Quelques jours après le coup d'éclat des jeunes partisans d'Alassane Ouattara à Paris, ceux de Bruxelles se sont signalés à leur tour, hier matin.
Répondant à l'appel de Ouattara Souhalio (ex-président de la Cei locale), une cinquantaine de partisans de M. Alassane Ouattara se sont retrouvés, tôt hier matin, à l'ambassade de Côte d'Ivoire à Bruxelles, sise au 234 de l'avenue Franklin Roosevelt. Pancartes hostiles à Laurent Gbagbo et posters à l'effigie de leur président en mains, ceux-ci entendaient clairement démontrer que la représentation diplomatique avait désormais changé de locataire. Pour eux, c'est désormais Mme Amani Sarah qui est aux commandes, en attendant que le (ou la) remplaçant (e) de Marie Gosset soit connu (e). Si à Paris, les militants pro-Ado ont pu accéder facilement dans les locaux de la chancellerie ivoirienne, ce ne fut pas le cas pour ceux de Bruxelles. Très vite, la police belge s'est interposée, craignant des débordements. Il s'en est suivi de longues minutes de négociation et de discussion. L'officier D. Everaert et ses hommes, intraitables, se sont positionnés devant l'entrée principale du bâtiment. Ils supplient les visiteurs de sortir de l'ambassade et de se regrouper de l'autre côté du trottoir, sur le terre-plein central. Refus catégorique des pro-Ado. « Nous sommes des Ivoiriens et sommes chez nous », clament-ils en chœur. Une demi-douzaine de policiers bloque alors l'entrée des locaux. Seuls les fonctionnaires sont autorisés à pénétrer dans l'enceinte. Qu'à cela ne tienne, les partisans d'Ado entreprennent de continuer leur manifestation. Avec la ferme volonté de poser symboliquement le portrait du nouveau président de la République à l'entrée de l'immeuble et en présence de nombreux journalistes belges. La veille, un incident significatif avait motivé Souhalio Ouattara et ses camarades à effectuer le déplacement matinal par un froid glacial. En effet, une équipe de la télévision belge, la RTBF s'était rendue, mardi matin, à l'ambassade pour prendre le pool de la situation en Côte d'Ivoire via sa chancellerie à Bruxelles. Sur place, une altercation éclate entre deux employés, l'un certainement pro-Ado et l'autre pro-Gbagbo. L'équipe de la RTBF ne rate pas une miette de la scène cocasse qui est passée en boucle toute la journée à la télé belge. Selon nos informations, l'ambassadrice en poste dans la capitale belge, Marie Gosset, avait commencé à faire ses bagages. Les journalistes qui l'ont rencontrée ce mardi dans son bureau, ont même constaté que tout avait été soigneusement rangé. Une démarche qui pourrait sonner comme un adieu discret et timide.
Mme Gossé, persona
non-grata
Face à la caméra, visiblement très énervée, Mme Gosset affirmait demeurer en poste…jusqu'à ce que M. Gbagbo qui l'a nommée la rappelle. Mais en coulisses, on indique qu'elle est désormais persona non grata pour les cérémonies officielles au pays du roi Albert. Quid de la chargée d'affaires nouvellement désignée par les services d'Alassane Ouattara et appelée à gérer le quotidien de la chancellerie avant la nomination d'un nouveau diplomate ? Sarah Amani reste pour l'instant très discrète. Hier matin, à son arrivée à l'ambassade, peu après 10heures, elle est happée par une horde de journalistes. Ces derniers tentent de lui arracher quelques mots. En vain. Selon des sources concordantes, elle aurait accepté la mission à elle confiée, mais attendrait des précisions et des garanties de la tutelle avant d'assurer les charges qui lui incombent. Deux heures après leur arrivée, les partisans d'Ado brandissent son poster devant l'ambassade et posent pour la presse. Symboliquement, le nouveau président affirme son autorité sur les lieux.
Une minute de silence est également observée en la mémoire des victimes de la barbarie des forces de l'ordre lors de la dernière manifestation visant à prendre le siège de la RTI, à Abidjan. La manifestation se termine par l'hymne national de Côte d'Ivoire. Les policiers belges sont soulagés. Tout s'est déroulé sans anicroche. Face aux journalistes, Ouattara Mamadou (délégué du RDR pour le Benelux) et son collègue du PDCI, Gilbert Loukou se réjouissent d'avoir pu symboliquement affirmer la présence d'Ado sur les lieux. Cependant, ils en appellent à la nomination du nouvel ambassadeur pour la Belgique et dans les plus brefs délais. Afin de combler le vide qui pourrait causer des désagréments à moyen terme dans le fonctionnement de la représentation diplomatique.
