La crise post-électorale en cours n`est pas sans conséquences sur l`alimentation. De fait, une flambée des prix généralisée des denrées alimentaires est observée.
Depuis un mois (sinon un peu plus!), partout à Abidjan, les populations sont confrontées à une inflation dynamique des prix des produits de première nécessité. Que ce soit le sucre, la viande, l`huile, le riz, l`oignon, etc. le prix du kilogramme a flambé. Pour la viande, par exemple, sur les différents espaces commerciaux visités (à Cocody, Adjamé, Treichville, Marcory, Koumassi, etc., le prix du kilogramme varie entre 3500 francs Cfa et 4000 francs Cfa avec os alors qu`il coutait 1800 francs Cfa avant la crise post-électorale. Pour avoir un kilogramme de viande sans os, il faut débourser au moins 4000 francs dans certains quartiers et 4500 francs dans d`autres alors que la chair était vendue, il y a 2 mois, entre 2000 francs et 2500 francs le kilogramme. Pour tous ceux qui ne veulent pas se faire avoir dans les marchés des communes et qui se rendent directement à l`abattoir de Port-Bouët, la viande est offerte à 2500 francs le
kilogramme au lieu de 1500 ou 1800 francs Cfa avant la crise post-électorale. Cependant, là encore, les clients prennent des risques parce que les balances des bouchers de l`abattoir ne sont pas souvent sécurisées et donc fiables. Toute chose qui pousse certains clients à changer de box pensant (à tort ou à raison) qu`ailleurs ils pourront être servis avec des balances conformes. Outre la viande, le foie qui était vendu à 1400 francs le kilogramme est désormais cédé à 2500 francs à l`abattoir. Les prix des moutons ont aussi augmenté. D`un prix moyen de 40 000 francs Cfa après la fête de la Tabaski en mi-novembre 2010, on est passé à un prix moyen de 60 000 francs ces temps-ci pour l`achat d`un mouton. Toujours, à l`abattoir de Port-Bouët, le prix moyen du bœuf adulte est passé de 220 000 francs Cfa à 400 000 francs Cfa. « On n`y peut rien. Ce n`est pas la faute à quelqu`un. Le transport est devenu cher. Donc on fait avec. On
gagne un peu pour permettre au client d`avoir ce qu`il veut», essaie de s`expliquer, le mardi dernier 28 décembre, un tuteur de marchands de bœufs, à l`abattoir de Port-Bouët. Selon lui, contrairement à ce que les gens pourraient croire, les acteurs de l`abattoir ne profitent pas de la crise. Cette confidence a été reprise dans plusieurs marchés de la capitale économique.
Flambée des prix partagée
Dans les marchés de Cocody et de Treichville, notamment, la plupart des vendeurs de denrées alimentaires ont augmenté leurs prix avec beaucoup de manière pour les uns et directement pour les autres. En effet, sans changer les prix, certains ont réduit les tas des marchandises proposés à leurs clients. De sorte que le tas de piments de 50 francs, aujourd`hui, est différent du tas d`il y a plus d`un mois. Pareil pour le tas d`aubergines dont le volume de 100 francs a doublement diminué. Pour les férus de feuilles (tarot, manioc, épinard, etc.), le marché impose également une augmentation de leur budget pour respecter leurs habitudes alimentaires. En plus des tas diminués volontairement ou non, la hausse des prix est directe au niveau des ventes des denrées alimentaires par kilogramme. Ainsi, le kilogramme d`oignon est passé de 300 et 400 francs à 500 et 700 francs selon la qualité. La tomate est passée de 600 francs à 900 francs ou 1000
francs. La pomme de terre revient à 500 ou 600 francs le kilogramme au lieu de 300 francs dans un passé très récent. L`ail est proposé à 1500 francs Cfa au lieu de 800 francs. Le kilogramme du sucre, lui, est passé de 500 francs à 1000 francs. Le prix du litre d`huile est vendu, ces derniers temps, à 1200 francs au lieu de 800 francs, il y a à peine deux mois. Il est pratiquement impossible d`avoir le kilogramme de riz, quelle que soit la qualité, à moins de 300 francs francs. En définitive les prix des denrées alimentaires ont connu une augmentation à tous les niveaux. Pourtant, dans l`ensemble, les vendeurs disent ne pas faire de spéculation sur les produits. Ils évoquent en général les problèmes de transport pour justifier la cherté des produits constatée sur les marchés. Dans tous les cas, de façon globale, l`inflation des prix des denrées alimentaires est telle que l`on s`interroge sur l`organisation des populations,
singulièrement les moins nanties, pour assurer leurs repas familiaux. Dans certaines familles, on a déjà opté pour un régime alimentaire d`un repas par jour parce qu`il n`y a plus assez d`argent pour respecter un régime normal. Cela, à cause d`une part des entreprises qui ne fonctionnent plus normalement depuis le déclenchement de la crise post-électorale et d`autre part du fait de l`impossibilité pour de nombreux travailleurs indépendants de mener leurs activités dans la sérénité. Quand on sait que depuis 2008 la pauvreté a atteint un seuil critique de 48,9% en Côte d`Ivoire, selon des sources officielles nationales et internationales, il y a de quoi s`inquiéter.
