Daloa, Issia, Saioua et Gagnoa paralysés hier

Le mot d’ordre de ville morte lancé dimanche dernier par le RHDP pour exiger le départ sans conditions de Laurent Gbagbo, a effectivement pris effet ce mardi dans la cité des Antilopes. Les seuls mouvements visibles hier dans les rues se résumaient à des va-et-vient incessants de véhicules de police et de gendarmerie. Ces derniers, tôt le matin, ont pris position à quelques grands carrefours de la ville qui, elle, donnait l’image d’une cité mal réveillée. Les populations qui ont pu bénéficier des taxis ville lundi dernier, se sont laissées surprendre hier mardi par l’arrêt du travail globalement observé dans le secteur du transport. Aucun camion de transport n’a daigné fouler le sol de la gare routière qui, par moment, bruitait à peine du ronronnement sans cesse interrompu soit de motocyclistes soit de quelques véhicules personnels de passage. L’administration tout comme quelques organismes financiers qui ont ouvert leurs portes, n’ont pour la plupart pu assurer que le service minimum. Tout comme dans le transport, les grands commerces dans les zones sensibles comme le quartier commerce, le centre-ville et les alentours du grand marché sont restés pavillons baissés toute la journée, aggravant encore un peu plus le décor de cimetière que présentaient certains grands boulevards de la ville et la gare routière. Les marchés à l’instar du marché central ont tournés au ralenti. Contrairement à la veille lundi, où les allée et venue des taxis brousse faisaient déverser d’énormes quantités de denrées alimentaires et de populations. Selon Koné Boubacar, un des représentant du RHDP, l’opération n’a véritablement débutée qu’hier mardi pour des raisons de communication. En effet selon lui, l’information n’a pas été efficacement relayée au niveau de la base. Quant aux responsables locaux du secteur du transport que nous avons pu joindre au téléphone, ils disent être déterminés cette fois-ci à aller jusqu’au bout du mot d’ordre. Notant que le mot d’ordre de journée ville morte, qui il faut le rappeler, a paralysé Daloa hier, a été largement suivi dans plusieurs autres ville de la région. Notamment à Issia, Saioua, Vavoua et Gagnoa et n’est pas près de prendre fin, jusqu’au départ de Laurent Gbagbo, selon les organisateurs.
D KONATE (Correspondant )