France. Une série de câbles diplomatiques
révélés par WikiLeaks l`a démontré récemment.
L`administration américaine travaille aussi à approfondir ses échanges avec
l`UA. Un premier dialogue a eu lieu au printemps à Washington et doit se
répéter tous les ans, alternativement en Afrique et aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont signé cette année trois "partenariats stratégiques"
bilatéraux avec l`Angola, le Nigeria et l`Afrique du Sud. Si l`Angola est,
comme le Nigeria, un important producteur de pétrole, les deux autres pays ont
en commun d`être des puissances régionales.
Car l`or noir n`est pas tout, argue John Campbell, et "le Nigeria a été un
partenaire diplomatique important dans les efforts pour mettre fin aux
dictatures militaires en Afrique de l`Ouest". Il reste aussi "le plus
important contributeur aux forces de paix de l`ONU et de l`UA" sur le
continent.