Les présidents du Bénin, de la Sierra Leone et du Cap-Vert ont été reçus mardi à Abidjan par Laurent Gbagbo pour lui remettre un ultimatum lui demandant au nom de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.
Ce dernier a été déclaré par la commission électorale indépendante vainqueur du second tour de la présidentielle du 28 novembre qui l`opposait à Laurent Gbagbo, un résultat reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale mais contesté par le président sortant.
Laurent Gbagbo, dont la réélection a été proclamée par un Conseil constitutionnel à sa main, a accueilli les émissaires de la Cédéao, qui le menace d`un recours à la "force légitime", non sans avoir fait savoir auparavant qu`il ne tolérerait aucune ingérence dans les affaires intérieures du pays.
"Aucune institution internationale n`a le droit d`intervenir par la force pour imposer un président à un Etat souverain", a déclaré Ahoua Don Melo, porte-parole du gouvernement Gbagbo, dans une interview à la BBC.
Dans des entretiens accordés à la presse française et publiés lundi, Laurent Gbagbo a assuré qu`il accueillerait en frères et amis les présidents béninois Boni Yayi, sierra-léonais Ernest Bai Koroma et cap-verdien Pedro Pires, et qu`il écouterait le "message" qu`ils avaient à lui transmettre.
"Je prends au sérieux les menaces mais je reste tranquille", a-t-il déclaré au Figaro, alors que la crise politique a basculé dans la violence le 16 décembre lors d`une marche à Abidjan des partisans d`Alassane Ouattara pour tenter de prendre le contrôle de la Radio-télévision ivoirienne (RTI).
MEETING DES JEUNES PATRIOTES ANNULÉ
Les heurts entre manifestants et forces de sécurité ont fait 20 morts, selon le gouvernement Gbagbo. Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l`homme estime pour sa part que plus de 170 personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues entre le 16 et le 21 décembre.
Après plusieurs jours de calme, des coups de feu ont retenti mardi matin dans le quartier d`Abobo à Abidjan, un bastion des partisans d`Ouattara. Un correspondant de Reuters a pu y voir des jeunes gens dresser des barricades avec des pneus enflammés avant d`être pourchassés par la police. On ignore s`il y a des victimes.
Les risques de nouvelles violences se précisaient avec un meeting prévu par le puissant mouvement des Jeunes patriotes, dont le chef exalté est Charles Blé Goudé, actuel ministre de la Jeunesse dans le gouvernement Gbagbo, qui a montré qu`il savait électriser ses militants dans le passé.
Mais celui qui se présente comme "le général de la jeunesse" a déclaré mardi que son mot d`ordre de manifestation mercredi sur la place de la République d`Abidjan en faveur de Laurent Gbagbo et contre le "complot étranger" était "suspendu" dans l`attente de l`issue de tractations en cours.
"Je pense que la situation actuelle ne profite à personne. Laissons la diplomatie suivre son cours, c`est pour cela que je vais annuler le meeting demain place de la République", a assuré à Reuters Blé Goudé, précisant qu`il annoncerait cette nouvelle consigne dans la soirée à la RTI.
Ce "geste" du camp pro-Gbagbo devrait alléger quelque peu le climat pour les émissaires de la Cédéao, qui ont rencontré le représentant de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (10.000 hommes) avant d`être reçu par Gbagbo.
Ils devaient ensuite s`entretenir avec Ouattara, retranché dans l`hôtel du Golf, un établissement de luxe bordé par la lagune et placé sous la protection des casques bleus depuis la proclamation de sa victoire.
Ce dernier a été déclaré par la commission électorale indépendante vainqueur du second tour de la présidentielle du 28 novembre qui l`opposait à Laurent Gbagbo, un résultat reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale mais contesté par le président sortant.
Laurent Gbagbo, dont la réélection a été proclamée par un Conseil constitutionnel à sa main, a accueilli les émissaires de la Cédéao, qui le menace d`un recours à la "force légitime", non sans avoir fait savoir auparavant qu`il ne tolérerait aucune ingérence dans les affaires intérieures du pays.
"Aucune institution internationale n`a le droit d`intervenir par la force pour imposer un président à un Etat souverain", a déclaré Ahoua Don Melo, porte-parole du gouvernement Gbagbo, dans une interview à la BBC.
Dans des entretiens accordés à la presse française et publiés lundi, Laurent Gbagbo a assuré qu`il accueillerait en frères et amis les présidents béninois Boni Yayi, sierra-léonais Ernest Bai Koroma et cap-verdien Pedro Pires, et qu`il écouterait le "message" qu`ils avaient à lui transmettre.
"Je prends au sérieux les menaces mais je reste tranquille", a-t-il déclaré au Figaro, alors que la crise politique a basculé dans la violence le 16 décembre lors d`une marche à Abidjan des partisans d`Alassane Ouattara pour tenter de prendre le contrôle de la Radio-télévision ivoirienne (RTI).
MEETING DES JEUNES PATRIOTES ANNULÉ
Les heurts entre manifestants et forces de sécurité ont fait 20 morts, selon le gouvernement Gbagbo. Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l`homme estime pour sa part que plus de 170 personnes ont trouvé la mort dans des violences survenues entre le 16 et le 21 décembre.
Après plusieurs jours de calme, des coups de feu ont retenti mardi matin dans le quartier d`Abobo à Abidjan, un bastion des partisans d`Ouattara. Un correspondant de Reuters a pu y voir des jeunes gens dresser des barricades avec des pneus enflammés avant d`être pourchassés par la police. On ignore s`il y a des victimes.
Les risques de nouvelles violences se précisaient avec un meeting prévu par le puissant mouvement des Jeunes patriotes, dont le chef exalté est Charles Blé Goudé, actuel ministre de la Jeunesse dans le gouvernement Gbagbo, qui a montré qu`il savait électriser ses militants dans le passé.
Mais celui qui se présente comme "le général de la jeunesse" a déclaré mardi que son mot d`ordre de manifestation mercredi sur la place de la République d`Abidjan en faveur de Laurent Gbagbo et contre le "complot étranger" était "suspendu" dans l`attente de l`issue de tractations en cours.
"Je pense que la situation actuelle ne profite à personne. Laissons la diplomatie suivre son cours, c`est pour cela que je vais annuler le meeting demain place de la République", a assuré à Reuters Blé Goudé, précisant qu`il annoncerait cette nouvelle consigne dans la soirée à la RTI.
Ce "geste" du camp pro-Gbagbo devrait alléger quelque peu le climat pour les émissaires de la Cédéao, qui ont rencontré le représentant de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (10.000 hommes) avant d`être reçu par Gbagbo.
Ils devaient ensuite s`entretenir avec Ouattara, retranché dans l`hôtel du Golf, un établissement de luxe bordé par la lagune et placé sous la protection des casques bleus depuis la proclamation de sa victoire.