Karim Wally, envoyé spécial à Bruxelles
Répondant à l'appel de Ouattara Souhalio (ex-président de la Cei locale), une cinquantaine de partisans de M. Alassane Ouattara se sont retrouvés, tôt hier matin, à l'ambassade de Côte d'Ivoire à Bruxelles, sise au 234 de l'avenue Franklin Roosevelt. Pancartes hostiles à Laurent Gbagbo et posters à l'effigie de leur président en mains, ceux-ci entendaient clairement démontrer que la représentation diplomatique avait désormais changé de locataire. Pour eux, c'est désormais Mme Amani Sarah qui est aux commandes, en attendant que le (ou la) remplaçant (e) de Marie Gosset soit connu (e). Si à Paris, les militants pro-Ado ont pu accéder facilement dans les locaux de la chancellerie ivoirienne, ce ne fut pas le cas pour ceux de Bruxelles. Très vite, la police belge s'est interposée, craignant des débordements. Il s'en est suivi de longues minutes de négociation et de discussion. L'officier D. Everaert et ses hommes, intraitables, se sont positionnés devant l'entrée principale du bâtiment. Ils supplient les visiteurs de sortir de l'ambassade et de se regrouper de l'autre côté du trottoir, sur le terre-plein central. Refus catégorique des pro-Ado. « Nous sommes des Ivoiriens et sommes chez nous », clament-ils en chœur. Une demi-douzaine de policiers bloque alors l'entrée des locaux. Seuls les fonctionnaires sont autorisés à pénétrer dans l'enceinte. Qu'à cela ne tienne, les partisans d'Ado entreprennent de continuer leur manifestation. Avec la ferme volonté de poser symboliquement le portrait du nouveau président de la République à l'entrée de l'immeuble et en présence de nombreux journalistes belges. La veille, un incident significatif avait motivé Souhalio Ouattara et ses camarades à effectuer le déplacement matinal par un froid glacial. En effet, une équipe de la télévision belge, la RTBF s'était rendue, mardi matin, à l'ambassade pour prendre le pool de la situation en Côte d'Ivoire via sa chancellerie à Bruxelles. Sur place, une altercation éclate entre deux employés, l'un certainement pro-Ado et l'autre pro-Gbagbo. L'équipe de la RTBF ne rate pas une miette de la scène cocasse qui est passée en boucle toute la journée à la télé belge. Selon nos informations, l'ambassadrice en poste dans la capitale belge, Marie Gosset, avait commencé à faire ses bagages. Les journalistes qui l'ont rencontrée ce mardi dans son bureau, ont même constaté que tout avait été soigneusement rangé. Une démarche qui pourrait sonner comme un adieu discret et timide.
Mme Gossé, persona
non-grata
Face à la caméra, visiblement très énervée, Mme Gosset affirmait demeurer en poste…jusqu'à ce que M. Gbagbo qui l'a nommée la rappelle. Mais en coulisses, on indique qu'elle est désormais persona non grata pour les cérémonies officielles au pays du roi Albert. Quid de la chargée d'affaires nouvellement désignée par les services d'Alassane Ouattara et appelée à gérer le quotidien de la chancellerie avant la nomination d'un nouveau diplomate ? Sarah Amani reste pour l'instant très discrète. Hier matin, à son arrivée à l'ambassade, peu après 10heures, elle est happée par une horde de journalistes. Ces derniers tentent de lui arracher quelques mots. En vain. Selon des sources concordantes, elle aurait accepté la mission à elle confiée, mais attendrait des précisions et des garanties de la tutelle avant d'assurer les charges qui lui incombent. Deux heures après leur arrivée, les partisans d'Ado brandissent son poster devant l'ambassade et posent pour la presse. Symboliquement, le nouveau président affirme son autorité sur les lieux.
Une minute de silence est également observée en la mémoire des victimes de la barbarie des forces de l'ordre lors de la dernière manifestation visant à prendre le siège de la RTI, à Abidjan. La manifestation se termine par l'hymne national de Côte d'Ivoire. Les policiers belges sont soulagés. Tout s'est déroulé sans anicroche. Face aux journalistes, Ouattara Mamadou (délégué du RDR pour le Benelux) et son collègue du PDCI, Gilbert Loukou se réjouissent d'avoir pu symboliquement affirmer la présence d'Ado sur les lieux. Cependant, ils en appellent à la nomination du nouvel ambassadeur pour la Belgique et dans les plus brefs délais. Afin de combler le vide qui pourrait causer des désagréments à moyen terme dans le fonctionnement de la représentation diplomatique.
Karim Wally, envoyé spécial à Bruxelles