Ils ont investi les rues à Adjamé. Du coté du quartier Saint Michel, les véhicules 4X4 du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) faisaient la ronde hier, avec en tête, le numéro 5. Tout cet arsenal n’a pas pu avoir l’effet escompté : les magasins ont baissé pavillon et les wôrô-wôrô n’ont pas transporté les populations. Hier aux environs de 10h, cet espace qui habituellement grouille de monde respirait le silence. L’on n’avait donc plus besoin de s’interroger sur les raisons de cette situation : le mot d’ordre d’arrêt de travail lancé par le Rhdp est suivi à la lettre. «Notre président de la République (Alassane Ouattara a souhaité que nous fassions une opération pays mort jusqu’au départ de Laurent Gbagbo. Et c’est ce que nous avons débuté. Nous n’avions pas vite perçu le message, ce qui a amené certains de nos collègues à travailler le lundi. Mais à mesure que l’information leur était donnée, ils stoppaient aussitôt les véhicule», explique O. Amara, chauffeur de Wôrô-Wôrô assurant la ligne Williamsville-Adjamé Saint Michel. Dans ce quartier comme dans toute la commune d’Adjamé, les véhicules de transport en commun que sont les Gbâka et les Wôrô-Wôrô sont quasiment invisibles. Au niveau du quartier mairie, aux 220 logements comme à Williamsville, les rues sont désertes, seulement certaines voitures personnelles circulent. «Ce n’est pas étonnant ce qui arrive. Tout le monde sait que la commune d’Adjamé est acquise à la cause du président Alassane Ouattara. Les forces de l’ordre nous font vivre l’enfer, mais nous résistons», soutient K. Lassina, un jeune du sous quartier ‘’Sauvage’’ de williamsville. Pour faire respecter le mot d’ordre du Rhdp, les jeunes gens de ce quartier avaient dans la matinée du mardi, dressé des barrages obstruant la voie aux automobilistes. Un acte qui avait soulevé la colère des forces de défense et de sécurité (fds) qui avaient usé de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles. Une action qui avaient fini par susciter la peur chez les populations riveraines qui n’avaient pas hésités pour certaines à se terrer dans leurs maisons. Une fois cette frayeur passée, certaines femmes ont essayé de se rendre au marché.
Les commerçantes demandent pardon à Ouattara
«Nous comprenons le bien fondé de cette action de notre président (Alassane Ouattara). Mais déjà, nos maris ont arrêté le travail depuis le lundi. Il nous revient donc à nous de nous occuper de la famille. Si de notre coté nous devons aussi tout arrêter, cela risque d’être assez grave dans les familles. C’est pourquoi nous lui demandons pardon, afin qu’il nous permette d’avoir de quoi nourrir nos familles», explique T. Rokia, une des porte-paroles des femmes du sous-quartier Abrass (Adjamé derrière rail). Ces femmes qui pour la grande majorité sont des teinturières ont été actives hier devant leurs portes.
Les syndicalistes fermes : «Il faut mettre fin à l’usurpation»
Ils ne sont pas prêts à faire dans la dentelle. «L’arrivée du Président Alassane Ouattara au palais sera profitable à tous. Il n’y a donc pas de raison que certains suivent le mot d’ordre d’arrêt des activités et que d’autres continuent à trainer les pas», expliquent les syndicalistes. Pour ces responsables, il faut que nous sortions de cette situation hybride dans laquelle vit la population Ivoirienne. «Cette situation est intenable pour toute la population ivoirienne, autant pour les fonctionnaires que pour les commerçants et les artisans. Le coût de la vie est devenu cher, et il faut qu’on puisse permettre à l’ivoirien de vivre mieux. C’est pourquoi pour nous (centrale humaniste), chaque Ivoirien est obligé de mener cette lutte, parce qu’il faut mettre fin à l’usurpation et permettre au candidat élu de travailler», a expliqué Yao Kouadio, 1er secrétaire général adjoint de la Centrale Humaniste. Ce syndicaliste soutient que cet arrêt de travail se poursuivra jusqu’à l’installation du gouvernement légalement constitué. «Certains ont l’impression que cette situation est défavorable aux transporteurs. Ce n’est pas réel, puisque nous sommes en fin d’année et il leur faudra avec la présence des Fds sur les voies, renouveler leurs vignettes et autres. Ne risquent-ils pas de payer doublement les mêmes documents pour leur véhicule? Il est préférable que la situation soit réglée une fois pour toute. Il est mieux de serer la ceinture pendant deux ou trois semaines que de vivre indéfiniment cette situation», soutient ce syndicaliste. En attendant que le président sortant Laurent Gbagbo se décide à lâcher ce pouvoir, les activités économiques sont en berne.
T.Y
Les commerçantes demandent pardon à Ouattara
«Nous comprenons le bien fondé de cette action de notre président (Alassane Ouattara). Mais déjà, nos maris ont arrêté le travail depuis le lundi. Il nous revient donc à nous de nous occuper de la famille. Si de notre coté nous devons aussi tout arrêter, cela risque d’être assez grave dans les familles. C’est pourquoi nous lui demandons pardon, afin qu’il nous permette d’avoir de quoi nourrir nos familles», explique T. Rokia, une des porte-paroles des femmes du sous-quartier Abrass (Adjamé derrière rail). Ces femmes qui pour la grande majorité sont des teinturières ont été actives hier devant leurs portes.
Les syndicalistes fermes : «Il faut mettre fin à l’usurpation»
Ils ne sont pas prêts à faire dans la dentelle. «L’arrivée du Président Alassane Ouattara au palais sera profitable à tous. Il n’y a donc pas de raison que certains suivent le mot d’ordre d’arrêt des activités et que d’autres continuent à trainer les pas», expliquent les syndicalistes. Pour ces responsables, il faut que nous sortions de cette situation hybride dans laquelle vit la population Ivoirienne. «Cette situation est intenable pour toute la population ivoirienne, autant pour les fonctionnaires que pour les commerçants et les artisans. Le coût de la vie est devenu cher, et il faut qu’on puisse permettre à l’ivoirien de vivre mieux. C’est pourquoi pour nous (centrale humaniste), chaque Ivoirien est obligé de mener cette lutte, parce qu’il faut mettre fin à l’usurpation et permettre au candidat élu de travailler», a expliqué Yao Kouadio, 1er secrétaire général adjoint de la Centrale Humaniste. Ce syndicaliste soutient que cet arrêt de travail se poursuivra jusqu’à l’installation du gouvernement légalement constitué. «Certains ont l’impression que cette situation est défavorable aux transporteurs. Ce n’est pas réel, puisque nous sommes en fin d’année et il leur faudra avec la présence des Fds sur les voies, renouveler leurs vignettes et autres. Ne risquent-ils pas de payer doublement les mêmes documents pour leur véhicule? Il est préférable que la situation soit réglée une fois pour toute. Il est mieux de serer la ceinture pendant deux ou trois semaines que de vivre indéfiniment cette situation», soutient ce syndicaliste. En attendant que le président sortant Laurent Gbagbo se décide à lâcher ce pouvoir, les activités économiques sont en berne.
T.Y