Hermance K-N
Depuis un mois (sinon un peu plus!), partout à Abidjan, les populations sont confrontées à une inflation dynamique des prix des produits de première nécessité. Que ce soit le sucre, la viande, l`huile, le riz, l`oignon, etc. le prix du kilogramme a flambé. Pour la viande, par exemple, sur les différents espaces commerciaux visités (à Cocody, Adjamé, Treichville, Marcory, Koumassi, etc., le prix du kilogramme varie entre 3500 francs Cfa et 4000 francs Cfa avec os alors qu`il coutait 1800 francs Cfa avant la crise post-électorale. Pour avoir un kilogramme de viande sans os, il faut débourser au moins 4000 francs dans certains quartiers et 4500 francs dans d`autres alors que la chair était vendue, il y a 2 mois, entre 2000 francs et 2500 francs le kilogramme. Pour tous ceux qui ne veulent pas se faire avoir dans les marchés des communes et qui se rendent directement à l`abattoir de Port-Bouët, la viande est offerte à 2500 francs le
kilogramme au lieu de 1500 ou 1800 francs Cfa avant la crise post-électorale. Cependant, là encore, les clients prennent des risques parce que les balances des bouchers de l`abattoir ne sont pas souvent sécurisées et donc fiables. Toute chose qui pousse certains clients à changer de box pensant (à tort ou à raison) qu`ailleurs ils pourront être servis avec des balances conformes. Outre la viande, le foie qui était vendu à 1400 francs le kilogramme est désormais cédé à 2500 francs à l`abattoir. Les prix des moutons ont aussi augmenté. D`un prix moyen de 40 000 francs Cfa après la fête de la Tabaski en mi-novembre 2010, on est passé à un prix moyen de 60 000 francs ces temps-ci pour l`achat d`un mouton. Toujours, à l`abattoir de Port-Bouët, le prix moyen du bœuf adulte est passé de 220 000 francs Cfa à 400 000 francs Cfa. « On n`y peut rien. Ce n`est pas la faute à quelqu`un. Le transport est devenu cher. Donc on fait avec. On
gagne un peu pour permettre au client d`avoir ce qu`il veut», essaie de s`expliquer, le mardi dernier 28 décembre, un tuteur de marchands de bœufs, à l`abattoir de Port-Bouët. Selon lui, contrairement à ce que les gens pourraient croire, les acteurs de l`abattoir ne profitent pas de la crise. Cette confidence a été reprise dans plusieurs marchés de la capitale économique.
Flambée des prix partagée
Dans les marchés de Cocody et de Treichville, notamment, la plupart des vendeurs de denrées alimentaires ont augmenté leurs prix avec beaucoup de manière pour les uns et directement pour les autres. En effet, sans changer les prix, certains ont réduit les tas des marchandises proposés à leurs clients. De sorte que le tas de piments de 50 francs, aujourd`hui, est différent du tas d`il y a plus d`un mois. Pareil pour le tas d`aubergines dont le volume de 100 francs a doublement diminué. Pour les férus de feuilles (tarot, manioc, épinard, etc.), le marché impose également une augmentation de leur budget pour respecter leurs habitudes alimentaires. En plus des tas diminués volontairement ou non, la hausse des prix est directe au niveau des ventes des denrées alimentaires par kilogramme. Ainsi, le kilogramme d`oignon est passé de 300 et 400 francs à 500 et 700 francs selon la qualité. La tomate est passée de 600 francs à 900 francs ou 1000
francs. La pomme de terre revient à 500 ou 600 francs le kilogramme au lieu de 300 francs dans un passé très récent. L`ail est proposé à 1500 francs Cfa au lieu de 800 francs. Le kilogramme du sucre, lui, est passé de 500 francs à 1000 francs. Le prix du litre d`huile est vendu, ces derniers temps, à 1200 francs au lieu de 800 francs, il y a à peine deux mois. Il est pratiquement impossible d`avoir le kilogramme de riz, quelle que soit la qualité, à moins de 300 francs francs. En définitive les prix des denrées alimentaires ont connu une augmentation à tous les niveaux. Pourtant, dans l`ensemble, les vendeurs disent ne pas faire de spéculation sur les produits. Ils évoquent en général les problèmes de transport pour justifier la cherté des produits constatée sur les marchés. Dans tous les cas, de façon globale, l`inflation des prix des denrées alimentaires est telle que l`on s`interroge sur l`organisation des populations,
singulièrement les moins nanties, pour assurer leurs repas familiaux. Dans certaines familles, on a déjà opté pour un régime alimentaire d`un repas par jour parce qu`il n`y a plus assez d`argent pour respecter un régime normal. Cela, à cause d`une part des entreprises qui ne fonctionnent plus normalement depuis le déclenchement de la crise post-électorale et d`autre part du fait de l`impossibilité pour de nombreux travailleurs indépendants de mener leurs activités dans la sérénité. Quand on sait que depuis 2008 la pauvreté a atteint un seuil critique de 48,9% en Côte d`Ivoire, selon des sources officielles nationales et internationales, il y a de quoi s`inquiéter.
Hermance K-N