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Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | Le Patriote

Hillary Clinton - “Gbagbo doit céder le pouvoir”

© Le Patriote
La secrétaire d`Etat américaine Hillary Clinton a appelé mardi les candidats à l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire à laisser publier les résultats du scrutin et à agir "pacifiquement", dans un communiqué publié à Washington
La secrétaire d’Etat américaine s’est prononcée sur la situation ivoirienne, à l’occasion du Conseil des droits de l’homme, tenu récemment aux Nations Unies.

« La session spéciale du Conseil des droits de l`homme consacrée à la crise actuelle en Côte d`Ivoire illustre la volonté déterminée de la communauté internationale d`assurer le respect des droits de l`Homme et de réagir aux abus sérieux. Nous félicitons le Groupe africain d`avoir convoqué cette session.
Les États-Unis s`unissent à la communauté internationale pour condamner les actes croissants de violence, les graves violations des droits de l`Homme et la dégradation de la sécurité en Côte d`Ivoire. Nous nous joignons au Conseil pour réclamer la fin immédiate de la violence et des autres abus et nous travaillerons à faire poursuivre en justice les auteurs de ces violations des droits de l`homme.
Lorsque les États-Unis ont adhéré au Conseil des droits de l`homme, ils se sont engagés à y œuvrer de l`intérieur en vue d`en améliorer la capacité d`atteindre efficacement des objectifs communs. La session extraordinaire d`aujourd`hui illustre cette nouvelle approche et confirme que le Conseil a un rôle important à jouer dans toutes les questions touchant aux droits de l`homme.
Le président Alassane Ouattara est le chef légitimement élu et internationalement reconnu de la Côte d`Ivoire. Nous renouvelons notre appel à l`ancien président Laurent Gbagbo de céder immédiatement le pouvoir. Les droits des Ivoiriens ne pourront se réaliser pleinement que lorsque la démocratie sera respectée et l`État de droit rétabli en Côte d`Ivoire.


