Le mot d’ordre de grève générale dénommée Journée ‘’Pays mort’’ décrétée par le Rhdp et ses alliés pour contraindre l’ex président Laurent Gbagbo à céder le fauteuil présidentiel à Alassane Ouattara, vainqueur de la présidentielle du 28 novembre dernier suit son cours. A l’appel de la Coordination des gares routières, aucun véhicule de transport n’entre ni ne sort de Yamoussoukro et aucun taxi ne circule. Les transporteurs auraient de toute façon débrayé pour protester contre le racket, les humiliations et autres outrages dont leurs clients et eux-mêmes sont victimes depuis les échauffourées entre les Fds et les Fafn à Tiébissou. «Cela se passe exactement comme aux heures les plus chaudes de la crise», note F. Ismaila, un chauffeur de minibus de la ligne Yamoussoukro-Bouaké, qui compte «au moins 5 barrages entre Yamoussoukro et Djébonoua. « A chaque corridor, les passagers payent entre 3.000 et 10.000 Francs selon qu’ils soient Dioula ivoirien, Baoulé ou ressortissants de la Cedeao». En ville, les motos et mobylettes sont rois. Certains se substituent aux taxis pour aider au transport des Yamsais contre de l’argent. Ce qui créée quelques frictions avec les surveillants. Les marchés sont ouverts et actifs même si quelques boutiques ont baissé les volets. Il en est de même pour les banques et les magasins qui bordent la grande avenue centrale de la ville. Idem pour les maquis et bars, qui malheureusement, déplorent le manque de clients « parce qu’il n’y a plus de voyageurs et les travailleurs n’ont pas de taxi pour venir», tente d’expliquer Marie-Ange Kouadio, une tenancière. Tous les services publics sont ouverts bien que les responsables déplorent des retards et absences justifiées souvent à tort, par la grève des taxis. Les congés de Noël étant en cours, il est difficile de connaitre la proportion réelle des fonctionnaires participant à ce mouvement. Mais pendant ce temps, les patrouilles des Fds qui quadrillent la ville.
T.Y
T.Y