Les Présidents Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Pedro Pires (Cap vert), Yayi Boni (Bénin) et Baï Koroma (Sierra Leone) ont échangé sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. C’était hier mardi 28 décembre 2010, au Palais présidentiel.
Annoncés en Côte d’Ivoire pour hier mardi 28 décembre 2010, les chefs d’Etat Yayi Boni du Benin, Pedro Pires du Cap Vert et de la Sierra Leone étaient effectivement à Abidjan. Venus séparément dans la capitale ivoirienne, ces trois émissaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont eu une séance de travail avec leur homologue, le Président Laurent Gbagbo.
Au terme de leur rencontre d’explication, de plus de 2h, les chefs d’Etat ont entendu le Président béninois faire la plus courte déclaration de l’histoire des audiences des chefs d’Etat au Palais présidentiel. « Tout s’est bien passé », a dit le Président Yayi Boni, tout souriant. A côté du chef d’Etat ivoirien très décontracté et devant une foule de journalistes nationaux et internationaux. Leurs questions pour en savoir davantage, sont restées sans réponse. A la sortie du palais, les trois chefs d`Etat ouest-africains se sont rendus par la suite à l’Hôtel du Golf, le Quartier général de Alassane Ouattara. Les émissaires de la Cedeao ont-ils pu, cependant, convaincre le Président Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, au risque d’une intervention militaire en Côte d’Ivoire, comme cela a été clairement défini sur leur feuille de route, par le président en exercice de la Cedeao, Goodluck Jonathan ?
La réponse à cette interrogation réside certainement dans le programme établi par la représentation de la Cedeao à Abidjan, relatif au chronogramme de travail des trois chefs d’Etat. Sur ce programme, il est indiqué «rencontre des chefs d’Etat au Palais de la Présidence, au Plateau». Puis, «audience de M. Alassane Dramane Ouattara avec les chefs d’Etat». Pour sa part, le gouvernement capverdien du Président Pedro Pires avait donné son avis sur cette affaire. Quant au Président Laurent Gbagbo, il n’a pas changé de position. Selon des indiscrétions du Palais, le chef de l’Etat a réitéré sa volonté d’«accueillir un comité d’évaluation sur la crise post- électorale en Côte d’Ivoire. Ce Comité, dirigé par un représentant de l’Union africaine et comprenant des représentants de la Cedeao, de l’Uemoa, de la Ligue Arabe, des Nations unies, des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine, aura pour mission d‘analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise. Ce Comité devra également comprendre des Ivoiriens de bonne volonté». En clair, ces dirigeants ne peuvent pas reconnaître la victoire de Ouattara à l’extérieur et ne pas mentionner cette qualité qu’ils disent lui reconnaître dans leur programme à Abidjan. Surtout qu’ils avaient agi pour son compte et obtenir le départ du Président Gbagbo. Doit-on donc comprendre par le « tout s’est bien passé » du Président Yayi Boni du Bénin, comme l’expression d’une satisfaction, après que le Président Laurent Gbagbo leur ait expliqué le dossier ivoirien ? C’est tout comme. En tout état de cause, la nomination du Premier ministre kenyan par l’Union africaine, comme nouveau médiateur dans la crise post-électorale, vient rendre caduque l’initiative de la Cedeao.
Frimo D. Koukou
koukoudf@ayhoo.fr
Photos : Yanez Dessouza
Annoncés en Côte d’Ivoire pour hier mardi 28 décembre 2010, les chefs d’Etat Yayi Boni du Benin, Pedro Pires du Cap Vert et de la Sierra Leone étaient effectivement à Abidjan. Venus séparément dans la capitale ivoirienne, ces trois émissaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont eu une séance de travail avec leur homologue, le Président Laurent Gbagbo.
Au terme de leur rencontre d’explication, de plus de 2h, les chefs d’Etat ont entendu le Président béninois faire la plus courte déclaration de l’histoire des audiences des chefs d’Etat au Palais présidentiel. « Tout s’est bien passé », a dit le Président Yayi Boni, tout souriant. A côté du chef d’Etat ivoirien très décontracté et devant une foule de journalistes nationaux et internationaux. Leurs questions pour en savoir davantage, sont restées sans réponse. A la sortie du palais, les trois chefs d`Etat ouest-africains se sont rendus par la suite à l’Hôtel du Golf, le Quartier général de Alassane Ouattara. Les émissaires de la Cedeao ont-ils pu, cependant, convaincre le Président Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, au risque d’une intervention militaire en Côte d’Ivoire, comme cela a été clairement défini sur leur feuille de route, par le président en exercice de la Cedeao, Goodluck Jonathan ?
La réponse à cette interrogation réside certainement dans le programme établi par la représentation de la Cedeao à Abidjan, relatif au chronogramme de travail des trois chefs d’Etat. Sur ce programme, il est indiqué «rencontre des chefs d’Etat au Palais de la Présidence, au Plateau». Puis, «audience de M. Alassane Dramane Ouattara avec les chefs d’Etat». Pour sa part, le gouvernement capverdien du Président Pedro Pires avait donné son avis sur cette affaire. Quant au Président Laurent Gbagbo, il n’a pas changé de position. Selon des indiscrétions du Palais, le chef de l’Etat a réitéré sa volonté d’«accueillir un comité d’évaluation sur la crise post- électorale en Côte d’Ivoire. Ce Comité, dirigé par un représentant de l’Union africaine et comprenant des représentants de la Cedeao, de l’Uemoa, de la Ligue Arabe, des Nations unies, des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine, aura pour mission d‘analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise. Ce Comité devra également comprendre des Ivoiriens de bonne volonté». En clair, ces dirigeants ne peuvent pas reconnaître la victoire de Ouattara à l’extérieur et ne pas mentionner cette qualité qu’ils disent lui reconnaître dans leur programme à Abidjan. Surtout qu’ils avaient agi pour son compte et obtenir le départ du Président Gbagbo. Doit-on donc comprendre par le « tout s’est bien passé » du Président Yayi Boni du Bénin, comme l’expression d’une satisfaction, après que le Président Laurent Gbagbo leur ait expliqué le dossier ivoirien ? C’est tout comme. En tout état de cause, la nomination du Premier ministre kenyan par l’Union africaine, comme nouveau médiateur dans la crise post-électorale, vient rendre caduque l’initiative de la Cedeao.
Frimo D. Koukou
koukoudf@ayhoo.fr
Photos : Yanez Dessouza