Instrumentalisation de la religion à des fins politiques
Les signes qui montrent que Ouattara est le choix de Dieu
“Dieu, la croix et le fusil ». C’est la nouvelle devise dans le camp de Laurent Gbagbo. Face à la puissance de feu qui s’apprête à s’abattre sur leur régime, les caciques du FPI et leurs avoués ne jurent que ces temps-ci par Dieu. On entend par-ci : « Dieu est Dieu ». Par-là : « Que Dieu protège le président Gbagbo ». On voit en la menace d’intervention militaire de la CEDEAO, une action du diable contre la Côte d’Ivoire. Pendant que les miliciens, les mercenaires et les hommes de Dogbo Blé Brunot tirent sans sommation dans les rues, on prie dans les temples et églises pour que Dieu maintienne le « frère » Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire. Le seul espoir aujourd’hui du camp de Laurent Gbagbo et qui le pousse à se maintenir au pouvoir, c’est l’espérance en une intervention divine pour faire échec à tout ce qui se prépare contre son pouvoir. Des hommes de Dieu et guides religieux sont mis à rude contribution pour entretenir ce mince espoir. Ce qui est grave dans l’affaire, c’est l’attitude des hommes et femmes de Dieu qui ont un devoir de vérité envers les Ivoiriens et qui font croire au couple Gbagbo que Dieu est avec lui. Après les séances de prières et les journées de jeûne qui d’ailleurs continuent dans les temples et au palais présidentiel, les femmes proches de l’ancien couple présidentiel ont investi mardi dernier la place de la République. Au cours de cette séance de prières et d’incantations, ces braves dames ont demandé au Seigneur de veiller sur la Côte d’Ivoire et celui qui a été « élu selon la Constitution ». Sans avoir une once de compassion pour tous ceux qui ont été assassinés par les tueurs à la solde de celui dont elles plaident à propos la cause devant l’Eternel. Comme si le Tout-puissant auquel tout croyant se réfère est un objet de fantasme dont chacun peut disposer à sa guise. Doit-on s’en étonner ? Absolument pas. Car aujourd’hui, malheureusement, une bonne partie de ceux ou celles qui prétendent servir Dieu, a décidé de se comporter en « faux prophètes ». Aveuglés par la haine tribale et religieuse, ils ont décidé de conduire le peuple de Dieu à sa perte. Ayant perdu tout sens de discernement, ils veulent aider Dieu. Or Dieu n’a pas besoin d’aide. La Bible déclare, à ce sujet, qu’il se suffit à lui-même. C’est pourquoi qui veut l’aider à de grandes chances de se détourne de sa voie. Dans cette crise, pour celui qui recherche véritablement la voix de Dieu, trop de signes démontrent que Dieu a déjà décidé. Depuis le 28 novembre passé, son choix s’est porté sur le docteur Alassane Dramane Ouattara. Parce que le peuple dans son écrasante majorité a opté pour le candidat du RHDP, le docteur Alassane Dramane Ouattara pour présider les destinées de la Côte d’Ivoire pour les cinq prochaines années. Vox populi vox dei, « la voix du peuple est la voix de Dieu ». Premier signe. Ensuite, cette victoire a voulu être cachée par le camp Gbagbo. Ses émissaires au sein de la Commission électorale indépendante, ont tout fait pour que cette vérité ne soit pas sue par les Ivoiriens. Mais Dieu qui tenait à ce que sa volonté soit connue de tous, les a exposés au monde entier. L’image de Damana Adia Pickass et Véhi Tokpa, commissaires du FPI à la Commission élection indépendante, en train d’arracher et déchirer les fiches des résultats provisoires des mains du porte-parole de l’institution, Youssouf Bamba, a fait le tour du monde. Mettant ainsi à nu le complot contre le peuple de Côte d’Ivoire qui se tramait à la CEI. Deuxième signe. Convaincu de leur forfait, Laurent Gbagbo et ses partisans croyaient l’affaire bouclée. « La CEI n’a pas pu proclamer les résultats dans le délai des trois jours qui lui est imparti. Il appartient désormais au Conseil constitutionnel de donner les résultats », jubilait Paul Yao N’Dré, le président du Conseil constitutionnel. Mais là encore, Dieu qui est le vrai souverain de l’Univers est intervenu. Le président de la CEI, obligé de déserter le siège de l’institution, rend public les résultats du second tour à l’hôtel du Golf. Branle-bas général dans la refondation. Piqué au vif, le camp FPI décide de réagir dans la précipitation. En moins de 24 heures, Paul Yao N’Dré, comme il l’avait promis sur les antennes de la Première chaîne de la RTI quelques heures auparavant, donne les résultats. Il déclare Laurent Gbagbo vainqueur en annulant le vote dans les quatre régions du nord. Mais comme « Dieu ne dort pas », comme on le dit couramment, Alassane Dramane Ouattara est toujours vainqueur du scrutin. Chose que lui rappeler le certificateur de cette élection, le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. Yung Jin Choi avant de valider les résultats donnés par la CEI. Toute honte bue, le président du Conseil constitutionnel, membre influent du FPI, ajoute la région de la Vallée du Bandama sur la liste des régions où le vote est invalidé pour obtenir les 51% de voix qu’il a prévu donner à son ami Laurent Gbagbo. Malheureusement pour lui et son patron, les Ivoiriens et la communauté internationale ont compris la supercherie. Troisième signe. Laurent Gbagbo et ses partisans essayent de faire passer leur hold-up électoral. Le certificateur maintient que l’unique vainqueur du scrutin du 28 novembre est Alassane Dramane Ouattara. « Il faut respecter la Constitution les lois de la Côte d’Ivoire », vocifèrent-ils. Mais tout le monde sait que Dieu a déjà lâché Laurent Gbagbo. Sauf ses partisans. Pour la première dans l’Histoire de l’humanité, la communauté internationale est unanime sur une question. La résolution 1962 qui reconnaît Ouattara comme seul président de la République de Côte d’Ivoire, est votée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l`ONU. L’Union européenne, l’Union africaine, la CEDEAO, la France, les Etats-Unis ainsi que tous les pays qui comptent sur cette planète reconnaissent la victoire du candidat du RHDP et condamne la tentative de putsch de Laurent Gbagbo. Une grande première dans l’histoire de l’humanité. Or que dit la sainte Bible : « Si Dieu est avec toi, qui peut être contre toi ? ». Quatrième signe. Au fil du temps, le pouvoir de Laurent Gbagbo s’effrite comme peau de chagrin. Il n’est pas reconnu à juste titre à l’extérieur. Il n’a plus la signature. Alassane Ouattara nomme les ambassadeurs. Laurent Gbagbo ne se maintient pour le moment que par la force en étouffant dans le sang toutes les velléités de contestation. En contradiction flagrante avec les préceptes divins. Cinquième signe. Tous ces signes, à travers lesquels Dieu a parlé, les hommes et femmes de Dieu qui prétendent que Laurent Gbagbo est le choix du Ciel, feignent de ne pas les voir. Peut-il en être autrement ? Certainement pas. Car celui qui est en proie à ses sentiments, ne peut pas écouter la douce voix de l’Eternel qui lui parle. « Tantôt par les hommes, tantôt par des signes », comme le révèle la Bible. Dieu a déjà fait son choix depuis le 28 novembre. Et ce ne sont pas les supplications et prières de « mercenaires de la foi tapis dans la bergerie » qui défendent en réalité leurs intérêts qui changeront quelque chose. Sa volonté qu’il a clairement exprimée, à travers les urnes, s’accomplira. Certainement.
Jean-Claude Coulibaly
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