ABIDJAN - L`Afrique de l`Ouest a tenté mardi, apparemment sans résultat immédiat, de convaincre Laurent Gbagbo de céder la présidence ivoirienne à son rival Alassane Ouattara, sous peine d`une possible intervention militaire.
"Tout s`est bien passé", s`est borné à dire devant la presse le président béninois Boni Yayi à l`issue d`une rencontre de deux heures et demie au palais
présidentiel d`Abidjan avec Laurent Gbagbo, qui se montrait souriant et
décontracté. M. Yayi était arrivé dans la matinée comme ses pairs sierra-léonais et capverdien, Ernest Koroma et Pedro Pires.
Tous trois étaient mandatés par la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour porter le message de cette organisation, qui envisage d`aller jusqu`à renverser militairement Gbagbo s`il ne cède pas sa place à Ouattara, reconnu président sur le plan international.
Les émissaires ont revu en fin de journée Laurent Gbagbo, qui les a quittés
en leur lançant: "je vous remercie, on vous attend de nouveau".
Partis dans la soirée pour Abuja (Nigeria), ils devaient rendre compte
mercredi de leur mission au chef de l`Etat nigérian Goodluck Jonathan,
président en exercice de la Cédéao, selon une source proche de l`organisation
à Abidjan.
Pour le camp Ouattara, l`affaire est entendue. Le porte-parole de son
gouvernement, Patrick Achi, a affirmé que "le statut de président" de Ouattara n`étant "pas négociable", "il s`agit maintenant de négocier les conditions de départ de l`ancien président Laurent Gbagbo", et rien d`autre.
Entre leurs deux rendez-vous avec Gbagbo, les trois émissaires ont échangé avec Ouattara dans le grand hôtel qui lui sert de quartier général, soumis à un blocus des forces loyales à son rival et gardé par des chars et des
éléments de la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci.
Preuve que la tension reste forte, un convoi de l`Onuci a été attaqué à Abidjan par une "foule nombreuse", blessant un Casque bleu avec une machette et incendiant un véhicule, a indiqué la mission. Laurent Gbagbo a exigé le
départ de l`Onuci, qu`il accuse de soutenir militairement Ouattara.
Le camp Gbagbo a toutefois fait un geste d`apaisement, en annonçant le
report sine die d`un grand rassemblement de "jeunes patriotes", ses fervents
partisans, initialement prévu mercredi dans la capitale économique.
"Il y a report pour donner une chance à la diplomatie en marche", a déclaré
à l`AFP leur leader Charles Blé Goudé, ajoutant qu`il ne voulait pas donner à
ses adversaires "l`occasion de réussir leur guerre civile".
Pendant plus d`une semaine, Blé Goudé avait pourtant mobilisé ses troupes dans Abidjan en vue de cette manifestation pour "la dignité et la souveraineté" de la Côte d`Ivoire.
Gbagbo, qui prend "au sérieux" les menaces de la Cédéao, se présente comme
le seul président ivoirien et dénonce un "complot" de l`ex-puissance coloniale française et des Etats-Unis.
Mardi soir, son gouvernement a menacé de renvoyer des ambassadeurs de pays
qui, à la demande de Ouattara, "entendent mettre fin à la mission" de ses
propres représentants, visant principalement et sans la nommer la France, où
un ambassadeur nommé par Ouattara est en cours d`agrément.
Le camp Gbagbo a averti d`un risque de "guerre civile" en cas d`opération
armée de la Cédéao, soulignant la présence de millions de ressortissants
ouest-africains en Côte d`Ivoire.
La période post-électorale a été particulièrement violente, faisant au
moins 173 morts du 16 au 21 décembre, essentiellement des partisans de
Ouattara, selon l`ONU, 53 morts depuis fin novembre, selon le camp Gbagbo, dont 14 membres des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyales au sortant).
Un appel à la grève du camp Ouattara a été mieux suivi mardi qu`à son premier jour lundi, et s`est traduit notamment à Abidjan par une forte réduction des transports collectifs.
Son gouvernement, qui reste dépourvu de l`essentiel des leviers du pouvoir
comme l`administration, a haussé le ton envers les fonctionnaires qui
continuent de collaborer avec "le régime illégal et illégitime" de Gbagbo, les
menaçant de sanctions.
