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Politique Publié le jeudi 30 décembre 2010 | Le Temps

Crise post- électorale en Côte d’Ivoire - Ouattara, le mouton de sacrifice de la communauté internationale

© Le Temps Par Aristides
Campagne du candidat du RDR : Dr Alassane Ouattara à Koumassi, Marcory, Bassam...
Images de la campagne du Dr Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains
Dans la crise née du deuxième tour de la présidentielle, Ouattara poussé dans le dos par la communauté internationale est, sans le savoir, sacrifié par cette même communauté.
«Selon certaines indiscrétions émanant de vos collègues, Michelle Alliot- Marie en privé, aurait des doutes sur la sincérité du scrutin annoncé par l’Onu…» Une révélation à couper le souffle, quand on se rappelle l’acharnement de Alliot-Marie contre le pouvoir ivoirien, au debut de cette crise. Pourtant, c’est ce que révèle la radio parisienne Kernew, l’un des médias français les plus mesurés dans cette crise. Elle l’a dit au député Ump, Didier Julia, lors d’un entretien qui a été abondamment repris dans la journée d’hier, par la presse ivoirienne. La révélation de ce confrère parisien, résume à elle seule, l’idée que la communauté internationale commence à se faire de la personnalité politique de Ouattara. A force d’avoir pris très rapidement, fait et cause pour lui dans une crise qui demandait pourtant de la pondération, beaucoup de ses soutiens se trouvent aujourd’hui, dans une véritable impasse. Avant même le scrutin, Ouattara s’est fait passer pour le candidat des Ivoiriens. Il a même juré la main sur le cœur, sur l’impopularité de Gbagbo qui n’irait pas au second tour. On connaît la suite… Mais mieux, après le second tour, il s’est dit vainqueur de la présidentielle. Alors que l’histoire a toujours démontré qu’on ne vole pas la victoire du peuple. L’exemple de la Côte d’Ivoire à lui seule suffit. En octobre 2000, le peuple est descendu dans la rue, durant 3 jours, pour installer Gbagbo au pouvoir, lorsque les militaires ont voulu lui arracher sa victoire. C’est ce qui se passe dans tous les pays où les peuples se sont vus voler leur victoire. Après le 28 novembre, le simulaire de Bakayoko au Golf Hôtel lui donnant vainqueur de la présidentielle, n’a provoqué aucune joie dans les rues d’Abidjan. Au point que France 24 qui annonce « sa victoire » se voit obligé de faire un montage avec des images d’archives de meeting de campagne de Ouattara pour parler d’une prétendue explosion de joie en Côte d’ Ivoire. Alors qu’il n’en est rien. Il n’y a qu’à Ouaga que le monde est sorti dans la rue. Ça voulait tout dire… La différence a été faite lorsque le Conseil constitutionnel a annoncé la victoire de Gbagbo. Le peuple a pris les rues d’Abidjan et de plusieurs autres villes pour exprimer sa joie. Les images ont été saisies et diffusées par tous les médias du monde. Depuis, refugié volontaire au Golf Hôtel, Ouattara tente par tous les moyens, de rallier les Ivoiriens à sa cause. Mais sans succès. La marche annoncée pour la prise de la Rti et de la Primature a été un flop. A la place d’un peuple, le monde a plutôt vu des bandes armées commettant les pires crimes, comme par exemple, l’assassinat des éléments des Fds que Ouattara appelle pourtant à son secours. Après avoir perdu la bataille de la rue, il appelle maintenant à la désobéissance civile et à des journées villes mortes. Son poulain Soro, a été le premier à mettre le pied dans le plat. Là encore, échec et mat. Puisque les Ivoiriens continuent de vaquer tranquillement à leurs occupations. Même à Bouaké, fief de Guillaume Soro cet appel n’a pas été entendu. Ce qui voulait tout dire. En désespoir de cause, Ouattara jette désormais son dévolu sur les transporteurs avec toutes sortes de menaces. Depuis 2 jours, les Gbaka (minicars de transport interurbain) qui relient plusieurs communes d’Abidjan ont cessé de rouler. Mais là aussi, l’opération a foiré. Car les Ivoiriens sont allés au travail. Les Gbaka n’étant pas les seuls moyens de transport à Abidjan. Cloitré dans sa «République du Golf Hôtel», Ouattara perd de plus en plus ses illusions. Il sait que sa cause commence à gêner ses parrains occidentaux rattrapés par la vérité sur l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. On sait qu’ils ont été pris de court par le discours à la Nation du chef de l’Etat qui a proposé la mise en place d’un comité international pour venir voir ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Evidemment, la proposition a été rejetée par Ouattara. Mais en sous main, c’est Sarkozy qui parlait de peur de voir la vérité éclater au grand. Et déjà, dans le clan Sarkozy en France des voix s’élèvent de plus en plus pour dire non à l’ingérence arrogante dans la crise ivoirienne. Le député Ump Didier Julia l’a dit clairement dans une interview qui a fait mouche, hier : « (…) je connais le Nord de la Côte d’Ivoire qui est entre les mains de chefs de guerre qui pratiquent comme chacun le sait ; le racket sur le coton et le diamant, et il était impossible aux populations qui sont sous leur tutelle, de voter autre que ce qu’elles ont voté. Donc, le problème de la légalité discuable dans le Nord est un réel problème», a tranché le député de droite. Il n’est pas le seul dans l’entourage de Sarkozy à avoir une telle appréciation de la crise post- électorale. Aux Etats- Unis dans le camp démocrate, des voix s’élèvent aussi pour contester la position de départ de Washington dans le dossier ivoirien. Depuis, l’Amérique qui est en train de voir la vérité en Côte d’Ivoire commence à avoir une autre attitude. Fini donc les interventions intempestives. Ici même à Abidjan, Choï qui prend chaque jour de véritables raclées se fait plus discret. En clair, les soutiens de Ouattara commencent à s’essouffler. Et le président du Rdr se trouve pris à ses propres compromissions avec ses soutiens. C’est vrai qu’ils ne le lâcheront jamais officiellement. Mais, l’histoire a toujours démontré comment l’Occident se débarrasse de ses pions gênants, lorsqu’il se trouve dans un cul de sac. Malgré quelques discours encore violents, ses parrains savent que la réalité du pouvoir se trouve au palais présidentiel et non au Golf Hôtel. Déjà, la Cedeao fortement manipulée par Paris, a abandonné les menaces guerrières pour un discours de dialogue. L’Ua leur avait déjà emboité le pas. Ça veut tout dire. Même si Ouattara et sa presse qu’il manipule a coup de millions de franc, continuent de se nourrir de mensonges et d’illusions.

Guehi Brence
gb08301660@yahoo.fr
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