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Économie Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Nord-Sud

Bceao : nouvelle émission de bons du trésor - Dacoury-Tabley veut-il contourner Ouattara ?

© Nord-Sud Par DR
Canada - M. Philippe-Henry Dacoury-Tabley, Gouverneur de la BCEAO plaide pour l`assistance du Canada au développement des pays Africains
Philippe-Henri Dacoury-Tabley
A quel jeu joue le gouverneur Philippe-Henry Dacoury-Tabley ? En tout cas, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) vient de lancer un appel d’offres pour l’émission de bons du trésor (Adjudication N°37/2010 du 27/12/ 2010) d’un montant de 40 milliards de Fcfa en faveur du trésor public ivoirien. Avec une valeur nominale d’un million de Fcfa à la date échue au 24 janvier, cette opération d’envergure intervient malgré les consignes claires données à l’institut par le président élu, Alassane Ouattara et les directives du Conseil des ministres de l’Economie et des finances de la zone. Elle paraît pour le moins suspecte dans le contexte actuel. La priorité du gouvernement de Laurent Gbagbo demeure aujourd’hui le paiement des salaires de janvier prochain. Selon des sources proches du dossier, cette émission en catastrophe est le résultat de la volonté du gouverneur Philipe-Henry Dacoury-Tabley de donner un coup de pouce à M. Gbagbo après la panique monétaire de fin décembre. Pourquoi est-ce seulement à un jour du sommet de l’Uemoa qui a retiré les comptes publics à Laurent Gbagbo que l’opération est lancée ? Qui paiera ces bons à l’échéance ? Dans l’environnement actuel, ces interrogations prennent des allures de trahison. Pour les spécialistes, ces émissions quasiment à taux d’intérêts usuraires, directement sur le marché primaire des bons du trésor, ont un seul but : permettre au régime illégitime de Gbagbo de financer les salaires du mois de janvier. Selon certaines sources, plusieurs opérations du genre ont été lancées pour un montant d’environ 120 milliards Fcfa. Des sources proches du gouvernorat expliquent que ces emprunts publics vont permettre d’attirer des investissements. Mais quels investissements étrangers peuvent bien être attirés alors que, précisément, les autorités illégitimes sont installées dans des fauteuils de ministres? Déjà avant Bissau, beaucoup de pays ont soupçonné le patron de l’institut d’émission, d’avoir traîné les pieds délibérément pour arranger l’ex-chef de l’Etat qui lui a offert le poste. En effet, la réunion extraordinaire de la capitale bissau-guinéenne du 23 décembre, aurait dû se tenir beaucoup plus tôt, si M. Dacoury-Tabley avait fait un tant soit peu, preuve de bonne volonté. Quoi qu’il en soit, seul le marché financier a le dernier mot, même si le risque est grand que les emprunteurs soient également les prêteurs.
Lanciné Bakayoko

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