"Tout s`est bien passé", s`est borné à dire devant la presse le président béninois Boni Yayi à l`issue d`une rencontre de deux heures et demie au palais
présidentiel d`Abidjan avec Laurent Gbagbo, qui se montrait souriant et
décontracté. M. Yayi était arrivé dans la matinée comme ses pairs sierra-léonais et capverdien, Ernest Koroma et Pedro Pires.
Tous trois étaient mandatés par la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour porter le message de cette organisation, qui envisage d`aller jusqu`à renverser militairement Gbagbo s`il ne cède pas sa place à Ouattara, reconnu président sur le plan international.
Les émissaires ont revu en fin de journée Laurent Gbagbo, qui les a quittés
en leur lançant: "je vous remercie, on vous attend de nouveau".
Partis dans la soirée pour Abuja (Nigeria), ils devaient rendre compte
mercredi de leur mission au chef de l`Etat nigérian Goodluck Jonathan,
président en exercice de la Cédéao, selon une source proche de l`organisation
à Abidjan.
Pour le camp Ouattara, l`affaire est entendue. Le porte-parole de son
gouvernement, Patrick Achi, a affirmé que "le statut de président" de Ouattara n`étant "pas négociable", "il s`agit maintenant de négocier les conditions de départ de l`ancien président Laurent Gbagbo", et rien d`autre.
Entre leurs deux rendez-vous avec Gbagbo, les trois émissaires ont échangé avec Ouattara dans le grand hôtel qui lui sert de quartier général, soumis à un blocus des forces loyales à son rival et gardé par des chars et des
éléments de la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci.
Preuve que la tension reste forte, un convoi de l`Onuci a été attaqué à Abidjan par une "foule nombreuse", blessant un Casque bleu avec une machette et incendiant un véhicule, a indiqué la mission. Laurent Gbagbo a exigé le
départ de l`Onuci, qu`il accuse de soutenir militairement Ouattara.
Le camp Gbagbo a toutefois fait un geste d`apaisement, en annonçant le
report sine die d`un grand rassemblement de "jeunes patriotes", ses fervents
partisans, initialement prévu mercredi dans la capitale économique.
"Il y a report pour donner une chance à la diplomatie en marche", a déclaré
à l`AFP leur leader Charles Blé Goudé, ajoutant qu`il ne voulait pas donner à
ses adversaires "l`occasion de réussir leur guerre civile".
Pendant plus d`une semaine, Blé Goudé avait pourtant mobilisé ses troupes dans Abidjan en vue de cette manifestation pour "la dignité et la souveraineté" de la Côte d`Ivoire.
Gbagbo, qui prend "au sérieux" les menaces de la Cédéao, se présente comme
le seul président ivoirien et dénonce un "complot" de l`ex-puissance coloniale française et des Etats-Unis.
Mardi soir, son gouvernement a menacé de renvoyer des ambassadeurs de pays
qui, à la demande de Ouattara, "entendent mettre fin à la mission" de ses
propres représentants, visant principalement et sans la nommer la France, où
un ambassadeur nommé par Ouattara est en cours d`agrément.
Le camp Gbagbo a averti d`un risque de "guerre civile" en cas d`opération
armée de la Cédéao, soulignant la présence de millions de ressortissants
ouest-africains en Côte d`Ivoire.
La période post-électorale a été particulièrement violente, faisant au
moins 173 morts du 16 au 21 décembre, essentiellement des partisans de
Ouattara, selon l`ONU, 53 morts depuis fin novembre, selon le camp Gbagbo, dont 14 membres des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyales au sortant).
Un appel à la grève du camp Ouattara a été mieux suivi mardi qu`à son premier jour lundi, et s`est traduit notamment à Abidjan par une forte réduction des transports collectifs.
Son gouvernement, qui reste dépourvu de l`essentiel des leviers du pouvoir
comme l`administration, a haussé le ton envers les fonctionnaires qui
continuent de collaborer avec "le régime illégal et illégitime" de Gbagbo, les
menaçant de sanctions.